Seven, second long-métrage du nouveau maitre du suspense "David Fincher", a été et reste indubitablement un des meilleurs polars américains à ce jour !
Possédant une ambiance lourde, morbide et malsaine (et pourtant agréable et chaleureuse car très maitrisée et personnelle) inégalée, le film narre les enquêtes de l'inspecteur Somerset et Mills (respectivement interprétés, brillamment, par Morgan Freeman et Brad Pitt) qui doivent faire face à un crime inédit : un homme, qui se fait appeler "John Doe" (nom GENERIQUE en Outre-Antlantique, comme Jean Dupont de par chez nous), perpètre des meurtres plus sordides les uns que les autres, tout en suivant une directive, celle de se référer directement aux 7 péchés capitaux et de "punir" les gens ayant pu succomber à l'un d'eux (du moins, c'est ce que l'on finit par comprendre... TRES tôt dans le film, procédé qui donne d'ailleurs son nom à ce dernier !). Je n'en dirai pas plus ici et ne vous dévoilerai pas les multiples rebondissements trépidants et pistes du scénario nombreuses qui parsèment cette histoire ! D'autant que, et c'est bien cela qui a fait passer le film au rang de "polar culte", tout ceci amène inexorablement à une chute devenue maintenant un classique, et à classer parmi les meilleurs "twists" finaux du cinéma !
La musique, signée par le génial "Howard Shore", souligne en permanence le mystère noir qui enveloppe le récit et participe grandement à l'extraordinaire ambiance du métrage, qui ne laissera personne indifférent ! Pas moins que la mise en scène qui, fignolée d'une main de maître par l'auteur du futur The Game (sans doute moins marquant et + grand-guignolesque, mais tout aussi tordu et haletant dans sa forme), donne de l'épaisseur au déroulement de l'ensemble par un ensemble d'astuces et de cadrages parfaits.
On pourra aussi citer la direction d'acteurs sans faille (outre les 2 rôles principaux, Gwyneth Paltrow et
Kevin Spacey
étant aussi excellents dans leur rôle respectifs), la photographie magnifiquement inquiétante et crépusculaire qui creuse encore + la tension latente, la "morale" finale (très bien trouvée et non "moralisatrice" contrairement à ce qu'avait pu dire Telerama) ou encore le rythme/montage parfait qui viendront compléter le tableau quasi-idyllique d'un film noir fabuleux et inoubliable ! QUASI-idylique, car, on pourra toujours émettre une réserve : l'impact du film, à force de le revoir, ne baisserait-il pas un peu en considérant le fait que la structure narrative ne se base, en fait, qu'exclusivement sur la fin ? Mais c'est bien tout ce qu'on trouvera à y redire...
Un film qui vous colle à la peau, et pour longtemps...