Derniers Avis sur Ptérodactyles

Le nom de Mark L. Lester est gravé dans la mémoire des amateurs de cinéma testéronné comme étant l'auteur d'un des fleurons du genre : Commando ! Ce ne sera clairement pas le cas pour les amateurs de films de dinosaures car sa dernière réalisation, Ptérodactyles, est juste un gigantesque nanar. Effectivement, il n'y a rien à sauver dans ce produit télévisuel (car cette "œuvre " est en fait un téléfilm pour la chaine Sci Fi). Le scénario n'est aucunement crédible, possède des dialogues indigents et des personnages (possédant pour beaucoup d'entre eux des noms de sommités de la science-fiction) débiles et caricaturaux interprétés par des acteurs très mauvais (voir que la star du film est Coolio, qui n'a pas brillé par sa carrière cinématographique, en dit long). En outre, les trucages, s'ils auraient été acceptables dans des films des années 30 ou même 50, sont juste consternants pour un long-métrage de 2005, surtout qu'ils sont encore plus desservis par des incrustations extrêmement visibles. La photographie de George Mooradian éclaire tous les coins de l'image (on hallucine donc de ne pas voir de zones d'ombres dans une forêt ou dans une grotte !) entrainant une déréalisation totale tout comme le fait de voir des militaires ou des SDF totalement propres (il faudra apprendre ce qu'est la patine aux équipes des costumes et des maquillages) tandis que la réalisation de Mark L. Lester est assez molle et se permet quelques effets de mise en scène totalement ridicules. Il est difficile de croire que c'est l'homme qui a signé Commando, réalisé sans génie mais de manière très efficace, qui est à la barre ici. Ptérodactyles est donc un véritable nanar totalement évitable.

On a beau aimer les dinosaures, ce Pterodactyl directement sorti en vidéo est plus proche du deuxième opus de la saga Lake Placid que du Monde Perdu version Spielberg. Encore un téléfilm dépourvu de budget et surtout d’ambition artistique, qui n’a d’intérêt que dans le plaisir à voir une bande d’idiots se faire déchiqueter par des zozios aux effets numériques laids mais regardables – on a vu pire, bien pire ! –, plus véritables d’ailleurs que les hommes et les femmes ici réunis. Non, ce qui est vraiment navrant ici, c’est que l’enchaînement des scènes n’équivaut jamais à une escalade dans la bêtise humaine qui rendait, à ce titre, jouissive la progression de Mosquito. Une course-poursuite entre les volatiles et une jeep intrigue un temps. Pour le reste, rien à regarder, rien à en dire.

Bon, Ptérodactyles est un film pathétique, mais attention, s’il est nul il est très sympathique à regarder, et c’est donc un nanar de très haut niveau à l’instar de Batman et Robin.
L’interprétation est misérable. Les acteurs donnent l’impression de se liquéfier à chaque scène, se ridiculisant à un point rare. Heureusement aucun n’a vraiment une réputation à tenir, puisque Cameron Daddo, Amy Sloan, ou encore Mircea Monroe cela ne vous dira pas grand-chose. Il n’y a que Coolio qui soit vaguement connu (quoique comme acteur il est dans la panade). Il est à l’image du reste, livrant une composition sans saveur, un peu plus dynamique peut-être, mais avec une interprétation sans intérêt. D’ailleurs les personnages sont ultra-classiques, et n’ont aucun intérêt non plus.
Le scénario est atroce. Il est banal, bourré de clichés (les militaires, le terroriste…), de poncifs (la fille arrive à survivre dans le nid alors que le méchant se fait bouffer en 2 secondes !), d’incohérences crasses (les ptéranodons, car ce sont des ptéranodons ont donc les ailes tranchantes, première nouveauté !). Là-dessus vous ajoutez des dialogues pitoyables, des rebondissements clownesques, une conclusion qui fait peur (mon dieu, il aurait pu prévoir une suite !) et Ptérodactyles se place sans trop de difficultés aux cotés des meilleurs Asylum ! Néanmoins, comme je le disais le film est un nanar très agréable, car il est sans temps morts, plein d’action, généreux, et il est vraiment très rigolo au second degré.
Sur la forme, c’est du même acabit. La mise en scène de Lester est effroyable. Difficile d’imaginer que c’est Lester qui orchestrait le très roublard mais efficace Commando. Plans atroces, cadrages approximatifs, mouvements de caméra intempestifs, toutes les erreurs possibles sont là. La photographie est continuellement grisâtre, et fini d’assommer des décors franchement pas du tout crédible par rapport à la zone géographique de l’action. Le pire reste quand même les fx. Au début les premiers ptéranodons ne me paraissaient pas trop atroces. Mais alors, dans la deuxième moitié du film, c’est une horreur ! Ils sont d’une médiocrité rare, avec des incrustations pitoyables. En plus Ptérodactyles est très généreux là encore, et vous allez pouvoir les savourer les monstres foireux ! A noter pas mal de séquences gores. Elles sont très mal faites (fx et trucages artisanaux tout autant), et c’est dommage d’ailleurs car de ce coté là Ptérodactyles offrait du lourd (corps à moitié arrachés, bouffés en gros plan par les bestioles, fractures ouvertes…). Enfin la musique est évidemment remisée au placard.
En somme, Ptérodactyles est un film qui sent la patte Lester, c'est-à-dire qu’il est généreux, il propose beaucoup, et va à fond dans le délire. Le problème c’est que là, il est sur le fond et sur la forme, d’une totale incompétence. Comme c’est un film qui se veut visiblement sérieux, je ne peux donc mettre qu’une très mauvaise note, néanmoins, pour les amateurs de films involontairement drôles, c’est une pépite, car vous ne vous ennuierez jamais.

Pour mémoire, la phrase de fin du film est : "mon père est podologue et j'habite en banlieue". On pourrait croire que je la sors délibérément de son contexte pour ridiculiser le film, mais figurez vous qu'il n'en est pas besoin, car du début à la fin ce navet ne rime à rien, tout est pourri : le scénario, les personnages, les effets spéciaux, les décors...absolument TOUT est raté dans ce film, c'est un navet avec un grand "N", on se demande à quoi pensait le réalisateur pendant le tournage (était-il seulement présent ??). J'ai honte pour Mark Lester, ainsi que pour tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation et/ou promotion de ce déchet visuel qui ne devrait pas exister.

Surfant sur la vague Jurassic Park, Pterodactyles est un chef d'oeuvre du nanar : acteurs totalement à côté de la plaque (mais tellement drôle ce faisant) ; images de synthèse mal calibrées ; ombres mal ajustées ; scénario mal ficelé frisant le surréalisme par moment etc.
Un morceau de bravoure qui mérite au moins 1/2 étoile pour avoir eu le courage de le sortir ^^

Comme dans tous les films avec ce genre de monstres mutants ou incroyablement bien conservés, il y a bien matière à rire : le jeu des acteurs, le scénario archi prévisible, les effets très spéciaux et l'éternelle image finale qui nous laisse croire que ce n'est peut-être pas fini... Ici, et désolé pour le suspense, ils font très fort de ce côté là, puisque ce n'est pas un vulgaire nid de ptérodactyles qu'ils ont oublié, mais un oeuf de tyranosaure !

Un film de bestiole pourri, aux effets spéciaux numériques au budget anémique (voir la séquence finale des lance roquette, à mourrir de rire). Malheureusement, les personnages ne jouent pas assez mal pour rendre le film jouissif. On est donc un peu déçu au final, le film avait du potentiel, mais bon, dans le genre, le Spiders de Gary Jones est bien plus trippant.

Roh mais c'est quoi ce film .. Bien marrant tout de même

Ni plus intelligent ni plus débile que toutes les autres productions du même genre avec des bébêtes tueuses d'hommes, "Pterodactyl" fera l'affaire pour la soirée des moins exigeants en terme de qualité cinématographique.