Un petit film qui ne paye pas de mine, mais qui s’avère être une bien sympathique surprise. Comme quoi, parfois, au hasard d’un DTV on peut rencontrer des choses attrayantes.
Le casting repose ici sur des inconnus globalement. Il y a Tara Reid, dont la carrière n’a franchement décollée que depuis Sharknado, et qui nous offre une prestation un peu fade, mais que son charme pourra compenser. Non, clairement, malgré sa présence sympathique, c’est surtout Nick Moran qui tire son épingle du jeu avec un personnage original pour ce genre de film, et intéressant, bien campé par un acteur qui fait des efforts payants. Autour de ce duo, on retiendra quelques seconds rôles corrects, et notamment la présence toujours agréable de Gregg Henry, acteur qui peut parfois faire des étincelles.
Le scénario est un peu téléphoné, mais de bonne tenue et surtout bien mené. Le film est dynamique, il y a des rebondissements, dont certains un peu surprenant, et si on regrettera un dénouement moins convaincant qu’attendu, cela ne gâche pas le plaisir du reste. Silent Partner ne paye franchement pas de mine, mais il est accrocheur, et il se laisse suivre avec plaisir. En tous les cas je ne me suis pas ennuyé, il est vrai que la narration fluide distille une efficacité certaine.
Visuellement c’est très correct. Le film dispose de scènes d’action de qualité, un peu affadie cependant par un réalisateur pas toujours très à l’aise avec ce qu’il filme. C’est un petit point faible, car si cela ne choque pas pour le reste, il est vrai que dès que ça commence à bouger, on sent les limites du modeste James D. Deck. Reste que les fusillades sont sympas, que les décors et l’ambiance moscovites n’ont rien de déplaisants, et qu’on a une esthétique qui parvient assez bien à échapper au style téléfilmique dont elle aurait pu être affligée. La bande son est simple mais dans le coup.
Honnêtement, sans assister à un film très révolutionnaire, il faut reconnaitre que Silent Partner est simple et efficace. Dommage quand même pour le final, un peu loupé, qui m’a amené à réviser ma note à la baisse. Néanmoins à l’occasion, si vous le croisez, vous pouvez le visionner sans crainte particulière. 3.