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Thibault L
129 abonnés
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2,5
Publiée le 1 mars 2010
On distingue quelques touches d'humour coté scénario rien de transcendant. On appréciera le casting et le charme des aéroports y compris les histoires d'amour.
Jason Reitman a une petite carrière de réalisateur mais ses films ont un point commun : ils ont un contenu ! De « Thank You For Smoking » (2006) à « In The Air » (2010) en passant par « Juno » (2008), le moins que l’on puisse dire, c’est que Jason Reitman a des choses à dire et fait, à chaque fois, réfléchir le spectateur. J’avais adoré « Thank You For Smoking », son premier film, et aimé « Juno ». Ici, on est au même niveau que « Juno » et c’est déjà bien. Le thème principal du film est une réflexion sur un choix simple : est-ce que l’Homme est mieux seul ou accompagné ? Quel est l’apport de l’autre dans sa vie ? Choisir George Clooney pour ce rôle me semble être une évidence, tant l’acteur et le personnage sont proches. Il est parfait dans ce rôle de collectionneur de miles et de conquêtes féminines qui n’éprouve aucune attache. L’autre thème du film est moins profond mais beaucoup plus original : l’art d’annoncer son licenciement à un salarié est d’autant plus intéressant qu’aux USA, on ne s’encombre pas de période de préavis, on prend ses affaires dans un carton et on change de vie en une journée. Le fait de penser, pour une société, à sous-traiter cette tâche de l’annonce du licenciement puis, pour le sous-traitant, à remplacer le face à face par un échange via visio-conférence en dit long sur l’importance des rapports humains dans les sociétés occidentales. D’ailleurs, les échanges amoureux (et les ruptures) par SMS sont le pendant de cette nouvelle forme (ou absence) de communication. N.B. : je ne comprends décidément pas les cellules Marketing en charge de la distribution des films. Après les titres français de comédies romantiques qui résultent d’une insertion systématique au choix d’ « Amour » ou de « Coup de Foudre » dans le titre du film (exemples : « un Amour à New York » (Serendipity, 2002), « Coup de Foudre à Rhode Island » (Dan in Real Life, 2008), etc.) , maintenant, on éprouve le besoin de conserver le titre original en le raccourcissant de 2 lettres : « Up in the air », c’était trop compliqué pour des spectateurs français ?
Un très joli film qui paraît lent, dont le rythme ne frappe pas mais quand il se termine, on est déçu et on aimerait que ça continue. Le scénario est génial, soigné, l'humour est présent et la réflexion également. Beaucoup de sujets sont traités et de belle manière en plus. Franchement bravo !!
Un constat s'impose : ce film a été mal vendu, on ne va pas voir ce qu'on pensait aller voir ! Avec un incroyable scénario qui rend tout absolument fluide et naturel, c'est un film très touchant sur la solitude. En évitant tous les clichés et les lieux communs, Reitman parvient à toucher juste
Le troisième long métrage de Jason Reitman (Thank you for smoking, Juno) est un nouveau chef d'oeuvre qui confirme, s'il y avait toujours besoin, le grand talent du fils du réalisateur de Ghosbusters. Up in the Air nous relate l'histoire de Ryan, un homme qui passe sa vie dans les avions pour annoncer des licenciements à travers l'Amérique. Sans attaches, Ryan va néanmoins voir ses convictions mises à mal par sa rencontre avec la magnifique Alex et une jeune stagiaire ambitieuse, Natalie Keener. A travers l'histoire de cet homme en fuite perpétuelle, Jason Reitman signe là un film au scénario original servi par des acteurs en très grande forme: George Clooney a rarement été aussi bon, la sublime Vera Farmiga (vue récemment dans l'excellent Esther) confirme qu'elle est une de nos plus grandes actrices, Anna Kendrick semble pleine de promesses, quant à Jason Bateman et JK Simmons, ils confirment qu'ils sont parmi les meilleurs seconds rôles du moment. Les plans aériens sont très beaux, les situations comiques hilarantes et subtiles, on peut craindre à la fin que l'atterrissage soit un peu rude mais Reitman arrive à éviter les clichés par un twist final certes quelque peu attendu mais qui garde tout de même son efficacité. Up in the Air est un très grand film d'un grand réalisateur qui a prouvé qu'il méritait ses galons et qui ne devrait pas décevoir par la suite.
Jason Reitman signe ici un vrai film de constipé de la vie. Clooney en ambassadeur de la constipation classe domine le film avec son charme tellement What Else? Vera Farmiga est très classe est amène une plus valut au film. En faite, la seule a être plus ou moins vivante dans le film est Anna Kendrick (bizarre vu qu'elle joue dans Twilight). Enfin brer, la réalisation n'aidant absolument pas. On a du mal a se passionner pour le film. Dommage car le sujet du film, sur la perte de plus en plus rapide du contact humain est très intéressante dans le film. On analyse se manque de vie à travers les yeux de cette jeune recrue (Anna Kendrick) censé justement ramené le Constipé (Clooney) dans les rapports humains. Au final, le message est fort, le scénario très bon, mais comme toutes bonnes constipations, on a envie qu'elle s'arrête le plus vite possible !!!
Entre comédie romantique classique et presque désuète et pamphlet acidulé et critique du monde de l'entreprise, le réalisateur de Juno dresse un double portrait acide et cynique où brille de mille feux un George Clooney à contre-emploi, vulnérable et fragile.
In the air de Jason Reitman avait la lourde tâche de me tenir éveillé après La Princesse et la Grenouille. Il réussi avec brio.
Ryan Bingham (George Clooney) fait un métier particulier. Il est engagé par des entreprises pour annoncer à leurs employés leur licenciement. Il voyage à travers les États-Unis d'entreprise en entreprise pour virer des gens. Il passe sa vie entre avion et hôtels de luxe, c'est un homme sans attache et ce mode de vie lui va à ravir. Au cours de ses voyage il rencontre Alex (Vera Farmiga) avec qui il entretient une relation purement sexuelle et ponctuelle. Suite à une restructuration de son mode de travail, il va être contraint de voyager avec Natalie (Anna Kendrick), sa jeune collègue très affutée mais débutante dans le métier.
On pourrais croire que In the air traite en premier lieu de la crise et de ses multiples licenciements, et on aurait pas tout a fait tort. Mais en toile de fond il traite des visions de l'amour qu'on peut avoir différentes selon les moments de sa vie. Natalie, 23 ans, représente la jeunesse, elle croit au grand amour et recherche la personne parfaite. Ryan et Alex, plus vieux, sont blasés et beaucoup moins exigeants. Le choc des génération peut commencer.
Georges Clooney est ici égal à lui-même, c'est à dire bon mais pas extraordinaire. Sa jeune acolyte Anna Kendrick est en revanche excellente, elle réussit à jouer un stéréotype sans tomber dans le ridicule ou dans le cliché, et va souvent nous faire mourir de rire. On se plait beaucoup à regarder ces personnages apprendre les uns des autres, on rigole beaucoup, et c'est assez amusant de voir le licenciement vu du côté "c'est pas mon problème".
Peu de choses à dire sur ce film, pas vraiment de mauvais points mais il est difficile de résumer vraiment ce qu'il s'y passe et la multitude de choses qui nous font l'apprécier, à commencer par l'excellente Anna Kendrick. J'ai seulement envie de conseiller d'aller le voir sans réfléchir car c'est un très bon film.
Film très intéressant par le sujet traité et par le beau contre-emploi donné à Georges Clooney. On est un peu dérouté par cette mission de job-killer qu'on ne trouve pas chez nous, mais on se laisse prendre par le récit assez bien rythmé. L'histoire d'amour (de sexe surtout) est amusante ; le dressage de la jeune cadre sans scrupules savoureux ; et le vide de la vie de ce pauvre Georges est assez édifiant (son seul but dans la vie est de collectionner les miles, et quand sa nièce se marie, il n'est pas jugé digne de la conduire à l'autel ! On souffre pour lui...). Au final, on passe un bon moment, et la violence de la société US est dénoncée avec le sourire... On imagine le misérabilisme qu'aurait mis un réalisateur européen sur un tel sujet !
Outre la gigantesque pub pour le programme de fidélité d'American Airlines, cet "In the Air" est surtout un bon produit sans trop de prétention. Mises à part quelques scènes franchement drôles sur le monde épatant des chasseurs de miles (dont je fais partie à ma modeste échelle) et les apparitions savoureuses de Zach Galifianakis, J.K. Simmons et Sam Elliott, le film ne réserve pas beaucoup de surprises. George Clooney est égal à lui-même, usant comme d'habitude de son sourire charmeur et de son gentil cynisme. Reconnaissons que la narration tente parfois d'être un peu originale, cherchant à éviter l'écueil de la comédie romantique ou du film de rédemption. Il n'y parvient pas tout à fait. Un divertissement efficace mais un peu convenu.
In the Air offre à George Clooney la possibilité d'exposer tout son talent de comédien. Jason Reitman propose au spectateur une réflexion pertinente sur le bonheur. Pour chacun, cette perception diffère en fonction de ses goûts et de son éducation. Tout le monde est différent. Et cette différence se matérialise par le parcours de nos différents personnages : Ryan Bingham, un être solitaire dont aucune racine n'est rattachée à une destination précise mais qui va prendre conscience petit à petit que son bonheur reste qu'une croyance, une façade qu'il s'est construit pour se protéger de l'extérieur. Le discours philosophique est une belle leçon sur notre manière de mener son destin. Certes, In The Air n'est pas un chef d'oeuvre car ce dernier a de nombreux défauts : celui qui me revient principalement à l'esprit tourne autour du traitement : la vision classique de Reitman ne laisse aucune place au caractère imprévisible que l'intrigue peut aborder. Le spectateur n'est jamais surpris ; que ce soit au début comme sur la fin. Tout est prévisible et retondant au même titre que l'itinérance de notre personnage principal qui vogue de correspondance en correspondance. Anna Kendrick en joue des caisses lorsque cette dernière laisse exploser ses émotions. Les personnages secondaires sont insipides et si leurs rôles offrent un retour réflexif pour Bingham, ils n'apportent rien d'autre au récit. Finalement, In The Air est un récit sans turbulence et sans accroc. On se laisse guider simplement au gré des péripéties jusqu'à se poser cette question : cette oeuvre apporte-t-elle quelque chose dans ma construction intellectuelle ?
L'ombre de Lubitsch plane sur ce film subtil qui traite sans aucun cynisme, des licenciements sauvages dans les entreprises américaines. George Clooney, aussi élégant et charmeur que Cary Grant dans un film de Léo McCarey, survole l'Amérique en classe affaire, pour fondre en piquée, tel un oiseau de proie, sur les entreprises soumises à des plans sociaux. Sa mission est d'annoncer aux salariés qu'ils sont licenciés, travail de sous-traitant que les employeurs ne veulent plus faire eux-même, par crainte des réactions des employés à qui on annonce la mauvaise nouvelle. Le contraste entre l'art et la manière est saisissant, Clooney, sourire aux lèvres, costard impeccable, vient détruire en quelques minutes la vie entière d'un homme ou d'une femme, puis il remonte dans un avion pour une nouvelle mission dans un autre état. Sa jeune collègue est une psychorigide qui exécute la même tâche avec la froideur d'un tueur professionnel, payé pour exécuter un contrat sans état d'âme, toutefois les personnages sont déroulés sur plusieurs dimensions. On s'intéresse à leur humanité, à leur vie personnelle, aux conséquences qu'un tel travail peut avoir sur leur affect, aidé par des dialogues plein d'esprit et une mise en scène distinguée. La manière dont on traite l'adultère, sans le poids d'une morale, est également très rafraichissante. Le cinéma américain est tombé tellement bas que ces petites réussites en deviennent presque grandioses.