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Marc Taton (Belgique)
32 abonnés
653 critiques
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3,5
Publiée le 1 août 2015
Le fils d' Ivan Reitman est sans conteste au minimum au moins aussi doué que son cher papa, il le prouve encore avec ce "In the air". Véritable spécialiste de la satire des valeurs occidentales (en enrobant toujours l'histoire d'une légère romance), Jason Reitman vise juste avec ce film en décrivant le quotidien de cet homme qui a pour mission d' annoncer les licenciements à divers employés à travers les états unis, et qui se complaît dans une vie superficielle ( un rôle qui va comme un gant à Georges Clooney ). Si cette réalisation de Reitman n'arrive pas à la hauteur de certaines de ces œuvres ( Juno, Thank you for smoking) c'est probablement du au côté romance qui n'accroche pas, ne fonctionne pas, et à une conclusion qui fait un peu trop l'éloge de valeurs traditionnelles, mais malgré ces deux points faibles "In the air" mérite le détour sans aucune hésitation.
Très bonne comédie dramatique, bien écrite et qui se suit avec plaisir. Un voyage dans les airs autant que dans les méandres du cœur humain. George Clooney est déconcertant de naturel. À voir.
D'une ville à l'autre, d'un avion à l'autre, Ryan Bingham (G Clooney) est un grand voyageur qui fait profession de licencier des personnels pour le compte d'entreprise clientes. Bingham n'a pour ainsi dire pas de chez lui, pas d'attache, et cette existence lui convient très bien. Jason Reitman signe une modeste et subtile comédie à partir d'un sujet qui ne paie pas de mine, vaguement sentimental, superficiellement philosophique, mais somme toute plaisant et plein d'esprit. La mise enscène n'y est pas étrangère, qui donne au scénario une véritable valeur ajoutée. "In the air" est un film sur la fragilité du lien ou l'absence de lien, à la fois professionnel, à travers la dialectique du licenciement parfaitement maîtrisée de Bingham, et personnel, suivant le refus de celui-ci de s'engager ou d'entretenir une relation affective. Sans moralisme ni pathos, le dessein de Reitman est de faire vaciller les principes bien établis de Bingham et sans doute de lui faire éprouver sa solitude d'homme plus tout à fait jeune. A cet égard, le duo qu'il forme avec une jeunette, cadre un peu arrogant qu'il doit former, et les rencontres sensuelles épisodiques, entre deux avions, avec une jolie quadragénaire seront peut-être déterminants. Les deux comédiennes et Clooney font de belles compositions.
très bon film. clooney est au top comme d'habitude, le scenario est original et derange un peu par les temps qui courent..et la fin est (un peu) surprenante. Que du bon !
Pas grand-chose à reprocher si ce n’est que je n’ai pas accroché. J’ai trouvé ça trop prévisible malgré quelques scènes bien pensées. Petit plus tout de même sur le fond avec cette compagnie qui est la pour faire le sale boulot des entreprises, on ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer, et pour l’interprétation d’Anna Kendrick que j’ai trouvé très juste.
Le monde du travail est devenu impitoyable et déshumanisé. C'est le décor qu'a choisi Jason Reitman pour sa dernière comédie. Clooney est un de ces héros des temps modernes qui passent leur vie dans les airs pour aller annoncer à des pauvres bougres qu'ils sont licenciés à la place de patrons qui n'ont pas le courage d'assumer leur course au profit. Cette vie savamment rythmée se passe dans les aéroports et les chambres d'hôtels. En bon mâle devant bien se trouver un graal à conquérir, le beau George rêve d'accéder au rang très privé des voyageurs privilégiés d'une compagnie aérienne qui ont atteint le chiffre mythique d'un million de kilomètres parcourus. Chacun a les rêves qu'il peut ! Combien de licenciements encore annoncés pour toucher au but ? Trop sans doute, car sans le savoir notre "job killer" a atteint sa date de péremption. C'est une jeune diplômée élevée dans les meilleures écoles qui va le lui révéler. A l'heure d'internet et de son règne du "tchat" en continu, il paraît plus judicieux et surtout rentable d'annoncer à tous ces bons hommes et femmes leur licenciement via une webcam. George se croyait sans doute intouchable dans un système qui n'épargne personne. Le thème est très actuel et permet à Reitman de livrer un constat très pertinent sur notre société toujours plus numérisée et de moins en moins humanisée. Comme souvent dans les bonnes comédies américaines c'est l'amour qui va remettre tout le monde sur le droit chemin. On sourit souvent aux mimiques tantôt charmeuses tantôt boudeuses de Clooney très bien secondé par la jeune Anna Kendrick très crédible en diplômée au cœur tendre. Quant à Vera Farmiga elle aura la "pénible" tâche de montrer à George qu'il y a encore plus cynique que lui et que l'on peut se faire prendre à son propre piège. A noter un joli cameo de Sam Elliot en pilote de ligne chargé de remettre sa carte mythique à George.
Je ne m'attendais absolument pas à apprécier ce film. La bande-annonce me semblait totalement vide, mais toutes ces nominations aux Oscars (acteurs, film,...) m'ont beaucoup intriguées. J'y suis allé, j'ai regardé, j'ai rigolé, j'ai déprimé aussi... En effet, la bande-annonce est pourrie compte tenu de la richesse et la complexité des sentiments et des personnalités des personnages. Le film s'inscrit très bien dans notre époque, la répercussion de la crise au sein des entreprises. Beaucoup de répliques propre à George Clooney (acteur totalement banal à mes yeux, aucune intensité) font rire, les prestations de Vera Farmiga (très moyenne) et de Anna Kendrick (plus saisissante que son rôle dans Twilight!) ne méritent pas vraiment une nomination... Mais le film dévoile la profondeur du coeur de George Clooney, et la fin est très juste et touchante. C'est un bon moment sonnant "honnêtement véritable"...
Je commence à me poser de sérieuses questions sur J. Reitman. Acclamé par la critique, s'attaquant à des sujets audacieux et réunissant de solides casting, le bougre attire le cinéphile. Hélas, malgré une BA chatoyante, le résultat ne convainc pas. Si son angle d'approche est intéressant, avec un personnage borderline, il se vautre dans les grandes largeurs à cause d'un traitement trop lisse. Si sa peinture de l'Amérique d'aujourd'hui est réussie et parfois poignante, si son personnage principal est magistralement interprété par un G. Clooney sobre, si certaines scènes sont vraiment excellentes, le tout ne fonctionne pas, le scénario n'avance pas vraiment et tout est trop superficiel. Malgré des perf d'acteurs convaincantes, je reste dubitatif devant sa mise en scène, pas très novatrice (alors pourquoi le nommer à l'Oscar du meilleur réalisateur, faudra m'expliquer) mais qui brille dans sa direction d'acteur. En gros classique et sans effets inutiles mais aussi sans prouesse. D'autres critiques sur
Comme dans "Juno", le précédent film de Reitman, on trouve dans "In The Air" une vision extrêmement subtile des rapports humains dans un monde qui semble de plus en plus insoutenable, et un équilibre bien tenu entre satire politique assez cruelle de la fin du rêve américain et comédie douce-amère sur l'impossibilité croissante d'aimer et de vivre. Et, admettons-le, Clooney est brillant, à la fois formidablement juste et touchant, dans ce qui est à date l'un des ses meilleurs rôles. Pourtant, "In The Air" finit par nous décevoir, au fil de scènes d'une platitude affligeante (le passage désastreux sur le mariage provincial, mal filmé, et tirant dramatiquement le sujet vers un conformisme bien pensant et assez lamentable) et à force de tirer sur les ficelles bien usées de la comédie romantique US. Finalement, comme dans "Juno", Reitman fait preuve d'un vrai talent d'auteur, d'une rélle capacité à nous offrir une vision pertinente de notre monde, qu'il étouffe lui-même par son conformisme : c'est rageant...
J'avoue que ma seule motivation était le fait que le réalisateur soit à l'origine de "Juno" que j'avais adoré. Mais au final, on passe un bon moment, avec de bons acteurs convaincants, on rigole. Et puis le thème abordé est assez taboo, donc assez original et osé. Tout entouré de plan aérien et d'une super B.O, c'est une belle surprise. A voir !
"In The Air " est une bonne comédie très sympa. Il y a de nombreux passages amusants. C'est une histoire certes assez prévisible notamment la fin mais on passe un agréable moment. Une critique de la société américaine licenciant à tour de bras et cherchant à faire des bénéfices constants en passant par le licenciement par vidéoconférence. Le film est peu long car assez répétitif. Il nous montre que la solitude et le fait de n'avoir aucune attache n'est absolument pas conseillé. La fin est ouverte et c'est plutôt bien, parce que je pense que c'est une jolie fin. Mais pas de quoi crier aux Oscars non plus. C'est un peu too much d'en arriver là !