Avis sur L'Enfer de verre

Dans le registre téléfilm du dimanche après-midi plusieurs je demande L’Enfer de verre ! Titre mensonger d’ailleurs car c’est plutôt un enfer de feu, mais enfin !
Franchement, voilà un téléfilm catastrophe typique, et comme il y en a eu des masses au tournant des années 2000, époque où la vulgarisation des effets numériques bon marché a permis l’explosion des copies fauchées des grosses productions du cinéma ! Ici un mélange entre La Tour infernale et Piège de cristal.
Alors que vaut L’Enfer de verre ? Ben ce n’est pas bon, je ne vais pas le cacher. Ainsi l’histoire, avec un rythme honorable et sur une durée courte nous assène tout ce qu’il y a de plus conventionnel dans le genre, mais en ajoutant une grosse dose de bons sentiments et en se montrant terriblement gentil. Dur de faire plus gentil que L’Enfer de verre, le métrage où vous avez toutes les chances de voir les gentils être miraculeusement sauvés ! Franchement, si ça se suit gentiment d’un œil, j’ai été déçu de découvrir un métrage aussi « happy » alors qu’il se veut film catastrophe, et dans l’ensemble j’ai été déçu de voir autant de lieux communs du genre, au bout d’un moment j’ai fini par saturer. Je veux bien que l’originalité ne soit pas la quête principale d’un téléfilm, mais tout de même !
Le film a tout de même réussi à s’offrir deux têtes d’affiche plutôt connues, Eric Roberts et Jurgen Prochnow. Deux acteurs dont l’habitude est de toute façon d’alterner les productions les plus indigentes et les films plus honorables, et ici ils viennent cabotiner en se la jouant Bruce Willis et Alan Rickman ! Pour ma part, j’aime bien les deux acteurs, mais ici ils n’en font réellement pas lourds ! Tout en restant les plus convaincants (c’est dire que le reste c’est franchement pas génial !), ils rament ! Roberts avec son pull n’est pas un héros très convaincant, c’est le moins que l’on puisse dire, et Prochnow limite son jeu d’acteur à deux expression et à une poignée de répliques méchantes ! J’ai presque eu un peu de peine pour eux car en plus ils ont l’air d’être sérieux !
Reste l’aspect visuel. Certes c’est du téléfilm mais tout n’est pas à jeter, surtout que le métrage commence maintenant à dater. Les images numériques ne sont pas si vilaines que cela, il y a quelques bonnes scènes de destruction à l’intérieur de l’immeuble, simple mais pas mal emballée, et le réalisateur de manière générale ne démérite pas trop, surtout dans la deuxième partie. Il a l’air nettement plus mal à l’aise avec la première partie plus film d’action que film catastrophe. Néanmoins, tant dans les décors que dans la photographie d’une grande fadeur, on sent que l’on est dans un téléfilm, et que ce n’est pas spécialement très fouillé côté esthétique. La bande son ne fait que confirmer ce sentiment.
L’Enfer de verre c’est simple, c’est un téléfilm sans surprise. Pas mal fichu compte tenu de ses moyens et de son statut, mais le pur produit qui marche sur les plates-bandes de films plus connus pour attirer le gogo. A la limite si l’on aime Die Hard et La Tour infernale ce film peut être un moyen de prolonger la nostalgie, un peu à l’image des suites de Starship Troopers. Mais ça reste tout de même très peu imaginatif, et le manque de tranchant font qu’on reste sur du bien faiblard. 1