Dans une époque où le genre lié aux zombies est devenu légion, pourtant longtemps considéré comme le terrain de jeu des films de qualité discutable, des jeux vidéos et surtout du regretté maître G. ROMERO qui avait inventé et défendu ce genre dans le 7e art, voilà un film qui propose un tout autre aspect du prisme en déviant carrément dans la comédie sans jamais délaisser les codes essentiels qui représentent ces créatures du panthéon de l’horreur. A l’image de ce que le comics mais surtout la série TV « The Walking Dead » (pensée toutes deux par le génial Robert Kirkman), c’est à dire le rendre accessible à un plus large public tout en gardant ce côté gore et poisseux qui caractérisé le genre, mais en plus de cela dans ce film-ci, un autre cap est dépassé puisque le cinéma hollywoodien ayant bien compris le potentiel de ce style d’horreur porté sur un aspect plus réaliste de ce qui l’on a l’habitude de voir, se marrer tout en assistant à de l’horreur pure et dure devient le défi, et rare ceux qui y sont parvenus de manière qualitative (actuellement seul le « Shaun of the Dead » d’E WRIGHT était crédible) et on peut clairement que le pari est réussi. Car outre l’horreur bien trash qui n’hésite pas une seule seconde à s’inviter sans jamais lésiner sur massacre, gore et autres éléments sensés retourner l’estomac comme il se doit, le tout est mis à disposition de l’humour, et cela de manière très réussie comme le prouve irrémédiablement la toute première scène-générique du film (qui est clairement la meilleure de tout le film tant par son originalité, sa musique et sa mise en scène, en faisant le point d’orgue dès le début) illustrant à merveille ce à quoi le film à proposer, le ton étant donné et rapidement l’on comprend que le but ici n’est pas de minimiser le genre, mais de revisiter et se réapproprier tout ce que l’on sait des films de zombies. Puis on se rend compte très vite que les promesses sont tenues, encore une fois dès les premiers instants, par cette liste de règles du héros qui restent très prégnantes tout au long de l’intrigue, jouant subtilement avec dans le scénario tant que par le montage à l’écran, devenant un véritable gimmick, tout comme cette sensation générale que le narrateur s’adresse directement au spectateur, sentiment renforcé par toutes les petites incursions dérisoires aux yeux de l’intrigue, mais tellement drôles. D’ailleurs la qualité principal de l’humour qui se dégage, outre le détournement pur du genre de l’horreur au service de la comédie, c’est cette manière de présenter l’ensemble de ce qui se déroule provient d’une émission de télé-réalité ou d’un grand jeu, présentant essentiellement des éléments généraux de la vie dans le monde des zombies, quelques chose de plus palpables et lié à notre réalité que ce que les film d’horreur du genre présentent habituellement, chose doublement bien illustrée dans le film, premièrement par le titre qui présente le monde à la manière d’un grand parc à thème, et justement le lieu de la scène finale qui met tout ça en lumière et en scène afin de rendre ce sentiment bien plus présent, et bien qu’on soit très accroché aux bonnes vieilles idées que représentent les films de zombie, on ne peut que reconnaître que le parti pris ici fonctionne à merveille, même si après question humour il y en a pour tout les goûts, du plus subtile au plus graveleux, et il faut être honnête, 100 % des gags ne sont pas tordants, mais de manière générale, l’ambiance est de très bonne augure. Alors bien sûr les quelques membres du casting n’y sont pas pour rien, avec un W. HARRELSON absolument à sa place dans ces bottes là, et hillarant à souhait, un Jesse EISENBERG plutôt à contre emploi mais qui se défend très bien, bien que sont personnages ne soient pas toujours passionnant, et il en va de même pour les deux sœurs, car même si Emma STONE n’a rien a se reprocher non plus dans son contre emploi pas trop mal, c’est surtout leur rôle dans le scénario qui trouvent un peu plus d’écho en ce qui les concerne, mais pour reprendre les termes du film, « le zombie de l’année » revient à Bill MURAY qui en plus d’offrir un lien génial dans l’histoire en incarnant son propre rôle, donne lieu à une scène absolument drolissime dans son intégralité, redonnant un souffle à l’intrigue de manière simple mais qui fera marrer une bonne majorité, étant amateur ou pas de l’acteur d’ailleurs. Là-aussi on peut relever une autre bonne trouvaille du film tout du long, puisque en plus de s’amuser des codes du genre de l’horreur à zombie pour en faire une bonne rigolade, on ne compte le nombre de référence à la pop-culture ou tout simplement à notre époque qui sont disséminer du début à la fin, cela créant quelques sourires supplémentaire, se jouant du fait que même une fois toute civilisation éteinte, ce qui comptera encore ou fera les légendes de demain, ce sont les grandes références de l’imaginaire collectif du XXIe siècle, posant une image encore plus fun quand on parvient à saisir les nombreux clin d’œil à notre culture, et donnant ainsi un peu plus de rythme à l'ensemble car bien que l'humour et l’enchaînement de situations drôles soient le moteur du film, le scénario parvient à avancer sans accrocs car si ce n'est pas ce qui fait la qualité du film, on peut relever quelques bonne trouvailles pour faire avancer l'intrigue de manière simple, générale mais cela fonctionne. Alors bien que le genre du zombie tel que « The Walking Dead » ou G. ROMERO l’exploite reste une des manières les plus intéressantes de les mettre en scène, c’est à dire mettre en évidence un fait inéluctable, c’est que quelque soit l’horreur en face, l’être humain reste l’abomination ultime, bien plus effrayante que la mort qui se relève pour dévorer les chaires vivantes, mais ce film à la mérite de montrer qu’avec les même ingrédients assemblés de manière plus burlesque on arrive à offrir de grand moments du genre, ce qui n’est pas pour déplaire par le souffle nouveau que cela apporte dans un style qui à tendance à se répéter, au risque de s’essouffler une fois de plus, comme le prouve déjà les grandes saga du genres entamé à l’époque du retour à la vie des zombies, et finalement se marrer devant l’horreur dans ce genre de film devient souvent nerveux, ici au moins on se bidonne et c’est assumé !