Si on me conseillait fermement d'aller voir un biopic sur Claudia Schiffer ou sur Carla Bruni, il est probable que je renâclerais, me montrant peu intéressé par le monde de la mode, ses coucheries et ses "sniffettes". Et pourtant, c'est bien un biopic sur une "top modèle" que je vais vous conseiller très fermement d'aller voir ! Mais, attention, pas n'importe quelle "top modèle" ! Il s'agit de Waris Dirie, d'origine somalienne, devenue célèbre par son combat contre l'excision, qu'elle avait elle-même subie à l'âge de 3 ans, ce combat lui valant d'être nommée "ambassadrice de bonne volonté" de l'ONU contre les mutilations génitales féminines. "Fleur du désert" est un film "grand-spectacle", un film "grand public", mais c'est avant tout un grand film, très fort, très sobre, très pudique. Sa réalisatrice, Sherry Horman, est née aux USA il y a 50 ans et vit en Allemagne depuis l'âge de 6 ans. C'est dans ce pays qu'elle travaille, surtout pour la télévision. Pour interpréter la somalienne Waris Dirie, Sherry Horman a choisi une ex "top modèle" d'origine éthiopienne, Liya Kebede, qui se révèle excellente comédienne. Quant à sa beauté, disons que si la beauté féminine a un absolu, elle en est à coup sûr très, très près ! On appréciera aussi dans ce film le rôle tenu par le photographe qui découvrit Waris Dirie, un homme touchant, aux antipodes de ce qu'on croit savoir sur les photographes de mode. Un film à voir et à faire voir. Je ne me permettrai qu'un seul petit bémol : par moment, la musique est trop présente et souvent hors sujet.