J'ai toujours aimé ce genre de film entièrement dépaysant, souvent honnête et épris de liberté... Le début du film est prometteur avec des plans vraiment superbes et un réalisme qu'on ne peut nier. Un beau voyage au Kirghiztan. Le quotidien dans une région déserte n'est pas facile notamment pour les femmes sous l'emprise des hommes. Une épouse délaissée va donc s'éprendre d'un autre qui à une expérience du voyage qui la fait évidemment rêvée. Le film perd de son intérêt après la fuite des deux amants. En effet le film s'enfonce dans une longue et ennuyeuse fuite où on voit les amants chevauchés, dormir, chevauchés, rirent parfois... Où tout repose sur le petit suspense qui est de savoir si le mari bafoué et ses amis vont les ratrapper. L'intérêt se perd tant la seconde partie est dénuée de rythme et vide de propos. Dopmmage ça aurait peu être encore mieux.
Le Kirghizistan est un pays musulman devenu indépendant après l'éclatement de l'URSS. A priori, un islam tribal assez tranquille, mais, malheureusement, la proximité de l'Afghanistan et de l'Iran pourrait changer la donne à plus ou moins brève échéance. "Tengri, le bleu du ciel" a été tournédans les steppes et les montagnes de ce pays par la réalisatrice française Marie-Jaoul de Poncheville, avec des comédiens locaux. L'histoire est simple : une jeune femme vivant dans un jaïloo (pâturage d'été, les habitations étant des yourtes), mariée à un soldat islamique, s'enfuit avec un autre homme. Le film aurait pu être très réussi. Seulement voilà, il ne suffit pas de faire tourner sa caméra face à des paysages grandioses et à des personnages hauts en couleur pour faire un vrai film de cinéma. Certes, il y a 4 ou 5 scènes où percent une certaine tension ou une émotion palpable, mais, le reste du temps, ça reste très plan-plan, hésitant entre documentaire, conte et fiction. Au bout du compte, ce film d'une heure et demie parait durer beaucoup plus longtemps ! Un point positif concernant la musique : on évite Bruno Coulais et on a droit à quelques beaux moments de musiques locales.
Tourné avec soin par la réalisatrice globe-trotter Marie-Jaoul de Poncheville dans les somptueux décors que lui ont offert les hautes terres du Kirghizstan, un pays que les cinéphiles ne connaissent que grâce aux films d’Aktan Arym Kubat, Tengri, le bleu du ciel est un très joli plein d’exotisme et de bon-sentiments qui dénonce avec beaucoup de délicatesse le communautarisme et l’islamisme qui font rage dans ces régions reculées depuis la fin du règne soviétique, et ce en mettant en lumière le quotidien tribal des autochtones, et tout particulièrement des conditions de vie très difficiles des femmes. C’est peut-être justement cette légèreté de ton, avec son histoire d'amour impossible entre deux amants en fuite en guise de fil directeur, par rapport à la gravité des sujets mais aussi le manque de rythme qui font perdre sa proue et son intensité à ce très beau drame social.
L'histoire d'un Khirghize qui cherche à retrouver ses racines mais qui finalement se rappelle pourquoi il était parti. C'est encore un film de 2008 qui nous arrive en 2010, et c'est français, mais les mauvaises nouvelles s'arrêtent là. Un scénario au départ gentillet qui se fortifie et finit sur une critique en règle du communautarisme traditionnelle, de l'islamisme liberticide (surtout envers les femmes). Heureusement le réalisateur n'oublie pas de saupoudrer d'un peu de suspense et de beaucoup de beaux paysages enrobés de bonne musique ethnique. Un bonbon exotique avec suffisamment de poivre pour ne pas être écœuré. Super. Mais je vous invite à lire la critique de Monika dont le regard est bien plus concerné par ce pays qu'elle a connu dans les années 80. Et ce ne sont pas les actualités dramatiques de juin 2010 qui vont nous faire croire aux joies du moyen âge et du communautarisme islamisant !
Marie-Jaoul de Poncheville, dont on connaît l'engagement auprès du peuple tibétain, nous entraîne cette fois au Kirghizistan, cette ancienne république soviétique aux confins de l'Asie centrale dont nous ignorons à peu près tout. Nous y faisons la connaissance d'un groupe de nomades qui vit sous la yourte au rythme de ses troupeaux. La petite communauté va être bouleversée par l'arrivée de Témür, ancien pêcheur de la mer d'Aral, qui a perdu travail et famille à cause de la pollution et de l'assèchement de ladite mer. Après une tentative européenne, il est arrêté à Calais et "retour à la case départ", comme il le dit lui-même. Sa rencontre avec Amira scelle son destin. Mais la jeune femme est mariée à Shamshi, absent la plupart du temps pour aller soutenir les combattants islamistes d'Afghanistan. Et même si les nomades kirghizes s'arrangent volontiers avec les lois de l'islam en ce qui concerne la vodka ou les petits trafics avec les mafias locales, ils ne plaisantent pas avec "l'honneur" masculin. La place de la femme dans cette société est celle d'une esclave des hommes qui, à l'occasion, meurt sous leurs coups. Pour Amira et Témür, la fuite est la seule solution. Entre rejet, violence, trahison, poursuite et soutien de quelques amis bienveillants, ils traversent des montagnes somptueuses mais hostiles, des lieux encombrés des ruines industrielles du défunt empire soviétique, se confient à des "passeurs" avant d'apercevoir l'espoir d'une vie nouvelle dans le salut amical d'une jeune femme et de son enfant sur un sommet enneigé. Ce film est tout simplement beau, malgré la gravité du propos. Les chants traditionnels soulignent l'action avec une force envoûtante et la photographie est superbe. Le personnage d'Amira rayonne de vitalité et d'énergie, d'amour de la vie sous toutes ses formes en dépit des frustrations et du poids écrasant de coutumes violentes envers les femmes.
Très beau film qui nous fait découvrir un pays méconnu: le Kirghizistan, ses habitants, ses coutumes; les paysages sont superbes, il y a également de beaux morceaux de musique; le seul reproche: ça fait parfois un peu trop carte postale, l'intrigue est un peu simpliste mais les acteurs sont excellents.
Excellent film, émouvant, visuellement époustouflant, humain et sensible. L'intrigue est un peu simplette mais c'est l'occasion de montrer des paysages magnifiques et des gens d'aujourd'hui à mi-chemin entre la mondialisation et la tradition nomade, avec la problématique des migrants sans papier qui fait le lien direct avec la France. Et puis l'amour toujours :-)
Magnifique film! Sur la condition de la femme, de l'homme aussi ... De superbes images, paysages... Une très jolie histoire d'amour. Une très dure réalité... Dommage qu'il n'y ait pas plus de distribution dans les salles, cela doit être un trop bon film non commercial...
Des images à couper le souffle mais il faut s'adapter à le lenteur du film qui devient alors passionnant (à déconseiller aux amateurs de "Taxi"). La bande son est très belle.
Magnifique, tant au niveau de l'image que de la musique ( que je cherche) et bien sur du thème. La condition de la femme, la force des sentiments, l'intelligence naturelle qui porte certaines personnes au delà de leurs limites et par opposition, la profonde bêtise d'autres et leur pouvoir de destruction...