Avis sur La Grâce

"La grâce" de Pierre Tchernia, semble un moyen-métrage au potentiel un peu gâché.
On suit donc le couple Duperrier, composé de Michel Serrault et Rosy Varte, qui mène une vie paisible en 1938. Ils sont de fidèles croyants et se rendent régulièrement dans des lieux de pélérinage. Monsieur Duperrier est comptable dans une entreprise de chaussures géré par Roger Carel. Duperrier mène sa routine quand un jour, il reçoit une auréole sur la tête et sa vie va changer du jour au lendemain. Sa femme ne supporte pas cette auréole et veut absolument la faire disparaître, c'est à ce moment qu'il décide de se mettre aux différents péchés capitaux. Cet homme va donc découvrir l'envers du décors et sortir de sa vie ordinaire.

Ce scénario, assez agréable et plutôt drôle manque clairement de dynamisme, dû à la mise en scène d'une platitude exécrable (Pierre Tchernia nous avait habitué à mieux). De plus, la fin est clairement ratée et brutale, ne nous permet pas de comprendre le réel message exprimé.
Ajoutez à ça une production avec un manque de budget flagrant, que ce soit dans les décors digne d'une pièce de théâtre ou les effets spéciaux de l'auréole qui semblent bien ridicules aujourd'hui. Seuls les acteurs arrivent à rattraper le tout, même si Carel joue un peu avec excès comme à son habitude.

Donc, ce n'est clairement pas une réussite et on aurait pu s'attendre à mieux d'un réalisateur assez côté même si c'est tout de même assez plaisant à regarder et qu'on apprécie la performance des acteurs, des gags et de la musique correcte mais sans plus. Comme quoi, les années 70 n'ont pas toujours donné des chefs d'oeuvres