Après Pas un mot, nous voici une nouveau petit bijou espagnol de l’humour noir (encore une fois co-produit par Mediapro). Cependant la comparaison s’arrête là, car même si Sexy Killer nous fait mourir de rire, il n’y va pas en revanche avec le dos de la cuillère côté gore. Commençant par une scène parodiant Scream, l’histoire nous fait suivre les aventures meurtrières de Bárbara (Macarena Gómez), une bimbo étudiante en médecine, qui pour se divertir tue sans distinction les personnes qui croiseront son chemin. Monté de façon hilarante, et narré par la tueuse, nous suivons son premier passage à l’acte, ses explications sur les pertes de calories en fonction de telle ou telle façon de tuer, ainsi que sa recherche de l’âme soeur, qu’elle trouvera en la personne d’un étudiant légiste.
On s’amuse devant ce film barré, et qui au lieu de tomber dans la linéarité d’un slasher-movie basique, se renouvelle en cours, se transformant en un survival face à une horde de zombies. Car le légiste, ingénieux geek, a inventé une machine qui permet de voir ce que les morts ont vu avant leur décès, mais qui a pour fâcheux effet secondaire de les ramener à la vie.
Du coup notre futur médecin légiste se retrouve pourchassé, de même que sa petite amie meurtrière, obligée de tuer à nouveau tous ceux qu’elle avait envoyé vers l’au-delà, ceux-ci réclamant vengeance — et surtout de la viande.
Hautement divertissant, on ne s’ennuie pas une seconde, à un tel point qu’on ne voit même pas le temps passer, et qui nous fait presque regretter que l’aventure n’excède pas 1h20. Humour piquant, meurtres originaux, acteurs au top, narration sans temps morts, autant d’atouts qui font de Sexy Killer la comédie horrifique à ne manquer sous aucun prétexte.
On aime aussi ce concept de serial-killeuse qui nous change des slashers habituels (d’ailleurs Bárbara appelle son chien Jason, p’tit clin d’oeil marrant) et qui de surcrois fait passer la tueuse d’Urban Legends pour une jeune pucelle (en même temps ce film était à chier…).
Pour conclure, Sexy Killer remplit son rôle de petite production d’horreur efficace, et nous montre une nouvelle fois à quel point l’espagne se montre créative dans ce domaine.
Mention spéciale évidemment pour Macarena Gómez, qui assure à la perfection son rôle de tueuse perfide, mais aussi sexy en diable, nous montrant régulièrement son petit boule dans différents shorties la rendant encore plus bandante que Megan Fox dans Jennifer’s Body, un seul mot: yabadabadoo !