Pour moi Kick-Ass est une bonne petite surprise. Pour être honnête, je ne connaissais pas du tout le comic et je m'attendais à un film de super-héros joué par des enfants pour des enfants. Rien de bien sérieux ni de très intéressant. Ce que n'est surtout pas Kick-Ass. Dave, un adolescent boutonneux, qui, comme il se doit, fantasme sur la plus belle fille du lycée et sur la paire de loches de sa prof de littérature, se gave de comics tout en passant ses soirées sur internet. En bref, le geek par excellence. Et là, il se pose une question, pas si sotte : avec tous ces super-héros existants, pourquoi n'en existerait-t-il pas un mec suffisamment givré pour le faire en vrai ? Alors le voilà avec sa combinaison ridicule commandée sur internet devenir un phénomène sur la toile et dans la vie malgré toutes les raclées qu'il se prend. Là où plus haut je disais que ça n'était pas un film pour les enfants, c'est en raison de la violence des scènes d'action surtout celles de Chloë Moretz qui s'en donne à coeur joie : démembrements, headshots, faites votre choix. Violence totalement décomplexée : les mafieux contre qui luttent Hit-Girl et Big Daddy dans leur quête de vengeance, tous les deux sorte de clones de Batman, n'hésitent pas à tirer pour tuer sur ces enfants. C'est violent, sanglant, jouissif, drôle par moment et ultra-référencé : films de super-héros (Superman, Spider-man, Batman), westerns (musique de Ennio Morricone), science-fiction (Star Wars), films asiatiques (John Woo), clins d'oeil à Taxi driver (you are talking to me ?), à Scarface et même aux jeux vidéos avec une séquence en vue subjective à la Doom. On est clairement dans l'exagération, le pastiche. Que voilà un film que Tarantino lui-même n'a certainement pas du renier.