Avis : Warrior - Page 4

Un film vraiment classique sur le fond et la forme mais néanmoins efficace. Un casting réussi avec une mention spéciale à Tom Hardy, des scènes de bastons bien foutues, une histoire touchante pour un film qui fonctionne et se révèle être une bonne surprise avec des scènes vraiment prenantes. Alors certes le prof de physique qui devient champion d'arts martiaux mixtes, c'est un peu "too much" mais on passe un agréable moment et du coup on pardonne volontiers ce léger manque de crédibilité. A voir.

Les films de sport ont deux gros courants, assez formulés, qui ne changent presque jamais. Si le premier courant concerne les sports collectifs et ne nous intéresse absolument pas là, le deuxième concerne les sports individuels.

On a toujours le combattant revenu de loin, limite obligé de faire ce combat ou ce tournoi pour continuer à survivre selon son train de vie. Ici, ils sont deux, frères, ennemis (évidemment) et ont un père, joué par un excellent Nick Nolte, qui les a abandonné. Ca peut paraître fatigant, à la longue, mais quand c'est joué par deux excellents acteurs, Tom Hardy et Joel Edgerton (absolument fantastique), que les seconds rôles comme Frank Grillo sont excellents et que la réalisation est efficace, par un Gavin O'Connor qui se fend de deux apparitions très convaincantes (j'ai vraiment cru que c'était un guest), ça passe comme une lettre à la poste, même avec sa longue durée.

Et comme en plus, on a le droit à voir Bryan Callen dans son propre rôle qui fait le show dans les 30 dernières minutes... Très bon.

Les combats mixtes d’arts martiaux ont ceci de commun avec la boxe qu’ils sont hautement cinématographiques comme le sont les duels à l’épée. Le réalisateur Gavin O’Connor a su tirer parti de ce fait pour faire un film qui restera pour les amateurs de ce sport l’équivalent de ce que fut « Rocky » pour les amateurs de boxe. Sur une durée de deux heures vingt le réalisateur nous conte l’histoire deux frères qu’une histoire familiale très douloureuse a séparé et qui lors d’un tournoi exceptionnel de MMA vont se retrouver face à face et face à leurs différents. Le réalisateur par ailleurs scénariste du film nous propose une nouvelle version du mythe de Cain et Abel à travers deux frères dont l’un professeur de physique à la vie rangée reprend le chemin de la cage pour tenter de conserver sa maison menacée de saisie et l’autre, marines déserteur et revêche, tente grâce à ce tournoi de gagner l’argent de la prime qu’il compte donner à la femme de son meilleur ami tué lors d’un tire ami en Irak. Le réalisateur ne nous plonge pas d’emblée dans le combat qu’il réserve pour la deuxième partie du film, il prend le temps de construire ces personnages et de nous exposer les mobiles de leur envie de combattre ainsi que les raisons qui les font interagir. Si les combats sont si bien mis en valeur c’est que la psychologie des personnages et la dramatique de l’action sont suffisamment fouillées pour nous attacher aux personnages et nous intéresser à leurs problématique. Il passe ainsi à côté de l’écueil que représenter la tentation d’un film à grand spectacle où seuls les combats sont à l’honneur sacrifiant histoire et personnages qui sombrent souvent dans une grotesque caricature, classant le film dans le rayon de série B pour amateurs de bière (à l’image de Never Back Down 2). Un grand film de combat dans tous les sens du terme où même la fin reste dans un happy-end en gestation nous évitant ainsi une dernière note décevante en voulant abdiquer face au conformisme d’une fin forcément heureuse. Un très bon film qui réussit donc à maintenir un équilibre entre le spectaculaire des combats et l’intimisme des relations entre les personnages.

J'ai vu un film... qui le fait bien... Grosses bastons sévèrement burnées par des mecs qui en ont... Et on se laisse facilement prendre par la confrontation entre les différents protagonistes... Alors certes, il y a des lieux communs du film du genre... Les méchants sont cons, et les gentils vraiment gentils... Et lorsqu'ils ne l'ont pas été, ils le redeviennent... Enfin, sauf les vraiment méchants... Il y a certes des stéréotypes de la rédemption par la baston, et les comédiens réalisent des prouesses physiques (ont-ils été doublés ;) ?)... Il y a qq moments bien forts, et très émouvants... Comment oublier qu'on voit des types se foutrent sur la gueule (genre gladiateurs qui saluent avant de mourir....) et que c'est quand même sanglants... Mais bon, on adhère et on envoie... Et comme on est balèze, on reçoit peu... Qq dialogues sont un peu vides et creux, mais dans l'ensemble on passe un bon moment... A voir, certes, mais en prenant de la distance, des fois qu'on soit décoiffé par le vent...

Film de boxe sur fond de drame familial à la Fighter, Warrior est, si vous me permettez une telle facilité, un film coup-de-poing. La réalisation impeccable, et même excellente, d'un Gavin O'Connor qui est parvenu à la perfection à retransmettre le spectacle des matchs UFC n'est que la partie de l'iceberg qu'il m'était donnée de voir d'après les critiques que j'avait lues. Car le réalisateur, bien aidé par un casting de grande qualité (si Fighter avait son Christian Bale, Warrior a pour lui un Tom Hardy non moins exceptionnel), parvient à concilier avec ces scènes spectaculaires et parfaitement maîtrisées le combat de deux frères pour lutter contre leurs vieux démons. Sans pathos superflu, sans penchant pour une violence inutile non plus, O'Connor équilibre parfaitement sa balance et fait de sa réalisation un poulain qui peut à mes yeux se payer le luxe de boxer dans la catégorie de monstres tels que The Wrestler, Rocky ou même, je l'ai déjà nommé à deux reprises, l'excellent Fighter de David O.Russel. Un des films de l'année 2011.

Deux frères perdus, un père alcoolique repenti qu’ils détestent tous les deux. Un grand combat de MMA (Arts martiaux mixtes) à Atlantic City. Ils sont deux outsiders face à des montagnes de muscles hargneuses, mais l’un doit restaurer son honneur et l’autre doit payer les traites de sa maison. Qui va donc se retrouver en finale ? Suspens…

Comme ses illustres collègues, (Darren Aronofsky et David O’Russel pour les plus récents), Gavin O’Connor s’intéresse au sport dans une optique très américaine, pour en tirer l’essence à travers l’accomplissement de soi, le rapport à la réussite et les liens avec la famille. Le scénario tient en trois lignes (voir ci-dessus) et ne laissera aucune surprise. A peine un détour par le passé mystérieux du plus jeune frère (d’une maladresse et d’une lourdeur peu commune par ailleurs). Pour meubler ses 2h20 (!) de film, il reste donc une forme d’exercice de style, de variation sur le film sportif et familial américain, à laquelle le réalisateur tente parfois d’apporter sa patte.
Il y réussit par intermittences grâce à ses grand acteurs, car le face à face entre deux monstres que sont Nick Nolte et Tom Hardy est fascinant. La première scène en particulier, de nuit, sèche et aride, est très réussie. Il y réussit un peu moins en filmant de près des combats, certes d’une grande sauvagerie, mais beaucoup trop répétitifs pour passionner (et ça dure, ça dure…). Encore beaucoup moins passionnante est la trajectoire totalement improbable du plus âgé des deux frères, prof de physique de son état. En plus de ne pas du tout avoir la carrure pour l’emploi, son parcours est ponctué d’invraisemblances béantes et d’aller-retours permanents vers son fan club d’étudiants, et d’engueulades conjugables convenues…enfin jusqu’à que sa femme comprenne que sa place est au pied du ring pour venir le voir se faire arracher la gueule par un russe qui semble tout droit sorti de Rocky IV.

Le film laisse donc un effet contrasté, constamment entre l’ennui et le frisson, et réussit à parfois à nous faire sentir ce sentiment tellement américain de la famille à tout prix et de l’accomplissement personnel, mais c’est souvent par passages, et beaucoup trop dilué dans un film trop long et qui ne dépasse que rarement les clichés du genre.Pour la relecture ou l’hommage, revoyez plutôt The wrestler ou The Fighter.

le film joue avec les grands poncifs du film américain et en fait des tonnes mais il réussit malgré tout

Warrior est un très bon film, un combat épique entre deux frères que tout oppose. Entre drame et biopic familial, le film nous propose des scènes de freefight assez bien filmées et rythmées. L'histoire est intéressante. 2 heures de pure intensité!

Excellent et je dirais même plus ! Moi qui suis amateur de combats d'arts martiaux, je suis touché dans le contexte dans lequel d'ufc est mis en valeur ! Deux frères que des buts aussi importants opposent, se retrouvent à faire un choix des plus délicats entre leur intérêt personnel ou leur lien commun qui les unit.
Scénario touchant, la bonde-son qui m'est très familière, et les acteurs également !
Revoir Tom Hardy dans ce personnage m'a vraiment épaté ! D'autant plus que son prochain film dans lequel il va jouer, il atteindra enfin la place qu'il méritera au sein des acteurs de premiers choix !

Une belle claque dans cette réalisation où Tom Hardy et Joel Edgerton excellent dans leur rôle respectif qui s'apparente à un contraste fraternel...pas tant que ça finalement. L'un se bat pour conserver sa maison et mettre à l'abri sa famille, l'autre se bat pour une cause qui lui tient à cœur, mais tous deux défoulent leurs nerfs sur un ring suite à ce passé douloureux qu'ils ont en commun. Avec des combats façon ultimate fighting, ce règlement de compte entre ces deux frères blessés se fera dans la cage. Un film dramatique tout en action, très touchant, qui nous entraînera dans ce conflit familial sans aucune longueur. Un agréable moment, même si l'on regrette cette fin prévisible, mais bon ça marche et ça nous fait chialer quand même.

Poignant, percutant, ce film ne laissera personne indifférent. Je le mettais de côté depuis un petit moment, je suis contente de m'être enfin décidé à le voir. En faite, je m'attendais à du sous Rocky ou du sous Raging Bull, mais heureusement ça n'a rien à voir (bien que j'aime les deux cités). Warrior est, bien évidemment, un film sur une discipline peu montrée au cinéma : les arts martiaux mixtes, sport (très violent) que je découvre grâce au film. Au-delà de l'esprit même du sport, il y a une histoire émouvante : celle de deux frères qui ont coupés les ponts depuis des années, qui sont en froid avec leur père, et qui ont, chacun de leur côté, des raisons personnelles de participer à ces tournois. Toutes les rancœurs du passé qu'ils avaient entre eux, tout va passer sur le ring. Ils vont se retrouver à travers le sport. C'est un drame familial touchant. En parlant des tournois : je les trouve réalistes, superbement filmés, et avec un bon suspense et de bonnes prises de vues. C'est comme si on était en direct : l'ambiance, les spectateurs enflammés, les photographes, les commentateurs, la participation des médias. Joel Edgerton et Tom Hardy sont au sommet de leur art, il n'y a pas à dire : on se tait et on admire le talent (non non, pas la plastique, quoique).

Sorti à quelques mois d'intervalles avec "The Fighter", "Warrior" se révèle être un film émouvant, percutant comme un uppercut et captivant. Fascinant de bout en bout, le film est tenu par les interprétations extraordinaires d'un Tom Hardy flippant, d'un Joel Edgerton déterminé et d'un Nick Nolte en mode rôle à oscar en père alcoolique et fauché. N'en reste pas moins un spectacle de 140 minutes qui passent comme 90 où quelques invraisemblances ressortent tout de même.

Une claque monumentale à sa sortie, l'unique film qui m'aura fait lever de mon confortable siège de ciné. Je ne sais même pas par où commencer, peut être par l'intrigue, touchante et puissante qui met parfaitement en relief ses personnages torturés et attachants. Gavin O'Connor fait également preuve d'une maitrise considérable à la mise en scène en implémentant des scènes de combats d'une rare intensité dans une dramaturgie parfaitement dosée. Parlons en de ces combats, des affrontements brutaux et d'un réalisme saisissant aux chorégraphies impressionnantes, on sent tout le travail de documentation sur le MMA et l'investissement de l'ensemble des protagonistes. Mais si le métrage se fait si dense et si intense c'est en grande partie dû au monstrueux Tom Hardy, littéralement transfiguré dans son rôle. En plus d'une prise de masse considérable, son interprétation transpire la rage et la fureur en n'omettant jamais sa part de tendresse, enfouie bien profondément dans un être cassé et prêt à tout. Joël Edgerton livre également une excellente prestation, peut être sa meilleure à ce jour, les deux ont énormément travaillé leurs physiques mais aussi leurs techniques au combat (surtout Hardy, novice en la matière) et ça se ressent à l'écran. Les seconds rôles ne sont pas en reste avec des combattants extrêmement convaincants, un Nick Nolte émouvant et un Franck Grillo efficace. Pour couronner le tout, la bande son est excellente, en témoigne l'entrée sur le ring de Edgerton au son de Beethoven qui fait dresser les poils, et la réalisation est succulente. Je n'avais pas ressenti ça depuis la saga "Rocky", l'intensité des combats, la puissance dramatique, les scènes d'entrainements passionnées ... Tout ici est synonyme de régal et ce jusqu'à un final palpitant, qui prend aux tripes et sonnera la fin d'une lutte fratricide acharnée pour la rédemption. Pour ma part, "Warrior" est entré directement dans mon top 10 après son premier visionnage et n'est pas prêt d'en sortir !

Drame basé sur la haine de deux frères, le film n’exploite pas assez la personnalité de ces personnages malgré des acteurs poignants et un Tom Hardy épatant.

Ce film est un petit uppercut en pleine face tout simplement. Avec Fighter il est en haut du panier des films que vous devez voir lors d'un coup de blues pour vous remonter à bloc.

Bien sur on passera sur le synopsis quelque peu téléphoné et ampli de clichés à première vue et qui peut refroidir. Car la plus grande force de Warrior c'est justement de nous faire accepter ces "clichés" et de nous les condenser dans un ensemble crédible afin d'en tirer le meilleur parti. Ainsi l'opposition entre les deux frères marche parfaitement, leur relation est subtilement traitée et les ressorts dramatiques classiques sont d'une efficacité indéniable. On est littéralement pris dans l'histoire. Immergé et on n'en ressort qu'une fois que le générique de fin apparait.

La force de ce film c'est son soucis d'authenticité poussé jusque dans les moindres aspects. Il se devait de rester crédible et il le réussi. Ça passe en premier lieu par le jeu des acteurs. On les sent tous très impliquées. Joel Edgerton qui a lui même combattu en MMA mouille dans ce film le maillot une fois de plus et sa performance physique convainc même si son personnage peut sembler un peu trop classique à première vue. Il n'en demeure pas moins attachant. Nick Nolte joue vraiment juste dans le rôle de ce père ancien alcoolique bien décidé à trouver la rédemption et entrainant son fils Tommy magnifiquement campé par l'ultra charismatique Tom Hardy. Il n'y a pas à dire : il en impose et ce aussi bien par son physique que par son jeu d'acteur intense. Un conseil la VF est à proscrire. Je souhaite aussi souligner la prestation de Franck Grillo particulièrement crédible en entraineur.

D'ailleurs c'est un point assez appréciable. Même si le film se permet quelques libertés il reste crédible sur un plan sportif et tente vraiment de nous apporter une vision qui se veut la plus authentique possible de ce sport avant de vouloir nous en mettre plein la vue. Les combats sont intenses, nerveux même si l'on peut reprocher à Gavin O'Connor de sortir un peu trop souvent de l'octogone avec sa caméra et ainsi d'excentrer l'action. Ce qui n'est pas la chose à faire lorsque l'on film un combat. Mais dans l'ensemble ça passe bien.

La BO est de bonne facture avec des morceaux particulièrement bien choisis tels que "Start a War" des National pour le début et surtout "About today" du même groupe qui contribue énormément à la puissance des dernières images... même si le film prépare là aussi très habilement ce climax d'une intensité émotionnelle d'une puissance rare comme je ne l'ai que trop peu vu au cinéma.

Un excellent film à voir pour les amateurs de films de combats mais aussi pour ceux qui sont à la recherche d'un film puissant.