Très difficile de classer ce film à part, film espagnol et film japonais à la fois avec pour cadre Tokyo et en particulier Tokyo fourmillant la nuit. Au milieu de tout cela, le couple Sergi Lopez / Rinko Kikuchi, couple improbable qui se forme sur la base d’une histoire de vengeance que l’on oublie final assez vite jusqu’à la scène finale. Ce film , très lent, fait de longs silences est avant tout à regarder pour son approche esthétique et pour la passion charnelle dégagée par ce couple avec quelques scènes par ailleurs clairement erotiques. Les 2 acteurs sont étonnants en particulier la remarquable actrice japonaise Rinko Kikuchi.
L'histoire d'un homme et d'une femme, et de celui qui enregistre tout ça.
Bon, l'histoire est un peu plus compliquée que ça, mais ce n'est pas forcément important même si elle a son importance. Je me comprends, vous n'avez qu'à aller le voir pour savoir.
Comme tout le monde déteste ce film, même ma copine, je vais courageusement dire que j'ai adoré.
L'ambiance éthérée chère à Coixet toujours aussi magique. L'amour désespéré et désespérant en tragédie grecque, les destinées si complexes des humains quand ils vivent en dehors des normes beaufs. La musique et la magnifique photographie, c'est d'ailleurs dommage que je n'ai pu le voir que sur le petit écran du Nouveau Latina, le travail de la réalisatrice méritait mieux.
Pour moi, Lopez est impérial dans ce rôle de con à égocentrique à brioche, la fascinante japonaise attachante et désincarnée à la fois, et le vieux "Tascam" amoureux transi comme il faut. Comme si les désirs n'étaient jamais comblés ici bas.
On ne peut passer sous silence les scènes cultes du repas d'entreprise et le baiser final. Evidemment les scènes de la Place des Vosges sont pas mal non plus, bien caliente à l'espagnole dans un Tokyo pervers à référence française, mélange mélancolique caricatural. Comme ce film. Comme la mort et l'absence de bonheur absolu. Beau, tout simplement. Le film n'est sans doute pas abouti, pas ambitieux, mais il est magnifique de tristesse et de légèreté morbide.
Un film très poétique et très soigné au niveau du visuel et surtout de la musique ! On y découvre d'ailleurs la version japonais de la chanson d'Edith Piaf "la vie en rose". Il y a pourtant je pense une légère incohérence de scénario, l'homme qui est son confident sais beaucoup de chose dont je me demande comment il en a eu connaissance. Gros bémol, je suis très étonné que le film soit "tout public" au vue des nombreuses scènes de sexe et de nudité.
En dépit d'un titre aguicheur, "Sounds of the map of Tokyo" se révèle être un thriller assez classique. Seule la présence de Sergi Lopez dans un univers japonais, et plus largement seule la rencontre de cultures occidentale et nippone, permet de donner un cachet au film. Le scénario démarre timidement, on se perd un peu dans les premières minutes, et après une demi-heure assez plaisante lors de laquelle les principaux repères de l'intrigue se mettent en place l'intérêt du film retombe assez brutalement. Les dernières minutes relancent quelque peu la machine, mais la fin assez prévisible ne permet pas de sortir le film du tout venant de la production cinématographique.
Carte des sons de Tokyo a été présenté en 2009 à Cannes. Pas de sortie en salles ni en DVD depuis lors. Le film est-il tellement mauvais ? Pas du tout, son potentiel commercial doit sans doute être jugé faible par les distributeurs, mais cela se discute. Plus d'un an et demi plus tard, il est enfin à l'affiche ! C'est en amoureuse de Tokyo qu'Isabel Coixet filme la capitale japonaise, complètement "Lost in fascination". Il y a un côté touristique dans le film, du marché aux poissons aux Love Motels, la réalisatrice semble étonnée et subjuguée parce qu'elle voit. Le scénario est celui d'un film noir à l'ancienne avec voix off et tueur au sang froid (tueuse en l'occurrence, pour moderniser le cliché), qui va s'attendrir et mettre sa vie en péril en rencontrant l'amour (on ne rit pas). La mise en scène est d'une sophistication et d'un raffinement extrême, et rappelle assez souvent Wong Kar-wai. Isabel Coixet est décidée à jouer avec les poncifs du film de genre, elle ne s'en tire pas si mal dans cette oeuvre ludique et romantique qui est certes un exercice de style, mais brillant et attachant, dans sa prévisibilité même. Au côté de Rinko Kikuchi, somptueuse, la présence de Sergi Garcia casse avec bonheur l'exotisme orientaliste dans lequel le film se complait. Comme un taureau dans un magasin de porcelaine.
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1,0
Publiée le 2 mars 2021
Le film n'a pas été à la hauteur des promesses de sa scène d'ouverture. Il est bien tourné et bien éclairé avec quelques vues de Tokyo à la manière d'une carte postale mais l'histoire n'a aucun sens. Sergi Lopez fait son habituel numéro de macho avec un soupçon de menace qui aurait pu fonctionner dans un autre film mais il est complètement déplacé comme marchand de vin haut de gamme de la Tokyo moderne. Il n'est pas du tout convaincant comme Rinko et il est en outre gêné par son physique effrayant ainsi que par sa différence d'âge importante avec Rinko. Je ne pourrais jamais croire à la chimie entre eux deux. Le narrateur omniprésent un ingénieur du son plus âgé qui entretient une chaste amitié avec le personnage de Rinko et donne au film son titre et il est le plus sympathique de tous. Mais il est plus un dispositif de voix off pratique qu'un personnage plein de vie. Les autres parties de l'histoire sont unidimensionnelles...
La carte des sons de Tokyo n'est globalement pas un souvenir impérissable pour moi. Non pas que ce soit bizarre d'avoir un film espagnol ressemblant drôlement à un film japonais... Non non... C'est pas mon genre. Non, c'est plutôt le fait de l'avoir vu après Somewhere.
Bon, je suis mal organisé dans mes critiques ! Car en effet, on a du voir le dernier de Sofia Coppolla la semaine précédente (ou dans les 2 semaines précédentes) celui-ci. Je n'en parle pas plus, la critique arrivera. Mais concrètement, on est obligé de faire une liaison entre celui-là, Somewhere et bien évidement Lost in translation. Alors ça reste tout de même fort de comparer La carte des sons de Tokyo avec Lost in translation. Dans celui qui nous intéresse aujourd'hui, il y a quand même une vrai et grosse histoire qui s'organise et qui se monte autour des deux protagonistes.
Mais au final, cette histoire est bien vite oublié pour finir sur du Sofia Coppolla Style. On est dans le film contemplatif. Ça bouge pas beaucoup, c'est lent,... On suit les tribulations d'un espagnol (plutôt que d'Américains) à Tokyo... Oulalala, c'est perturbant de vivre dans une culture complètement différente de la sienne... Trop duuuuur....
C'est con, mais là, trop, c'était trop... Après avoir vu Somewhere juste avant, voir La carte des sons de Tokyo, c'est pas un supplice... Mais... On a envie que du'une chose... C'est que ça bouge ! Je sais pas moi, j'aurais payé direct ma place pour aller voir le Transporteur 25 ou Rush hour 13... De l'action !! Et c'est pas les scènes très olé olé qui rendent le tout plus agréable.
Je me répète, mais c'est vraiment con d'avoir sorti ce film dans la même période. Je pense que note aurait pu être différente. Mais bon, tant pis !
Car sinon, je reconnais la beauté de certains plans, réalisant une nouvelle belle carte postale de Tokyo (plus qu'une carte des sons). Mention spécial principalement pour les plans de "lumière entre deux immeubles" vers la fin du film.
Bref, plutôt mitigé... Très mitigé... 2.5 petites étoiles et c'est tout !
Un film trop long, trop lent, esthétiquement travaillé mais beaucoup trop déséquilibré dans son rythme pour convaincre. Ajoutons qu'on ne croit pas vraiment au couple Lopez / Kikuchi, ce qui est bien dommage quand il est au coeur du film...
Je suis étonnée de voir que ce film a eu tant de mauvaises critiques. Il est beau, c'est une chose que l'on ressent en le voyant, un point c'est tout. Les plans sont magnifiques d'ailleurs (ils ont la pêche, du peps quoi), on sent vraiment un réel travail de la réalisatrice.
On compare ce film à Lost In Translation et aux films de Wong Kar Wai, en disant qu'il n'est pas à leur hauteur (j'ai lu ça sur beaucoup de critiques). L'aspect asiatique la poésie, et pafff on fait une généralité et on le compare à eux. C'est une erreur.
Je dirai seulement que le petit bémol à mes yeux (ça n'engage que moi) est le récit en parallèle de la tueuse à gages (un peu cliché) et du suicide de l'ex-femme. Je crois qu'on aurait pu s'en passer et rester tout simplement sur leur amour, leur rencontre, leurs envies, et broder autour de ça (comme l'amoureux transi, qui était une excellente idée), sans tomber dans les yakuzas et le drame sanglant (les écrits sur le miroir, le père enragé).
Et surtout, je trouve qu'il manque un peu de complicité entre les deux protagonistes. Il manque un tout petit truc à leur première rencontre qui rendrait leur amour davantage juste et véritable. Ils sont attachés l'un à l'autre dans l'histoire mais on sait pas trop pourquoi, on nous explique pas pourquoi. Qu'est ce qui les a séduit chez l'autre ? On le sait pas. Ils pourraient être drôles et se faire des blagues, s'écrire un petit mot doux et le laisser dans la poche de l'autre, aller ensemble dans un temple japonais sans dire un mot, il manque un mini déclic j'ai l'impression. Ils se sont rencontrés, ils mangent ensemble, ils rient une seconde sur les bruits à faire avec la soupe, ils se taisent beaucoup, communiquent presque pas, et ils se retrouvent à l'hôtel, ça fait un tout petit court pour un point de départ d'un amour présenté comme étant fort.
Tout ça ne change pas le fait que j'ai aimé ce film (c'est très rare que j'aime assez un film pour le garder).
En tout cas, un grand bravo à la réalisatrice, à Rinko Kikuchi, Sergi Lopez et toute leur équipe :-)
Beaucoup moins bien que ce que je pensais. Je m'attendais à un film plus sonore. Le visuel est pas mal du tout, les acteurs totalement dans leurs rôles et l'idée de base est intéressante mais la trame du film est un gâchis et la fin est pathétique, 'occidentalisée' pour rentrer dans les festivals européens (Cannes...) et ça se voie... Une très grosse déception malgré beaucoup de potentiel pour en faire un chef d’œuvre. Dommage.
Quelle déception ! Bande son sans rapport avec le film ni le titre, dialogues indigents, esthétique européanisante et convenue d'un Tokyo touristique, degré zéro de l'émotion, érotisme de pacotille, direction d'acteurs sans goût ni saveur... Alors que Tokyo et le scénario offrent une matière d'une richesse et un contraste infinis, tout est gommé, ou pire, inexploité, pour nous conduire rapidement au désintérêt, puis, à l'ennui pur et dur. Sofia Coppola, dans Lost in translation, en dit et fait ressentir 1000 fois plus avec 1000 fois moins...
Excellent. Acteurs formidables ( Rinko Kikuchi et Sergi López) pour ce film qui a déjà 10 ans. J'avais adoré "The Bookshop" et je voulais voir d'autres films de Isabel Coixet. Je la trouve très intéressante. Je vais la suivre, essayer de mieux connaître sa filmo.
Magnifique beauté formelle, des acteurs formidables, une très belle histoire. La fille qui joue Rhyu est d' une beauté magique. C est une étrange histoire d' amour , très sensuelle, avec une expression de moyens minimum. A voir d' urgence !!!