Mon compte
    White Night Wedding
    Note moyenne
    2,9
    25 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur White Night Wedding ?

    8 critiques spectateurs

    5
    1 critique
    4
    1 critique
    3
    1 critique
    2
    3 critiques
    1
    2 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 février 2020
    L’âme scandinave au cinéma, on dirait qu’elle consiste à imaginer des problèmes… en imaginant qu’on n’en a pas. À en inventer de nouveaux qui sont en fait déjà là. C’est un peu le contraire de prendre les choses à la légère (les prendre à la lourde ?) & ça fait surgir des sentiments purs & factices à la fois.

    Voilà en tout cas ce que contient White Night Wedding (tourné dans la baie de Breiðafjörður), en plus d’un taxi-tracteur, d’un prêtre qui est le sosie de Tómas Lemarquis, d’un claviériste avec une chaussure noire & d’autres curiosités cynico-rigolotes remplissant la baie de Breiðafjörður.

    À la lueur du soleil de minuit qui sert de prétexte aux uns à se soûler (& perdre une chaussure) & empêche les autres de trouver le sommeil, on s’invente une nuit étriquée & l’on nage dans ces songes bizarres qui sont supposés n’avoir de sens que dans le noir. Pour Kormákur, c’est donc l’occasion de donner tous les tons à ce jour sans fin qui rend le repos presque virtuel & de composer / décomposer / recomposer son ballet de couleurs naturelles variées – tout ça en étant perdu sur sa petite île de la baie de Breiðafjörður comme Bergman sur sa Fårö.

    Dans la baie de Breiðafjörður, les contrastes s’enchevêtrent. 1 = Le marasme se mêle au tourisme. L’espace d’un instant, les businessmen les plus sensibles à la devise américaine (dans le sens monétaire) deviennent l’attraction eux-mêmes, car ils ne savent plus quelle attitude adopter face à ces locuteurs de la langue du dollar ”plus nombreux que nos moutons” qui les gênent, mais qui d’un autre côté les subventionnent & leur changent un peu le quotidien. 2 = On néglige délibérément l’ennui pendant que la folie douce prospère : un mood qui ne se renie pas, surtout dans le paysage plat & sans arbres de la baie de Breiðafjörður.

    Si la légèreté est longtemps assumée & constitue en fait l’essence de l’œuvre, elle se rend à force coupable d’être légère pour être légère : sans direction, elle finit par se dissiper & l’on n’a plus que la double histoire (découverte au gré de flashbacks & de flashforwards) pour se rappeler que le film n’est pas constitué que de sa forme. Cela ne suffit pas, hélas, pour faire survivre une heure & demi à une morale aussi peu profonde que la baie de Breiðafjörður, où l’incrédulité du spectateur sera entretenue, ténue, par le grain de sel & de folie qui tient le coup, & aussi grâce à tout un tas d’autoréférences amusantes où les Islandais sont une petite famille même pour le spectateur étranger.

    L’impuissance joue un joli rôle aussi : cette conviction jamais tout à fait vraie que personne ne peut se blesser ni mourir tandis que la maladie & la mort rôdent entre des personnages animés essentiellement de fausses raisons d’agir comme ils le font, cela ajoute à la dissociation & nous coupe (un peu) l’envie d’être méchant.

    Le claviériste retrouvera des chaussures grâce au ferry, le vaisseau de l’allié capitaliste : les Nike, symbole de victoire, chausseront le grassouillet musicien pendant qu’il mettra l’ambiance dans la cérémonie nuptiale entre la mariée grisée & le marié dégrisé. Fallait-il une heure & demi pour justifier que tout se dénoue, finalement, en un jour ? Peut-être pas, mais la richesse est là & au moins l’inéluctabilité d’un cycle de vie capricieux valait la peine d’être transmis de cette manière dont seule a le secret la baie de Breiðafjörður.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 mai 2016
    Ah, première fois que je pénètre dans le cinéma islandais... Visiblement j'y suis entré par une compagnie low-cost particulièrement incompétente après m'être laissé piéger par une belle brochure.
    Vaguement inspiré d'"Ivanov", pièce de théâtre d'Anton Tchekhov, "White Night Wedding" partait pourtant a-priori d'un postulat intéressant qui promettait une dramédie qui interroge sur le mariage, sur la différence d'âge, sur le couple, sur l'absurdité de la vie... enfin des trucs comme ceux-là, universels et intemporels... Avec une étude de caractères, composée de personnages hauts en couleur et pourtant en même temps si proches de nous, tout ça... Avec l'originalité de confondre passé et présent...
    Ben non, en fait... à la place on aura un truc qui traîne en longueur, avec des scènes hors intrigue principale qui n'apportent rien au film, que ce soit sur le plan scénaristique ou sur le plan de l'atmosphère, si ce n'est des coupures de rythme pour un ensemble qui ne souffrait pas déjà d'un rythme dense sans cela. De plus, l'intrigue principale ne semble se souvenir qu'elle doit avoir une fin qu'in-extremis, dans les dernières minutes, et les acteurs manquent totalement de charisme.
    "Boring Icelandic Journey" aurait été un bien meilleur titre sur ce coup.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 31 mai 2012
    Kormakur, fidèle à lui-même, réalise ses meilleurs films en Islande. Celui-là en est un. :)
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 octobre 2010
    Plutôt décevant, ce film finalement très noir sur l'histoire d'un prof de philo qui ne sait plus très bien où il en est. Les paysages sont beaux.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2010
    Décidément le cinéma nous offre en ce moment de petits bijoux...Celui ci est une réflexion à la fois fraiche , humoristique et profonde dans des décors magnifique d'Islande sur la vie tout cours, au travers de l'histoire d'un homme, de sa belle errance entre son travail et sa vie amoureuse... Le film est subtilement mené à tel point qu'il insère des flash backs comme si le tout se déroulait au présent....Beaucoup de nuances, de belles réflexions littéraires prouvent que l'on a de l'esprit et du talent même dans des lieux aussi rares que l'Islande, c'est fin et presque jouissif, une atmosphère scandinave qui nous ramène à l'essentiel...Cela fait du bien...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 août 2010
    Mon avis est assez mitigé sur ce film et j'ai du mal à adhérer aux deux autres critiques présentes sur le site au moment où j'écris ceci.
    D'abord, au niveau de la construction, on passe alternativement de scènes du présent à des scènes vieilles d'un an. Comme il n'y a pas toujours de repères pour s'y retrouver, ça devient vite fatigant. Ensuite, je qualifierais ce film de "comédie dramatique" plutôt que de "comédie". Même si certaines scènes sont drôles (et heureusement qu'elles sont là !), le sujet abordé est très sérieux et nous pose pas mal de questions sur le sens du mariage de la relation de couple et de sa durée. Jon me semble être un homme froid et insensible, peut-être victime du démon de midi, qui a du mal à trouver une cohérence entre ce qu'il enseigne et ce qu'il vit. On se demande d'ailleurs si Anna, sa première femme, n'a pas perdu la raison et ne s'est pas suicidée à cause de lui... La fin du film nous le suggère un peu quand on le retouve avec sa nouvelle (jeune) épouse Thora quelque temps après... On n'est ici pas très loin de la tragédie et on imagine la suite.
    Ceci dit, c'est un film assez lent, avec peu d'action et des personnages parfois hauts en couleur. On rigole parfois, mais l'ensemble laisse un arrière goût amer.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2010
    Mariage à l'islandaise, encore ? Concordance des titres, White night wedding rappelle trop quelques constantes du cinéma islandais : la dérision, le burlesque triste, entre autres. Réalisateur, acteur, producteur, scénariste, Baltasar Kormakur est la figure de proue du cinéma de son pays, avec seulement 5 films à son actif dont The sea et La cité des jarres. La vision de White night wedding accable par sa tonalité très noire, allégée par quelques scènes loufoques et la splendeur des paysages de l'île, toujours spectaculaire. Des qualités, certes, le film en a quelques unes, mais il est difficile d'adhérer pleinement à sa torpeur dépressive aussi plombante qu'un ciel d'hiver au-dessus d'un fjord. Pas un hasard, Baltasar !
    Nico2
    Nico2

    86 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2010
    Apparemment, les Islandais aiment les mariages, en tout cas les mariages qui ne se passent pas bien, puisque l'année dernière, on avait eu droit à Mariage à l'islandaise, road-movie décalé où tout allait de travers. Mais si Mariage à l'islandaise était castastrophique et peinait à nous arracher un sourire, White Night Wedding est, lui, une vraie comédie avec de bonnes idées, des gags très drôles, des acteurs convaincants et une réalisation soignée. On passe un excellent moment devant les déboires de Jón face à sa future belle-mère obsédée par l'argent tel Harpagon ou bien face à son projet de terrain de golf dont le naufrage ferait passer celui du Titanic pour un fait fivers bénin. Oui, White Night Wedding est un très bon film où l'on rit beaucoup et dont il serait fort dommage de se priver tant les moments de bonne humeur se font rares en ce moment.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top