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tomPSGcinema
750 abonnés
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1,5
Publiée le 28 décembre 2018
Attention, il ne faut pas forcément se fier au titre qui laisse penser que l'on a affaire à un film fantastique, car en fait "Le Vaisseau Fantôme" est un thriller maritime où l'on voit comment un capitaine qui dirige un navire se trouve être un homme particulièrement sadique. Et très sincèrement, l'ensemble n'a rien de franchement passionnant, car la mise en scène de Mark Robson manque cruellement de suspense et le scénario est tout de même bien mince. Une grosse déception d'autant que le casting fait une performance globalement médiocre, mise a part celle de Richard Dix qui campe avec conviction le rôle du méchant capitaine Stone.
A l'évocation du titre, on s'attend à un film de bateau hanté. Il n'en est rien. Le titre joue plutôt dans la métaphore. Ce petit film low budget, fut longtemps considéré comme perdu, car condamné à rester dans un placard suite à un procès en justice. Il ne faut pas s'attendre à grand chose de ce film, avec ses décors cheap, de très mauvais dialogues et ses acteurs de seconde zone. Exception faite de Richard Dix dans le rôle du capitaine, particulièrement angoissant. Mais le film remplit son contrat et se laisse tout de même regarder sans problème jusqu'au bout, avec une fin bien plus efficace que le début.
Pas besoin d’une débauche de moyens pour faire un superbe thriller mental. « Le vaisseau fantôme » est une fable profonde sur l’autorité et son corollaire pathologique, la paranoïa, et une plongée dans l’indétermination de la folie digne des meilleurs maîtres. Par la seule grâce du scénario, de la narration, le film créé d’emblée une atmosphère d’étrangeté et d’angoisse. Le procédé de la voix off est remarquablement utilisé. L’Œuvre bénéficie pleinement de l’économie millimétrée de ses effets tout en développant un très bon suspense. Excellent et assez unique en son genre.
Mark Robson à ses débuts nous livre une petite production Val Lewton de première main qui sent bon le travail en studio. On retrouve la thématique « d’Ouragan sur le Caine » centrée davantage sur le mystère. Dmytrick avait quant à lui poussé le propos jusqu’à son terme décortiquant la psychologie malade de Bogart et détaillant les rapports ambigus des seconds face aux réactions sadiques du commandant. Russel Wade est seul face à son supérieur et quand il provoquera la mutinerie il aura l’équipage contre lui. L’incident se déroule sur un cargo de la marine marchande et non sur un vaisseau militaire ce qui explique bien des choses notamment dans le traitement du conflit à l’amiable. Robson semble vouloir nous démontrer que l’isolement en mer et le poids constant de la responsabilité peuvent mener un homme à un comportement paranoïaque. Très bon film d’atmosphère
Cette série B du studio RKO, produite par Val Lewton (La féline, Vaudou, L'homme-léopard), porte un titre trompeur. Aucun fantôme dans ce film, ni même de fantastique, mais une réflexion pénétrante sur l'autorité, sur l'isolement et la pression psychologique qu'entraîne son exercice.
L'autorité est ici incarnée par le capitaine de l'Altaïre, Will Stone, subtilement interprété par un Richard Dix littéralement habité par son personnage. Ployant sous le poids de son commandement, de ses responsabilités, on le voit insensiblement perdre contact avec le réel, s'enfoncer dans la psychose. L'évocation de son basculement dans la folie préfigure celle de Jack Torrance dans Shining, trente-sept ans plus tard...
Le vaisseau fantôme fut réalisé avec un budget très modeste. Pour autant, son auteur, Mark Robson, n'en néglige pas la dimension artistique. Avec son chef opérateur, l'injustement méconnu Nicholas Musuraca (L'inconnu du troisième étage, La féline), il compose une photographie expressionniste très soignée, éminemment symbolique des tourments du héros. Il fait par ailleurs preuve d'un sens du rythme - sans doute lié à sa formation de monteur - dont pourraient s'inspirer nombre de cinéastes d'aujourd'hui, qui se sentent obligés d'étirer leurs scénarios au-delà du raisonnable - pour ne pas dire de l'ennui !
Concernant le casting, on retiendra encore l’énigmatique prestation de Skelton Knaggs, en marin muet, un acteur fabuleux dont le visage si particulier hanta pas mal de films plus ou moins horrifiques des années 1930-50.
Le vaisseau fantôme fait donc partie de ces nombreuses pépites de la RKO que les Éditions Montparnasse nous ont permis de redécouvrir en DVD, il y a quelques années.
Le film raconte l'histoire d'une opposition entre le commandant d'un navire et son jeune 1er officier. Le commandant montrant des signes de folie, et de crises d'autorité.spoiler: Il tuera plusieurs hommes d'équipage avant d'être tué à son tour.
Le film montre la solitude du jeune officier et l'absence de solidarité des hommes d'équipage qui ne veulent pas affronter le commandant. Film qui a vieilli dans le style et la réalisation mais qui reste assez fort dans le problème posé par l'autorité et la tyrannie d'un seul homme qui a tous les pouvoirs. La réalisation est très honnête, le décor du bateau est bien utilisé, et le récit bien mené jusqu'à la fin, qui est très rapide.