Film curieusement coproduit par la Suisse et les Pyrénées-Atlantiques. Il est sorti il y a une semaine dans quatre cinémas seulement en France, dont deux à Paris, et déjà, l’une de ces salles ne le programme plus qu’une fois par semaine. Dans l’autre salle, aujourd’hui, à la première séance de l’après-midi, j’étais le seul spectateur.
Il faut dire que le film est complètement raté : Alex Ivul, descendant suisse d’émigrés russes, garçon de dix-sept ans, surpris dans un début d’inceste avec sa sœur aînée, est mis à la porte par son père. Il grimpe alors dans un arbre et refuse désormais de mettre un pied sur le sol. Dès lors, c’est "le larron perché" !
Plus tard, on le verra vivre dans une caravane qu’il a suspendue aux arbres de la forêt, alors que sa mère devient alcoolique, que son père tombe malade, et que sa sœur, partie vivre en Russie où elle s’est fiancée, est revenue pour s’occuper de la famille. Elle le rejoint dans sa caravane, l’inceste va se concrétiser, mais un familier du père allume un feu qui incendie la caravane. La sœur en réchappe, Alex refuse de sortir. Néanmoins, on le voit, plus tard, bien vivant, au sommet d’un château en ruines. Fin du film.
Cet argument, qui est celui d’une fable particulièrement obscure, aurait du moins nécessité un traitement approprié, or il n’en est rien. La musique est saugrenue, le bruitage étrange, et les gros plans sur le visage du père malade abondent. Les deux génériques, incompréhensiblement liés à cette histoire, sont en noir et blanc, au format 1,37 alors que le film est au format 1,78 : ils sont donc étirés en largeur, puisque la post-production paresseuse a négligé de faire l’adaptation technique. Jean-Luc Bideau, égaré dans cette galère, devait avoir des arriérés d’impôts à payer.