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chrischambers86
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4,0
Publiée le 8 mars 2022
De la roulette aux cartes! Les mots ne se misent pas et un joueur meurt quand il ne peut plus jouer [...] Voici une adaptation officieuse du « joueur » de Dostoïevski avec un nom qui n'apparait nulle part au gènèrique! Le film est considèrè aujourd'hui comme un classique grâce à son exactitude historique et à son casting inoubliable de vedettes : Gregory Peck, Ava Gardner, Melvyn Douglas, Walter Huston et même Ethan Barrymore que Robert Siodmak apprèciait particulièrement! On dècouvre un cinèaste qui a probablement lu Dostoïevski et vu le le film avec Pierre Blanchar et Viviane Romance! Quelque soit le chemin que prend Peck dans "The Great Sinner" il mène soit au casino ou soit vers Gardner et ses cartes! La sèquence où Peck fait sa fortune en une seule nuit à la roulette est digne d'un grand suspense! En conclusion un luxueux mèlo de la MGM entre jeu, romance et dèchèance qui s'inspire de l'oeuvre d'un immense ècrivain! Les jeux sont faits! Mais attention le vice du jeu peut être ici aveuglant et foudroyant grâce à une performance d'acteur habitè...
Librement adapté du Joueur de Dostoievski, un film noir qui évoque avec cynisme l’addiction à travers des personnages névrosés, rongés par leur frénésie destructrice, portés par le couple séduisant Ava Gardner/Gregory Peck. 3,25
Quand il arrive sur le tournage de "Passion fatale" produit par la MGM, Robert Siodmak vient d'enchainer en cinq ans une dizaine de films noirs dont au moins quatre font partie des fleurons du genre. Il s'empare hardiment de cette production prestigieuse en costumes qui propose une adaptation du "Joueur" de Feodor Dostoïevski. Le roman autobiographique du célèbre écrivain russe sera moult fois porté à l'écran notamment par Claude Autant-Lara en 1958 avec Gérard Philipe dans le rôle de Fédor mais aussi par Karl Reisz qui en 1974 avec "The Gambler" en proposera une version actualisée avec James Caan. C'est Gregory Peck qui tient ici le rôle de Fédor réussissant parfaitement à incarner la dualité du héros. Dualité qui en vérité sommeille dans chacun d'entre nous. La droiture de Fédor dans la première partie était sans aucun doute adaptée au registre de Peck mais la seconde où la démesure et l'incapacité du héros à reprendre le contrôle sur lui-même pouvait à priori poser quelques problèmes de crédibilité . Le passage chez Hitchcock notamment pour "La maison du docteur Edwards" (1945) a visiblement permis à l'acteur souvent un peu rigide de se laisser aller au doute et à l'expression de sentiments extrêmes. Ava Gardner dans le rôle de Pauline, la jeune femme qui bouleverse la belle assurance de Fédor en lieu et place de Deborah Kerr puis de Lana Turner un temps envisagées est au summum de sa beauté et dirigée par Robert Siodmak qui la connait bien, son jeu se révèle tout à fait juste et en accord avec la retenue qu'exige le rôle. Melvyn Douglas, Agnès Moorehead et l'impayable Walter Huston assurent sans problème les rôles de complément. Divertissant, le film sans être un sommet ne dépare aucunement dans la filmographie de Robert Siodmak, invitant l'homme à se rappeler que les certitudes même solidement ancrées peuvent être rapidement bousculées en certaines circonstances. L'amour en est une excellente pour le meilleur comme pour le pire.
Une femme peut-elle être trop belle au point de faire perdre de la qualité à un film ? Ici, la réponse est oui sans le moindre doute. Sur des sujets aussi brulants que la passion amoureuse et la passion du jeu, mettre autant d’artifices sur l’une et autant de froide beauté sur l’autre rendaient le résultat final plus qu’incertain. Il aurait fallu plus de folie pour nous faire entrer dans ce qu’il faut bien appeler un drame. La seconde partie est moins bonne que la première , faute à Gregory Peck qui ne joue pas bien l’addiction au jeux et au casino, les deux étant indissociables mais différentes. ''Passion fatale'' est certes un beau film mais il est bien trop intellectuel d’autant que ses réflexions énoncées par les dialogues sur la condition humaine ne sont que de fausses apparences, elles se veulent intelligentes, elles ne sont que sophistiquées.
Prenez trois cartes, elles vous prédisent, Amour, Argent et Danger. Un cocktail explosif pour mener à bien une intrigue autour du jeu, des joueurs et de leurs déboires. Grégory Peck nous offre une interprétation solide, séducteur et protecteur, avant de tomber entre les mains du diable. Melvin Douglas, calculateur, prédateur au sang froid qui ne lui permettent pas d’échouer. Et enfin Ava Gardner, où peu à peu son charme prend de l’ampleur, elle devient femme, comme le lui dit son prétendant, et elle met en scène sa beauté avec panache. Seul bémol, la bande son qui parfois est très pesante, comme s’il était besoin de marqué le trait pour renforcer le drame, on est sortit du cinéma muet, mais quelques fantômes trainent de ce côté. Beau drame d’epoque.
Attention chef-d'oeuvre... Avec ce film, Robert Siodmak montrait encore qu'il faisait bien partie des plus grands. Réalisé à la suite des "Tueurs", de la "Double énigme", du "Pour toi, j'ai tué", cette "Passion fatale", inspirée de l'oeuvre et de la vie de Dostoievski (le héros porte son prénom !) est l'exemple même d'une grande oeuvre de cinéma. Simplicité du scénario, dialogues étincelants, histoire palpitante, profondeur psychologique, mise en scène lumineuse, seconds rôles hallucinants (ah ce joueur Pitard !), interprétation magistrale (Ava Gardner encore une fois éblouissante et Gregory Peck carrément habité par son rôle !), que faut-il de plus pour convaincre ? A voir et à revoir. Un film magique.
Une adaptation hollywoodienne tout à fait honnête du Joueur de Dostoievski. Gregory Peck, composite et passionné, tient sans doute là un de ses plus grands rôles et Ava Gardner est plus belle que jamais. L’atmosphère de la petite ville d’eau est bien rendue, de même que les mécanismes qui conduisent insidieusement à perdre sa vie pour des cartes, figures éphémères de la vie… Dans ce chapitre, la mort de la vieille dame est un moment d’anthologie. Même le traditionnel happy end hollywoodien ne vient pas ternir une impression générale de réussite et de bon goût.
La réunion entre Hollywood et Fedor Dostoïevski donne une production de prestige style MGM, photographie, décors et costumes impeccables, qui est loin d'être inintéressante. Au contraire, Robert Siodmak arrive à bien mener le tout qui se révèle même parfois prenant. Mais surtout il dirige très bien son casting, à l'exception de Melvyn Douglas qui apparaît bizarrement fade. Gregory Peck arrive très bien à rendre la descente progressive vers la folie de son personnage, Ava Gardner magnifique arrive à mettre beaucoup de nuance dans le sien, Walter Huston, Ethel Barrymore, Frank Morgan et Agnes Moorehead composent de façon intéressante des personnages qui ne le sont pas moins. Peut-être pas un grand film, mais une oeuvre qui est digne d'intérêt.
Film assez intéressant sur la passion du jeu qui fait froid dans le dos :p Les acteurs sont bons, on voit vraiment l'acteur sombrer dans la folie petit à petit !