Beaucoup trop de Nanny et pas assez de Kung Fu à mon goût. Dans comédie familiale, il y a famille et il faut que chacun puisse y trouver son compte. Malheureusement, seul les tout petits (et encore, à condition qu’ils n’aient pas déjà développé un esprit critique) apprécieront ce film.
Pour commencer, il faudrait dire à Jackie Chan qu’il se fait vieux. Il a pris du cul aussi ! Ses cascades, quand il les réalise lui-même, ce qui n’est pas le cas tout le long du film, notamment sur une scène nullissime de figures à BMX où le doubleur est visible, vont beaucoup moins vites. Elles sont aussi moins nombreuses et moins impressionnantes, sans compter qu’elles sont pour la grande majorité d’entre elles déjà-vu (combat avec les chaises, avec l’échelle, et j’en passe). Ensuite, cher Jackie, on apprend tout au long de sa vie, et il serait temps, puisque tu te mets au film pépère, d’apprendre à embrasser une femme. C’est incroyable, mais Jackie Chan embrasse la femme avec qui il sort et finit par se marier, avec autant de fougue que s’il embrassait un poisson pas frais.
Au tour des autres maintenant : la maman joue mal aussi l’amoureuse. Les enfants en font des caisses et joue plus mal que le chat. Je ne sais pas si c’est leur premier film, mais je voudrais bien tenir les casteurs pour leur dire deux mots. Ils les ont visiblement choisis pour leur bouille et pas pour leur talent. Et le pire reste à venir : les méchants sont grotesques au possible, et le gag récurrent du russe qui cherche à s’habiller est complètement nul. Car bien sûr, les méchants sont russes. On ne voyait plus ça depuis bien longtemps avec cette forme là, mais on a droit à un méchant retour vers le futur.
La musique est pénible, les plans de coupe au satellite sont chiants, la réalisation est grossière, l’image ne vaut pas un bon téléfilm. Le scénario est bidon, les bastons c’est Terrence Hill et Bud Spencer de retour, l’humour en moins. C’est monté comme des cochons, les décors sont pourris et sentent l’économie de bout de ficelle. En gros, pour moi, c’est de la merde en boîte, indigne de passer en salle obscur et de s’appeler cinéma. C’est beaucoup trop long. J’en sors énervé.
F.O