Les choix de Jackie Chan sont parfois assez étranges, en effet bien qu’il reste dans le même registre, lorsqu’il revient dans son Hong Kong natal pour tourner des films, cela donne des bonnes petites surprises comme New Police Story ou encore Guerre de gangs à Tokyo, mais une fois qu’il se retrouve aux Etats-Unis, ce n’est pas le cas et Kung-Fu Nanny est là pour le confirmer, on a ainsi l’impression de revenir en arrière l’époque où les stars faisaient des comédies sans véritable saveur afin d’étendre leur public, sauf que quelques fois il peut s’avérer que on tombe vraiment dans la comédie répugnante, car Jackie Chan n’a pas échappé à ce fléau mais arrivait tout de même à s’en sortir avec les honneurs, comme l’atteste Shanghai Kid 1 et 2, mais Kung-Fu Nanny, au même titre que le Tour du monde en 80 jours ne vole pas très haut et en matière de comédie, étant très infantile mais aussi vieillotte en matière de cascade, intrigue… bref on s’ennuie, s’agissant d’une comédie comme Schwarzenegger dans Un fic à la maternelle ou Stallone dans Arrête ou ma mère va tirer ou encore martin Lawrence… bref Jackie Chan rejoint la liste des acteurs populaire, ayant un potentiel mais ne faisant pas tout le temps le meilleur choix dans les scénarios (sans doute attiré par l’argent), même les méchants sont dérisoires et alors que les films américains commençaient à se recycler dans la liste des pays méchants, revoici des russes tout droit sortis des série B des années 80.
Le temps où on attendait les films de Jackie Chan avec bonheur est donc révolu ? De plus il est de plus en plus doublé dans ses cascades (il va sur ces 55 ans) mais il opère son retour avec un film qui pourtant est une action-comédie mais qui ne permet pas de réussir son retour, lui qui avait disparu des écrans depuis 3 ans. Pourtant des films de ce genre en sont sa spécialité, mélanger les arts martiaux (ce qui l’a surtout fait connaitre) et le comique de répétition, et à l’instar des autres stars comme jet Li et Tony Jaa qui préfèrent miser sur le côté brute des combats, Jackie Chan préfère montrer le côté absurde de ces scènes qui lorsqu’on les voit donnent le sentiment d’être bien préparé, orchestrés au millimètre près. Il faut tout de même reconnaitre que Kung-Fu Nanny opère dans cette même lignée, le souci venant surtout du scénario et des acteurs. Le scénario écrit en 5 minutes n’est ici que prétexte pour un débordement de situations improbables et étant plus ou moins drôles, sentant le déjà vu. Peut-être qu’il s’agit d’un signe de l’épuisement dans ce domaine, les réalisateurs ne faisant que réactualiser les vannes et changeant l’origine des méchants. C’est ainsi qu’en sortant de la salle on pense aisément à Baby-Sittor, Maxi papa. Mais en regardant l’âge du public allant voir ces productions, on se dit que les producteurs et les acteurs n’ont dans un sens pas tort, c’est ainsi que les acteurs peuvent agrandir leur public et rester dans l’actualité, délaissant le côté artistique de l’affaire au grand dam des amateurs. Peut-être que les scénaristes auraient dû faire appel aux enfants, rappelons qu’ils possèdent un charme qu’on ne peut leur enlever : avoir de l’imagination, Kung-Fu Nanny n’en possède pas ici et souffre énormément de la présence des adultes dans ce film, à croire que le film aurait été meilleur qu’avec la présence des enfants, les méchants se trahissent pour une blague, le gros méchant qui semblait être un gros dur lors de la première rencontre à trouble vestimentaires qui finissent par paraitre pathétiques et les incessants clichés des enfants à l’école : problèmes de comportement, intimidations… et l’histoire part un peu dans tous les sens. Il faudra cependant se contenter des frasques des méchants dont le leader se réserve les meilleures vannes pour pouvoir apprécier cette comédie familiale sans imagination, mais qui aura l’avantage de montrer une romance entre Amber Valletta et Jackie Chan, n’ayant ainsi pas trop perdu dans cette salle histoire. Jackie Chan devrait sans doute penser à ce recycler dans le cinéma, car on sent très nettement que les combats qu’il opère commence à être dépassé et ne sont plus aussi beau qu’avant (regarder le générique de fin, on comprendra tout), enlevant l’intérêt artistique qui semble être lointaine et question comique, son humour reste dans un contexte immature et ce malgré l’utilisation d’un montage à la Tony Scott laissant Chan perdu dans des aspects que seul le jeune public appréciera , on attend donc avec impatience son interprétation dans le remake de Karaté Kid, en espérant qu’il ne tombe pas dans des bouffonneries dont Eddie Murphy s’en est fait une spécialité.
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr