Étrangement, “Unstrung Heroes” semble être passé à la trappe lors de sa sortie en France, rien qu'à voir le nombre d’avis sur Allociné. Pourtant, nous avons ici une humble comédie dramatique qui a le mérite de savoir de quoi elle parle. Je pourrais faire un parallèle avec “My Girl” de Howard Zieff, tellement les deux univers se rejoignent, avec la vision de l’enfance face à la mort. La beauté du long-métrage se retient surtout par sa sensibilité, avec des acteurs qu’on ne peut qu’applaudir, à savoir Andie MacDowell (Selma Lidz) et Nathan Watt (Stevens Lidz) qui présentent une relation mère-fils fusionnelle qu’il fait plaisir de voir à l’écran. Mais ce n’est pas sans compter sur la singularité des trois frères que sont John Turturro (Sidney Lidz, le père de Steven), Michael Richards (Danny Litz) et Maury Chaykin (Arthur Litz) qui semblent tous les trois venir d’une autre planète, comme le dit plusieurs fois Selma Litz. Pourtant, le film aborde la folie avec beaucoup de bienveillance et un regard nouveau sur le monde, à la manière de Forrest Gump. Sauf que là, c’est avec le regard d’un enfant de 10 ans (Stevens) et d’une mère (Selma) prête à tout pour l’épanouissement de son enfant, même en le laissant croire les grandes inepties de son mari ou de ses beaux-frères. Et si je peux reprocher à “Unstrung Heroes” quelques longueurs, je ne peux que me réjouir d’une conclusion qui m’a touché au cœur, de l’innocence de l’enfance qui nous revient en pleine face aux difficultés de la vie, pour des parents partis trop tôt. Un gros bémol, la maladie incurable de Selma manque d'arguments et de compréhension, elle ne semble qu'a moitié malade, du moins, on se ressent pas vraiment le déclin.
“Unstrung Heroes” est beau et authentique, il mérite plus de visibilité et de louanges.