Avis sur Frauen für Zellenblock 9

Allez, un petit Franco de derrière les fagots, bien méconnu encore une fois, et sans grand intérêt.
Ici coté acteur, c’est franchement pas top. Une bonne surprise, une Karine Gambier assez charismatique et pas trop mauvaise au milieu d’un casting particulièrement loupé. En effet le réalisateur à jugé visiblement que ses actrices n’ayant qu’à se déshabiller il suffisait d’avoir de beaux corps. Loupé, elles se devaient aussi d’apporter de la crédibilité aux tortures et autres joyeusetés, et là c’est très mauvais. Ce n’ai pas Howard Vernon qui va rattraper l’affaire. Comme trop souvent lorsque dirigé par Franco il à l’air de s’en moquer royalement, se contentant de faire quelques mimiques et de débiter des tirades sur un ton monocorde absolument pathétique. Je n’ose parler des figurants, c’est le désastre absolu avec des soldats tellement pas concernés que j’espère qu’ils ont été recrutés bénévolement. Sinon Franco s’est fait arnaqué.
Le scénario est basique : women in prison n’est ce pas, les surprises ne sont pas très nombreuses. Néanmoins il y avait du potentiel, surtout dans la seconde partie. La fin est même d’ailleurs un bon point. Reste que le film est très court et pourtant très lent. Les tortures ce n’est pas cela du tout, la tension manque, les rebondissements ne sont pas crédibles, si l’on ajoute le jeu d’acteur foireux dur d’y croire vraiment. Même coté érotique ce n’est pas cela. En clair, Cellule 9 n’offre pas grand-chose à se mettre sous la dent, et évoluant dans un genre à l’époque assez pléthorique, il ne sera pas très difficile de trouver mieux que ce métrage vite emballé.
Franco loupe aussi sa mise en scène. Scènes de torture soporifique, érotisme languissant à dormir debout, passages totalement balancés (le final justement, alors que pour le coup c’est scénaristiquement parlant le meilleur morceau), stock-shot intégrés à l’arrache, j’ai rarement vu plus mou du genou que ce Cellule 9. Franco à l’air de se fiche royalement de son boulot, et le résultat est très décevant. Les décors ne sont viables que pour quelques plans extérieurs, ayant à peu près une allure crédible, surtout qu’il y a quelques sonorités « jungle » pour faire illusion. En revanche les intérieurs ne convaincront guère. La photographie n’est pas trop vilaine, mais enfin, est-ce vraiment un atout ici ? Je ne reviens pas sur l’érotisme, ni sur l’horreur, en fait bien balancé dans ce métrage. Quant à la bande son elle non plus ne présente strictement aucun intérêt perceptible.
En fait Cellule 9 est un métrage hautement dispensable dans la filmo prolifique de Franco, comme beaucoup d’autres de ses réalisations d’ailleurs. Mou, franchement bâclé, je n’ai trouvé que deux bons petits points : l’idée de fin et Karine Gambier. Le reste est un infâme chewing-gum sans saveur. 1.