Dans un futur proche (on ignore quand précisément, juste d'après un indice que cela se passe après 2019) Alex Murphy est un père de famille aimant et un bon policier qui fait son possible pour éliminer le crime à Détroit, dans l'État du Michigan. Suite à l'explosion de son véhicule piégé, son corps est gravement mutilé et brûlé à 80 %. Murphy est cependant sauvé par OmniCorp, qui utilise son savoir scientifique pour le remettre sur pied : il est transformé en machine, un cyborg du nom de RoboCop spécialement programmé pour rétablir la justice grâce à des méthodes expéditives.
Avec un budget de 130 millions $ - ce qui est conséquent - il est nullement un des films américains les plus chers de cette année 2014 qui verra des blockbusters colossaux, mais à aucun moment un manque de budget ne semble faire défaut comme cela avait été le cas dans le 1er Robocop de 1987 poussant à ne pas tourner certaines scènes initialement prévues dans le scénario.
Il fait oublier les mauvaises suites de Robocop 2 et 3 dans les années 90, entre-nous cela n'était pas très difficile.
Toute la question alors est de savoir s'il fait aussi bien ou mieux que le premier film devenu culte... Je vous laisse répondre plutôt que d'imposer un avis car il y a vraiment beaucoup de chose à dire sur ce film et même au travers de cette critique je ne les auraient pas toutes survoler.
" Est-ce que je suis paralysé ? - non " Inutile d'attendre cette phrase que l'on entend dans la bande-annonce de la promo elle n'y est pas, probablement coupé au montage final...
Malgré tout, que l'on aime ou pas, la première trilogie Robocop avait posé des bases, un historique fictif, qui fait donc hurler les puristes lorsqu’ici on retouche quelques points de son histoire. J'ai toujours eu des difficultés avec les " puristes " du cinéma. Le cinéma étant par définition un art qui évolue les modifications appliquées ici ne me perturbe nullement et respectent globalement.
Les effets spéciaux sont irréprochables, comme on l'attendait, il ne pouvait en être autrement.
La violence a été considérablement atténuée, elle est consensuelle ont pourrait - presque - y amener ses enfants, ce qui n'était pas le cas dans les précédents Robocop ou le sang coulait à flot.
Mon envie d'aller voir ce film est née il y a un an lors de la sortie du premier teaser, mais très vite une inquiétude est venu me tarauder, et si ce n'était qu'un super mixte ? Un genre de mélange informe entre Iron man, Transformers et Terminator... ?
De plus ce projet de film a longtemps été repoussé...
Eh bien soyons clair il fait référence indirectement par clins d’œils à tous ces films, il ne révolutionne donc pas le genre de science-fiction robotique, non, mais cela ne l'empêche pas de trouver son identité et de s'affirmer, tout en se détachant des films précédents rendant donc ce remake plutôt utile en étant moins vengeresque et un peu plus orienté sur l'humain que les anciens Robocop.
Les films avec des robots ne sont pas rares mais pas non plus fréquent (I robot, le dernier Total Recall remake adapté aussi du film original de Paul Verhoeven), cela demandait donc une attention toute particulière sur plusieurs points dont la manière de traiter visuellement les robots.
Il empreinte sans complexe certains passages à des esthétiques de jeux vidéos, ou à d'autres moments encore, puise dans le style manga (sans doute pour plaire au continent asiatique) sans qu'à aucun moment cela ne paraissent faux ou désaccordé.
L'émotion monte lentement, puis elle est souvent coupée brutalement, probablement pour éviter de tomber dans me mélo, mais cela laisse peu de place à la véritable émotion.
Il y a beaucoup de choses tout au long de ces presque 2 heures de films, mais beaucoup restent peux développées ou insuffisamment approfondies, la vie de son coéquipier, le fonctionnement de l'armure...
Il manque cruellement d'humour, seul 3 ou 4 voire 5 situations avec répliques le sont. C'est bien un des problème, le film se cherche entre film noir, de superhéros, policier ou simplement action.
Même si l'on pourrait aisément le classer dans la catégorie des superhéros, tant il empreinte au genre, Robocop remplit le contrat du flic mi-homme mi-robot sans sourciller (au sens propre) et fait le travail tout comme les acteurs et le réalisateur... Réalisateur, dont je vais reparler dans un paragraphe ci-dessous...
Il y a un engagement politique doublé ou même triplé d'un typique patriotisme américain... Que j'avoue avoir tout de même trouvé un peu indigeste car trop n'en faut, et trop en a.
Ceci amène une réflexion vive et un débat animé sur les forums, entre l'aspect politique des anciens Robocop dont le réalisateur Paul Verhoeven (Robocop 1, Basic Instinct, Starship Troopers, 1er Totall Recall qui lui aussi s'est vu passer au remake récemment...) luttait contre la politique du président Regan alors en place, et le fait que son réalisateur brésilien actuel José Padhila est plus à droite comme en témoigne son film précédent Troupe d'élite...
Réalisateur qui tourne ici son premier film américain, découvrant les " bienfaits " de tourner une commande de superproduction aux USA, à citer dictature des producteurs, espaces d'expression quasi nul etc. Il s'est plaint que 9 idées sur 10 venant de sa part ont été rejeté... De ses mots il a vécu un calvaire.
Les personnages sont revus et font quasi tous peau neuve. Beaucoup font parti des méchants, d'ailleurs dans ce film presque tout le monde il est méchant.
Joel Kinnaman inconnu du grand public en France obtient ici son premier grand rôle au cinéma avec Robocop. Il s'en sort pas mal. Peut certes mieux faire mais accordons lui tout de même que jouer avec une combinaison aussi prenante et limitante est une performance. En décrochant ce rôle il coiffe ainsi Michael Fassenberg et Chris Pine qui auraient été approché.
Habitué des seconds rôles (Policier dans la dernière trilogie Batman, Sirius Black dans les Harry Potter) Gary Oldman est toujours aussi bon, quelle injustice qu'il n'est jamais eu la récompense suprême du cinéma américain un Oscar. En médecin expérimental son personnage est tortueux, complexe est toujours à la limite. C'est le personnage le plus réussit et le mieux joué de tous.
Samuel L Jackson... a des cheveux... Oui oui des longs cheveux !! Lorsque l'on passe au delà de cette bizarrerie eh bien... Non c'est impossible ont ne peut pas passé par dessus ça, Samuel L Jackson chevelu ! La dernière fois que s'était arrivé s'était il y a... Au moins tout ça ! Ce trait d'humour pour éviter de prendre parti, puisque c'est justement son personnage de présentateur pat Novak qui entérine les idées politiques sécuritaires très pragmatiques, et cette création de personnage me laisse un peu perplexe... Il remplace et symbolise en fait les informations d'actualités récurrentes présentes dans le premier film.
Jackie Earle Haley (Watchmen) joue ici un des antagonistes principaux en militaire entraîneur de Robocop, avec talent malgré le fait qu'il à principalement le visage froid et figé... Mais son rôle n'est la encore pas suffisamment approfondit et fait clairement référence à plusieurs reprises à Elysium. Son final n'est pas suffisant, plus axé sur Raymond Sellar (Michael Keaton) le directeur opportuniste d'Omnicorp qui s'amuse à toute forme de postures tout au long du film. C'est ce dernier méchant qui est le plus présent à l'écran, car Antoine Vallon () l'assassin d'Alex Murphy est lui aussi assez bref.
La jolie Abbie Cornich en femme d'Alex Murphy (Robocop) pleure pendant tout le film. Un rôle cependant de femme forte qui fonctionne plus ou moins bien en duo Cornish/Kinnaman, mais la encore manque de profondeur, mais en fait un rôle en avant.
Les autres second rôles sont encore nombreux et font le travail.
Attardons-nous sur la combinaison et plus globalement l'aspect visuel de ce personnage :
Il y a un détail - insignifiant me direz-vous - que j'adore son bruit de pas inquiétant sourd sans être trop métallique.
L'homme robot valant 2,6 milliards de dollars est ici en noir tout le long du film, il ne revêtit la nouvelle combinaison couleur gris-métallisée avec l'insigne de la police qu'à la fin du film. Fin de film qui comme à l'accoutumée dans les films américains est expédiée à la tourne vite.
Le film est plutôt bien reçu dans l'ensemble du monde, tant en Amérique, qu'en Europe ou en Asie, il fonctionne bien sans être un énorme succès.
Très scindés, ceux qui aiment adorent, ceux qui n'aime pas déteste, assez logique pour ce genre de film qui ne peut laisser indifférent.
C'est un film qui se remet à l'heure actuel, au gout du jour, avec quelques maladresses, quelques moments forts, un remake qui reprend ses marques en faisant de son mieux 25 après le premier. Quelques questionnements dont le scénario n'est en fait pas si simple que l'on pourrait le croire à première vue et un vision des choses digne d'intérêt. A voir ne serait ce que pour comparer au anciens Robocop que vous pourrez ainsi découvrir si vous ne les avez pas vus, pour Joël Kinnaman représentant de la beauté nordique, pour les scènes d'actions et pour le plaisir de voir certains des acteurs populaires...
Il appelle inéluctablement à une suite... Reste plus qu'à attendre officiellement son annonce qui ne saurait sans aucun doute tarder...
Ma note aurait put aller vers 4 mais je le trouve légèrement en deçà de certains film auxquels j'ai mis cette note, je noterais donc entre les deux 3.8/5
Que la vie vous berce.