Remake qui n'utilise que la trame initiale, celle du monopole sécuritaire et effrayant des USA sur le reste du monde. En effet, pour le reste, c'est un film plus accès sur l'aspect émotionnel du personnage (bonne découverte avec l'acteur qui interprète Robocop, qui montre plein de choses par son visage uniquement). Les personnages sont en effet plus "profond" (dans la limite de ce type de film, poussons pas!) avec plus d'explications sur le devenir de sa relation avec sa femme et son fils (qui vont l'amener à conserver sa part d'humanité). Cette vision manquait dans le premier (que j'ai revu récemment et oh mon dieu, déception, n'en déplaise aux fans, et même si ce film était aussi mon enfance, il a mal vieillit, du niveau d'un téléfilm ! Certaines scènes sont justes ridicules!!). C'est donc plus la transformation d'un homme en robot (meilleure mise en place du robot, avec plus de technique, logique et pertinent), puis d'un robot en homme. Leçon : on ne peut pas retirer la part d'humanité d'un homme machine et c'est bien l'homme qui prend le dessus. Cliché ? Moralisateur ? C'est ce qu'on peut reprocher à cette version alors. Manque effectivement le côté violent, ironique et sadique même de Verhoeven. Certes l'original est vraiment ringard dans sa forme, surtout après cette version visuellement puissante (c'est filmé comme un jeu vidéo avec cadre rouge, vision/regard direct du spectateur relié à celui de Murphy/Robocop, vision lointaine des cibles etc.), mais elle a marqué néanmoins par cette vision sans concession d'une réalité de l'époque, tjs d'actualité (voire pire). Sans l'original, ce film serait donc un bon divertissement sans plus. Bien emballé, assez bien construit (avec tt de même des baisses de rythmes et des soudaines accélérations, surtout quand Murphy reprend le dessus sur Robocop), bien interprété - mais avec tous les acteurs dedans, ça ne peut qu'être top (Jackson hallucinant dans un rôle détestable à souhait, Keaton vraiment cynique mais qui fait passer son personnage bien au-dessus, et surtout Goldman, tjs impérial), mais, ca reste dc très américanisé et aseptisé (le réal a-t-il eu le final cut ?).