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    RoboCop
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    2,8
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    994 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 31 octobre 2017
    Pour rappel ce n'est pas un remake mais un reboot, ce qui permet de reprendre l'idée original du chef d'oeuvre de 1987 et de modifier énormément de choses dans le scénario.
    Et c'est bien le cas pour ce Robocop 2014, on se retouve d'abord plongé dans une guerre entre politiciens et l'OCP pour faire entrée aux États-Unis des machines qui défendrai les rues de la criminalité qui a augmenté qui elle est malheureusement pas du tout présente (par rapport a l'original qui nous montre dès le début un malaise dans une société qui devient ultra violente ou les flics sont complètement dépassés)
    La creation d'un robot flic avec un homme dedans (ou plutôt ce qu'il en reste) est fait pour rassuré la population et pour leurs montrés qu'ils peuvent avoir confiances aux rôles des machines (par rapport a l'original qui lui est de crée un robot flic qui mettra fin a cette violence dans les rues

    Mes points positifs du film sont les acteurs qui sont très bien choisis, l'armure est top et est remis au goût du jour, les effets spéciaux sont terribles, la scène ou Alex Murphy découvre sont corps derrière l'armure est frissonnante et a la fois époustouflante (une de mes préfèré

    Mes points négatifs du film sont le manque de scènes d'action et qui sont beaucoup trop courtes, l'énorme manque de violence, le manque d'une scène ou on pourrais entre apercevoir le changement de Murphy en robot, un peu trop de bla bla pour la partie politique du film, la criminalité qui est non montré.

    Ma conclusion : Robocop nouvelle génération nous offre pendant 2h un bon divertissement pop corn et sans prise de tête et qui nous apportent quelques nouveautées malgré qu'il restera très loin de dépassé l'original de verhoeven.

    Ma note Allociné : 3/5
    dominique P.
    dominique P.

    849 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2014
    Je n'ai pas vu l'original mais j'ai bien apprécié ce remake.
    Toutefois pendant le début, la première demi-heure c'est assez long et pénible, avant qu'il ne devienne Robocop.
    Après le divertissement arrive enfin et là c'est bien intéressant.
    tupper
    tupper

    137 abonnés 1 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    Pas si mal ce nouveau Robocop. Alors que je craignais un navet avec un énième super héros technologique cassant tout dans un film au scénario minimaliste, j'ai finalement été plutôt agréablement surpris. D'abord c'est esthétiquement bien fait. Heureusement me direz vous. Ensuite même si cela reste un peu superficiel, le film aborde quelques thématiques intéressantes : les dérives sécuritaires, l'omniprésence de la technologie, la manipulation de l'opinion publique, ... Je vous rassure il y a aussi de l'action, du boumboum et des invraissemblances. Ben oui quand même !
    Samuel F.
    Samuel F.

    21 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    N'ayant pas vu le 1er RoboCop, je n'aurais pas la critique comparative.
    J'ai trouvé le film pas mal, acceptable. J'ai passé un bon moment, la présence de Gary Oldman et de Julien Leperce...euh pardon Michael Keaton est un réel bon point, après l'acteur principal, RoboCop, n'est pas super, je l'ai trouvé plat, même quand il est sensé avoir des émotions.
    L'envie de voir ce film est surtout poussé par le titre et l'idée, qui m'a toujours fais rire.
    Je vous conseil quand même plus American Bluff, qui faut largement le coup!
    Christophe L
    Christophe L

    8 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2014
    Début de film très prometteur, où l'on assiste à la naissance d'un mi-homme, mi-robot (images particulièrement spéctaculaires), en la personne d'un acteur remarquable sorti de nul part, Joel Kinnaman (suédois). On s'attend à ce que le réalisateur sorte l'artillerie lourde habituelle des films de science-fiction et d'action, tel "Terminator", quand, le scénario, même s'il en prend les quelques règles de base, s'oriente plus vers la stratégie que mène un magna, constructeurs de machines de guerre, pour conquérir le marché américain avec son prototype Robocop, policier électronique. Le réalisateur, José Padilha, tout aussi inconnu au bataillon et fort doué techniquement au demeurant, tourne en rond dans ce remake sans vraiment parvenir à en faire un film hors norme...
    laurence l
    laurence l

    142 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2014
    Bonne reprise du célèbre Robocop, bonne interprétation, action bien menée. Il manque quand même un petit quelque chose pour créer de l'émotion.
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    205 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    Avec sa nouvelle version de "RoboCop", José PADILHA crée de troublants échos avec les progrès de notre temps... et leurs revers. Si l'histoire manque d'originalité, celle-ci reste bien menée, et l'on ne s'ennuie pas. Contrairement à l'original, le réalisateur met efficacement l'accent sur la souffrance psychologique du personnage, Alex MURPHY, interprété par le talentueux Joel KINNAMAN. La seule chose que nous pouvons regretter, c'est le manque d'intensité dans la vengeance personnelle de ce dernier. Il n'y a pas suffisamment de morceaux de bravoure. En dehors de cela, le film comprend de très beaux effets spéciaux, et des acteurs convaincants. Ce remake est une réussite.
    jpcine92
    jpcine92

    4 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    Faire un remake du Robocop de Verhoeven de 1987 est difficile. Le producteur & réalisateur ont ajouté des éléments intéressants qui humanisent Robocop comme la présence de sa famille. Le geos défaut du film est qu'il adopte un style très rapide pour en mettre plein les yeux, mais en contrepartie le héro est insipide, les sentiments virtuels et surtout le Robocop 2014 se fait tirer 200 fois sans presque jamais être mis en défaut, bref il est indestructible, ne réfléchit jamais (son ordinateur interne réalise des stratégies toujours gagantes pour lui) ce qui rend le film un peu ridicule. et sans suspense. Bref, le remake est un gros film d'action qui modernise le concept sans rien apporter de nouveau, pompant 99% du scénario original, et surtout le politiquement incorect et la satire sociale de l'original ont presque totalement disparus : en résumé, une version 2.0 modernisée de l'original mais "lisse" et sans surprise.
    bernard C.
    bernard C.

    12 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" : Cette formule de Rabelais est reprise ici à la sauce américaine. Le premier Robocop était bien fait, y compris dans les effets spéciaux. Cette nouvelle version ne déçoit pas et reprend pour ainsi dire, à quelques nuances près, l'intégralité de l'histoire du film originel. Les personnages (notamment celui de Murphy) sont plus fouillés. Cela donne lieu à des scènes intimistes qui m'ont semblé pour ma part, parfois un peu longues et ce, au dépend des scènes d'action, par ailleurs, parfaitement réalisées. En conclusion, un bon film...
    Dupond M
    Dupond M

    1 abonné 27 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2017
    Avant tout je tiens à préciser que je suis un fan de Robocop 1 de verhoeven, j'ai bien aimé le 2 également, moins le 3, le reste (director prioritaire notamment) c'était de la daube intersidérale.

    Je m'attendais donc à un film entre le moyen et le navet, et c'est en réalité un très bon film.

    Un peu moins violent que celui de Verhoeven, beaucoup plus psychologique sur le rapport entre l'humain et la machine et avec ses proches, mais pas prétentieux, le film pourrait être qualifié de film d'action / science fiction voir policier.

    Je craignais de voir un humain dans un costume, au cinéma on a bien l'impression de voir un robot. Une a des images spoiler: claires de ce à quoi ressemble murphy sans son costume
    .

    L'histoire est à mon avis largement supérieure à celle de Robocop 1, même si les très grandes lignes sont communes (en gros, les 3/4 points majeurs de l'histoire), + quelques allusions avec robocop 1 voir avec robocop 2, mais globalement ses allusions sont maitrisées, c'est pas du pompé intégral sans intérêt, à chaque fois cela se justifie.

    Le film ouvre la perspective d'un robocop 1 et je dis pourquoi pas, même si on risque de perdre beaucoup l'aspect découverte psychologique du premier.

    Autre point, les ED209 sont très réussi !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 août 2014
    Une bonne surprise alors que je m'attendais au pire.
    Au delà du lissage moderne oblige l'esprit du film originel est respecté et va même plus loin entre les enjeux commerciaux, la manipulation politique, une critique du journalisme pro sécuritaire et la psychologie de l'humain qui incarne Robocop plus poussée que l'ancien.
    Surpris également de voir l'action au second plan, toujours bien dosée, jamais tiré en longueur ou trop poussive. Les ED209 sont même sous exploités !
    Les acteurs sont excellents dans leurs rôles, Keaton, Jackson et Oldman, chacun montrant une vision différente d'Alex Murphy (le produit commercial, l'expérience scientifique et le phénomène médiatique).
    Ce n'est pas la catastrophe tant attendu mais un remake réussit qui apporte une nouvelle vision tout en respectant l'esprit original mais qui n'est évidement pas sans défauts ( l'enquête Valon vite bâclée, l'armure noire de Robocop, le graphisme un peu trop lisse et métallique typique des années 2000...
    Flaw 70
    Flaw 70

    264 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    Hollywood et les remakes c'est une grande histoire d'amour qui existe depuis bien longtemps déjà et au fil des ans on peu distingué trois sortes de remakes. Premièrement les remakes réussis qui arrive à apporter une vision différente sur l'oeuvre original et même parfois la surpasser ( Scarface, La mouche, The Thing de Carpenter, Dredd... ), ensuite il y a les remakes inutiles, en soit il ne sont pas foncièrement mauvais même parfois plutôt bon mais il n'apporte rien de plus à l'oeuvre original et ne servent qu'à surfer sur un succès passé ( La Colline à des yeux de Aja, Wolfman, 3h10 pour Yuma,... ) et pour finir il y a les remakes ratés qui font insultes au précédent film et qui dénature sa vision ( le prequel de The Thing, Evil Dead, Invasion,... ). Ici RoboCop est une sorte d'hybride à mis chemin entre le reboot et le remake, et en tant que remake il ne se situe pas dans une catégorie précise car il est entre la réussite et l'inutilité. En soit si vous avez déjà vu le chef d'oeuvre avant-gardiste de Verhoeven ce remake ne vous apportera rien de mieux mais il aborde toutefois de nouveaux thèmes intéressants. La principale réussite de ce film, c'est de ce démarquer le plus possible du film original même si parfois il va lui faire quelques clins d’œil beaucoup trop appuyer et parfois mal géré spoiler: ( le "dead or alive you coming with me" est mal placé tout comme le thème brillant Basil Poledouris ou encore la première apparition de RoboCop en costume noir mis en scène comme dans le précédent film )
    . Les thèmes abordés ou du moins la façon de les aborder sont assez différents même sil il y a toujours la critique acerbe de la société et de l'impérialisme américain, la manipulation des médias, le système corrompu et la nécessité de l'humain face à la machine. Mais au lieu de ce restreindre qu'a la ville de Détroit, le film se place dans une position de mondialisation très actuelle notamment avec les événements de Téhéran au début du film et les passages en Chine. De ce faite le film manque clairement d’une identité visuelle, on sera plus proche d'un univers anémique tel que l'on voit dans les productions Marvel. On est très loin du Détroit cyberpunk de Verhoeven et le film aura mérité à créer sa propre Détroit pour avoir une ambiance forte car ici tout est trop lisse, trop propre. Cela déteint très clairement sur le héros du film qui ici est très fade et qui ne s'impose jamais face aux seconds rôles du film qui sont plus travaillé, car on a parfois du mal à s'attacher à RoboCop et il manque clairement d’âme ce que l'oeuvre original arrivait à retranscrire à la perfection. Sinon l'implication des médias est excellemment géré et son clairement les meilleurs scènes du film grâce au sous-texte géo-politique qui tape là ou sa fait mal et qui tape fort. Le scénario de ce remake est donc plus intelligent qu'il n'y parait et fait la part belle au personnage, notamment pour le médecin, le journaliste et le boss OmniCorp, et aux relations que ceux-ci entretiennent comme la relation entre RoboCop et son créateur qui renvoie directement à la relation entre Frankenstein et sa créature. Néanmoins le film ce plante complètement lorsqu'il veut intégrer la famille de Murphy dans le récit car elle n'apporte que très peu même sur le plan émotionnelle et psychologique car on ne s'attache pas à cette cellule familiale qui à été mal exposé, mal géré et qui se révèle empreint de clichés ce qui rend l'ensemble agaçant. On regrettera aussi que le faite que le film va beaucoup trop vite dans son dernier tiers en résolvant les situations de façons beaucoup trop rapide sans enjeux dramatiques forts. Sinon les acteurs sont bons que ce soit Joel Kinnaman qui campe un RoboCop convaincant même si peu exploité au final et qui ce fait écraser par l'excellent Gary Oldman, le génial Samuel L. Jackson et le très bon Michael Keaton mais son rôle est ici plus caricatural et grossier. La réalisation de José Padilha sent le chaud comme le froid, ses scènes d'actions sont aseptisés et n'ont pas la brutalité et le coté épique de celles de Verhoeven mais la première fusillade avant l'incident de Murphy comme l'attaque dans le repaire de Vallon ont un certains sens de l'esthétique et arrivent à en imposé par contre les autres sont assez oubliables. Mais le film à le mérite d'évité la surenchère et reste très soft au niveau de l'action pour ce concentrer sur ses personnages et sa critique de la société. C'est clairement dans l'émission de Novak que Padilha ce montre le plus inspiré et il offre aussi une scène effroyable et brillante qui parait totalement surréaliste pour un film axé grand publique, c'est lorsque Murphy découvre ce qu'il reste de son corps. Une scène tétanisant et marquante qui est très intéressante dans sa façon d’être mis en scène et dans son principe, c'est assurément le bijou du film. Donc ce remake est une semi réussite et un semi échec, réussite car il évite la redite par rapport à son modèle et y apporte des choses intéressantes mais échec car le film manque d’âme et d'humanité, rarement passionnant dans l'action et pas assez profond dans ses questionnement. On est loin, très loin de l'oeuvre intelligente et épique de Verhoeven mais on est aussi très loin de l'échec présentie. Il y a vraiment un potentiel dans cet réactualisation de RoboCop et si suite il devait y avoir et si ses thèmes sont correctement approfondie on pourrait aisément avoir un film du même calibre que celui de Verhoeven. En conclusion RoboCop est un remake acceptable mais si il pâtit de nombreux défauts, il essaye de proposer quelque chose de différent et d'intéressant même si il rate parfois à l'entreprise l'intention en reste louable et il est peut être inférieur à son modèle mais il est largement supérieur aux deux suites de ce dernier.
    Lorry-James
    Lorry-James

    10 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2014
    Ce RoboCop nouvelle génération se révèle finalement être un reboot réussi lorgnant plus vers une relecture moderne et passionnante plutôt qu’un banal blockbuster aseptisé. Souffrant bien évidemment de la comparaison avec le classique de Paul Verhoeven, sa narration efficace, ses acteurs impliqués ainsi que sa réalisation maîtrisée parviennent tout de même à rendre ce spectacle réjouissant.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    330 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2014
    Je ne vous cache pas que ce remake me faisait vraiment peur pour deux raison : 01) en général les remakes sont plutôt de gros gâchis sans intérêts ("Fog", "Rollerball", "Le Cercle/The Ring", "Fright Night", "Total Recall : Mémoires Programmées", "Dark Water", "Psycgo", "Bangkok Dangerous", "The Eye", "Conan", "L’ Aube Rouge", "Old Boy"...) et 02) je suis un énorme fan du film de Paul Verhoeven, que je considère comme l’un de mes films cultes par excellence tant il est à mes yeux l’un des meilleurs films de SF politisée jamais réalisés ! Pourtant, une petite lueur d’espoir m’apparut lorsque le nom du réalisateur a été dévoilé : José Padilha est un réalisateur brésilien qui s’est fait connaître avec "Troupe d’Elite" et sa suite "Troupe d’Elite 2 : L’Ennemi Intérieur", deux films d’action très bien réussis relatant la lutte sans merci contre les trafiquants de drogue du BOPE, une force spéciale la police militaire de Rio de Janeiro connue pour être incorruptible. Alors, qu’est-ce que je pense de ce "Robocop" version 2014 ? Et bien je dois avouer que je suis très, très mitigé dans le sens où finalement il ne s’agit de l’immonde bouse insultante que je m’attendais à voir, sans être pour autant aussi marquant que le film d’origine. Soyons franc, le remake de Padilha n’a pas totalement occulté le propos politique que véhiculait le film de Verhoeven : il l’a tout simplement (et intelligemment) actualisé en montrant du doigt la politique internationale des USA au Moyen-Orient boostée par le traumatisme post-11 septembre, le monopole des multinationales qui dirigent en réalité le monde ainsi que les médias entièrement dévoués à une idéologie prônée par un parti politique (l’émission présentée par Samuel L. Jackson est à ce titre une belle satire mêlant parti républicain et discours pro-NRA). Sur ce dernier point, le film fait autant dans l’ironie que les infos et les publicités dans le "Robocop" de Verhoeven ou les passages informatifs du network de la Fédération dans "Starship Troopers" : sans déconner, un gros blockbuster hollywoodien (100 millions de dollars de budget tout de même !) avec derrière de gros studios (MGM et Columbia Pictures) qui ose crier haut et fort que la politique américaine actuelle ressemble à une sorte d’impérialisme dictatorial (oui, oui : un peu comme Napoléon), c’est tout de même plutôt couillu pour ne pas être souligné (rien que pour ça : respect Mr. Padilha !). Ensuite, et là c’est certainement la plus grosse différence entre les deux œuvres, c’est le développement du héros : tout d’abord, Alex Murphy était présenté dans le film de Verhoeven comme un flic intègre, un collègue plaisantin (instaurant immédiatement une certaine complicité avec Anne Lewis) mais un peu idéaliste dans sa vision de la justice ; ici, il apparaît dès sa première scène comme un flic éprit de justice certes, mais assez badass et incorruptible. Deux caractères très opposés finalement. Ensuite, l’évènement qui l’amènera à devenir Robocop n’est pas traité de la même façon : chez Verhoeven, Murphy se fait chopper par Boodicker et ses sbires et se fait littéralement truffé de plombs par ses derniers, ne lui laissant aucune chance de survie ; chez Padilha, Alex va juste se faire souffler par l’explosion de sa voiture sans mourir mais devenant atrocement mutilé et brûlé. Et cet évènement amène directement à la principale opposition entre les deux films : chez Verhoeven, on gardait le cerveau d’Alex mais on lui a ôté toute sa mémoire pour créer le flic ultime ; ici Alex est conscient de ce qu’il est (par l’intermédiaire d’une scène stupéfiante où lui sont dévoilés ses restes organiques !) ; c’est-à-dire que, dans la version de 1987, il s’agit d’une machine qui découvre au fur à mesure qu’il était un homme et qui cherche à retrouver son âme, alors que dans la version 2014, il s’agit d’un homme mutilé qui doit accepter ce qu’il est devenu. Deux visions différentes mais par forcément incompatibles au final. Malheureusement, l’approche 2014 ne nous permet pas de ressentir la même compassion vis-à-vis du héros dans le sens où il est moins torturé que dans la version 1987 : il a juste perdu son corps, sa femme et son fils sont toujours là, savent ce qui lui est arrivé et ils continuent de se voir. Dans le film de Verhoeven, on ne voit pratiquement jamais sa famille et le héros ne les rencontre pas directement (il est censé être décédé dans l’exercice de ses fonctions) : il a tout perdu, pas seulement son corps, Alex Murphy est bien plus détruit psychologiquement et c’est aussi pour cela que le spectateur prenait entièrement parti pris pour lui ! Maintenant attardons nous à une caractéristique primordiale : l’action. Le "Robocop" de Verhoeven en contenait pas mal et surtout ne se gênait pas pour flirter avec le gore le plus craspect, mais le plus intelligent, c’est que cette violence n’était jamais gratuite, elle sert parfaitement le propos du film : Robocop n'est pas du genre à se laisser émouvoir, c’est un flic cyborg sans état d'âme, métaphore grinçante d'une société déshumanisée et ultra-violente. La société est trop pourrie pour la « guérir » par voies normales : il faut la nettoyer, la purifier, répondre à la violence par la violence. Pour la version 2014, il ne faut pas oublier qu’il s’agit avant tout d’un film de producteurs et que le but principal c’est de faire du fric, donc de faire le plus d’entrées, donc de ne pas se voir frappé de restriction…oui vous l’avez malheureusement (et encore !) compris : la dictature du PG-13. Donc ici, la violence est carrément revue à la baisse, n’étant plus l’élément important du contexte : pour justifier cette aseptisation, les scénaristes concentrent le récit sur l’insécurité…paradoxal mais on fait comme on peut. Nous aurons donc peu de scènes d’action, mais heureusement pour nous, José Padilha se permet de nous livrer de bonnes séquences bien réalisées : qu’il s’agisse de la validation des capacités de Robocop (très dynamique), d’une fusillade dans le noir (incroyablement réussi cette séquence : la meilleure du film !!!) ou encore de l’affrontement contre plusieurs ED-209 (bien faite mais beaucoup trop courte !...au passage, même si je préfère celui de 1987, le nouveau design des ED-209 est plutôt moderne et sympa), ces scènes n’ont rien à envier à celles d’autres gros blockbusters ("The Amazing Spider-Man" en proposait autant mais d’une bien plus mauvaise qualité). Je finirais sur les acteurs : à la tête de l’OmniCorp, nous retrouvons Michael Keaton dans le rôle de Sellars qui symbolise bien à lui seul les aberrations d’une société de surconsommation qui nous abrutit à grands coups d’opérations marketing agressives. Certes son personnage est bien loin de celui de Dick Jones interprété par Ronny Cox dans le film de Verhoeven, mais malgré tout, chacun est intéressant vis-à-vis du contexte sociétaire de chacun des films. Un autre personnage très différent de son alter égo de 1987 : le docteur Norton. Si le personnage de Miguel Ferrer était un petit connard intelligent mais qui recherchait avant tout la reconnaissance et le fric en n’ayant rien à foutre au final de sa « création », ici Gary Oldman (très bon) offre une nouvelle dimension à son personnage en lui créant une relation père/fils avec sa créature (la référence au docteur Frankenstein est plus que visible) qui cherchera rédemption pour lui avoir fait ça en le défendant corps et âme. Samuel L. Jackson campe un personnage original avec le présentateur de l’émission et est, à lui seul, une critique du pouvoir excessif des médias aux USA ainsi que des nationalistes extrêmes pro-armes ; c’est d’ailleurs certainement la raison pour laquelle il se fait vraiment plaisir en cabotinant comme un fou !! Maintenant on va aborder les déceptions : malgré ses efforts, Joel Kinnaman n’arrive pas à la hauteur de Peter Weller, il ne parvient jamais à réussir à exprimer les tourments intérieurs de son personnage qui lutte pour conserver son humanité, alors qu’en plus on peut voir son visage en entier !! (oui : Weller y arrivait mieux alors qu’on ne voyait jamais ce qu’il y avait au-dessus de ses lèvres !). Quand au personnage de Lewis, bin on passe du personnage complice très important (c’est elle qui déclenche le retour des souvenirs de Murphy et elle l’accompagne dans sa lutte jusqu’à la fin) à un collègue homme black insignifiant qui n’a aucun rôle dans le film. Pour finir, on a deux méchants dans la version 2014, à savoir Vallon et Maddox, qui n’arrive pas, à eux deux réunis, à égaler le Clarence Boddicker (génial Kurtwood Smith !) du film de 1987…c’est ce qu’il manque finalement à ce film : un vrai méchant digne de ce nom !! Bon je vais m’arrêter là car sinon cette critique va devenir une nouvelle…
    Même s’il est inférieur à son illustre ancêtre, ce "Robocop" nouvelle version n’est pas pour autant un mauvais film : si on ne peut que reconnaître qu’il est plus « édulcoré » (beaucoup moins de sang mais beaucoup plus de SFX), il donne une vision particulièrement cynique de la nation américaine et, surtout, de sa paranoïa sécuritaire. Finalement, le seul véritable reproche qu’on peut lui faire, c’est de ne rien apporter de nouveau à la mythologie du personnage. Donc, si vous ne connaissez pas le film de Verhoeven, vous allez sûrement apprécier ce film…mais je ne peux que vous conseillez de visionner un jour l’original : c'est indispensable !
    Laurent L
    Laurent L

    23 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2014
    je partais voir ce film avec des a priori. Finalement je ressors de la salle en me disant que c'est une bonne surprise (attention ce n'est tout de même pas LE film de l'année). De bons effets spéciaux, des scènes de fusillade assez sympa, de bons acteurs (Gary Oldman et Michael Keaton en particulier)... Bref un bon moment
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