Un film presque sorti en catimini, bien loin du battage médiatique. Et bien franchement, ça se laisse bien regarder : la réalisation est réussie, l'histoire est vraiment prenante et les effets spéciaux loin d'être pitoyables. Qui plus est, on a droit à un casting de choix!
Partant assez pessimiste sur cette nouvelle version, j'ai était agréablement surpris. On retrouve bien le savoir-faire et certaines problématiques chères au génial réalisateur de "Tropa de elite" 1 et 2.
Le film explore toute une partie qu'avait ignoré le premier film, c'est-à-dire la période entre le moment où il devient Robocop et le moment où il réintègre le commissariat de police, ce qui est plutôt bien vue. Toute une réflexion intéressante entoure la robotique et les drones utiliser dans le cadre militaire et civil, ce qui est nouveau ici et relativement bien intégré à l'histoire.
Les fans apprécieront le retour de la musique originale du premier film à plusieurs reprises.
Tout est plutôt bien ficelé, on ne s’ennuie pas. Il n'y a pas de scène de violence gratuite comme dans le premier film, ce que certains amateurs de gore pourront regretter, mais ce n'est pas mon cas. C'est un bon film d'action, beau visuellement et intelligent. Il n'y a pas de raison de le bouder.
On peut saluer la tentative de faire un remake d’un film culte des années 80 en essayant de garder un peu de fond et pas que de la forme. Ce Robocop version 2014 parle de corruption, parle de ces grosses entreprises prêtes à tout pour obtenir un marché, de ces scientifiques prêts à vendre leur âme au diable au nom de la science et bien sûr de la différence entre un homme et une machine. Mais soyons claire, ce film ne fait qu’en parler, il ne va pas au bout des choses psychologiquement parlant. Les personnages sont trop survolés, pas assez approfondis, la faute peut-être au faite que le film ne s’attarde pas uniquement au personnage Murphy/Robocop mais aussi à sa femme, à son fils, au scientifique du projet et j'en passe, trop de personnage à traiter en 2h donc trop rapidement traités donc bâclés. De plus on retrouve des personnages complètement inutiles ("l’entraineur" des Robots) qui viennent alourdir le tout. Ce Robocop reste donc un film popcorn, qui se laisse regarder avec quelques bonnes choses mais sans être révolutionnaire, aucune scène ne m’a vraiment marquée, aussi tôt vu, aussi tôt oublié…
Un remake du classique inoxydable Robocop de 1987? Mais pourquoi? Voilà la première chose qui venait l'esprit du fan aguerri du chef d'oeuvre de Paul Verhoeven. Déjà, sa forme intrinsèquement ironique envers l'Amérique sécuritaire et consumériste de l'ère Reagan en a fait un joyau, pouvant être vu (admiré plutôt) sur plusieurs grilles de lecture...et autant de décennies. L'appellation "Film d'anticipation" ne lui collait guère il y a 27 ans, et c'est d'autant plus vrai à l'ère post-11 Septembre. Pourquoi donc se risquer inutilement à le dupliquer si c'est pour en livrer une bien pâle photocopie? José Padilha (réalisateur de Troupe d'Elite) avait donc face à lui un sacré défi, s'apparentant à une traversée à l'aveugle d'un champ de mines. Il a donc choisi l'option saine de proposer une refonte totale du mythe. Il met donc l'accent sur Murphy avant Robocop, et prend même le parti de délaisser un peu l'action et (beaucoup) la violence au profit d'une construction psychologique assez rare pour ce type de blockbuster, surtout en ce moment. En résulte une impression de nouveau en effet, même si cette mouture de 2014 ne propose paradoxalement rien de vraiment neuf. Si on peut apprécier le fait que la nature même de son héros soit revue, et que certaines idées (notamment sur l'utilisation de robots en zone de guerre/ville) amènent un questionnement des plus intéressants, on peut cependant tiquer sur certaines autres choses. Le sarcasme sur les dérives d'une société empêtrée dans ses obsessions sécuritaires rapproche les deux films, c'est certain. Il prend notamment la forme d'intermèdes journalistiques ici, véritables piques envoyées aux chaînes d'informations farouchement partisanes. Mais il semble encore nettement trop doux comparé au carnage politique auquel nous conviait Verhoeven en 1987. Un autre point commun aux deux Robocop: leur interprétations. Unanimement parfaites, trouvant leurs forces dans leurs différences. Ce remake est à l'image de son armure: plutôt bien faite, recelant de petits détails qui amusent, mais qui reste finalement bien moins solide et imposante que ne l'était celle de l'original.
Je sors tout juste de ma séance et franchement je ne suis pas mécontent. Le scénario est franchement assez intelligent. L'action est dosée et n'ai pas l'attention principale du film. Je trouve juste qu'il manque un peu d'intrigue. Sinon j'ai été ravi de découvrir un Robocop Tank pas comme à l'ancienne mais les traits physiques et psychologiques sont franchement remarquablement traités. Il y a l'aspect politique, l'identité, la famille, la technologie au service de l'homme et surtout de l'homme qui veut de l'argent et donc la finance! bref des traits que nous retrouvions dans le Robocop premier du nom. La violence par contre y est traité de manière plus anecdotique contrairement à la version de Paul Verhoeven ou il y avait un travail que certains qualifiaient de kitch mais qui donnait une dimension musclée et intense. Attention je ne dis pas qu'il n'y a pas de violence mais qu'il y a vraiment une différence notable entre les deux versions. Robocop 2014 est dans la finesse. Novak le conteur que campe Samuel L Jackson nous racole nous spectateur à la cause Robot en étant à la fois génie du bien pour l'humanité…euh…pour les USA et génie du mal car il omet les problèmes de fond. C'est un personnage assez intéressant qui joue avec le spectateur et qui nous pousse à avoir un avis sur la question. pour conclure y'a du beau jeu d'acteur. Ce n'est pas le film de l'année mais il vaut le détour.
un film grand spectacle avec de bon effets spéciaux... histoire est légèrement modifié par rapport au premier volet original mais corrigeant les incohérences du scénario original
loin très loin des seaux de merde qu'il s'est pris avant même que des rush de film soient tournés. Et bien c'est une très bonne surprise...
on peut noter qu'il s'éloigne du premier robocop qui était une critique acerbe de la société pour nous metre julien lepers dans le rôle d'un pdg qui cherche à se faire toujours plus d'argent mais qui galère à cause de loi sur le sol américain. ensuite s'agissant de murphy le film nous montre les débuts du policier dans son costume avec tout les ratés que cela suppose au départ et aussi il nous montre et se concentre sur qui de l'humain ou de la machine va l'emporter. bien sur il y a bien une critique sociétale notamment avec le show et deux trois personnages distillé dans le casting.
Au final on se retrouve avec un film complètement différent et qui n'es en cela pas comparable avec son ancêtre.
Mouais... Pas facile de donner un avis tranché sur ce RoboCop! On sait déjà que José Padilha a gardé les mains liées et que le tournage a été très éprouvant pour lui. En sortant du ciné, on se dit qu'au fond, il faudrait une suite qui permettrait enfin de voir tout le potentiel du flic robot, parce-que là on passe un peu à côté. Le film se concentre trop sur la manière dont RoboCop, ou plutôt Murphy (car on ne se fait pas trop à l'idée qu'il devient un cyborg) va accepter son statut d'homme robotisé. Dans l'original, le personnage devenait un robot avec un reste persistant d'humanité, alors que là tout est fait pour l'humaniser au maximum (armure noire cintrée par exemple), et finalement la partie robotique ne joue plus qu'un rôle de prothèse améliorée high-tech. Il se retrouve constamment le cul entre 2 chaises à savoir ou est sa place (avec sa famille ou en tant que produit d'OmniCorp), et ça devient finalement le véritable enjeu du film. Aucun enemis juré, aucun criminel charismatique, aucune véritable menace si ce n'est lui-même ou les têtes pensantes de l'OCP qui en font un vulgaire joujou. C'est dommage! Dans le premier il y avait Richard Jones le numéro 2 chez OCP) puis Clarence Boddicker, dans le second c'était Cain, et dans le troisième (ça va en faire sourire certains...), il y avait le chef des Rehab', ainsi que le robot asiatique...
Il reste quand même quelques bonnes choses comme des scènes d'action bien tournées, l'armure grise est sublime (en comparaison à la noire encore plus...), et surtout le casting! Joli retour pour Michael Keaton, Gary Oldman a toujours cette classe infinie, Jackie Earle Haley et un Joel Kinnaman assez convaincant dans son armure.
Les clins d'œil à l'original sont nombreux, à commencer par la musique du générique de départ (retour en force au thème de Basil Poledouris), le nom de l'équipier de Murphy (Lewis), la punchline de RoboCop, l'acteur qui joue Vallon n'est autre que Miguel Ferrer qui jouait Bob Morton le créateur de RoboCop et numéro 3 du Cartel OCP dans le film de Verhoeven, et pleins d'autres. L'intention de départ était certainement de se mettre dans la poche les fans de la première heure... Le film ne suffit pas vraiment à convaincre mais ça fait toujours plaisir!
Dans la même journée j'ai revu l'original, et il se dégage toujours une force qui le rend inégalable! Il a très bien vielli, et certaines scènes sont toujours aussi dérangeantes (comme la mort de Murphy au départ par exemple).
Il y a des films comme ça qui reflètent le symbole d'une époque. Ce Robocop 2014, loin d'être un chef d'oeuvre (plutôt un navet) témoigne de la situation catastrophique d'un Hollywood peu à peu engloutit par le monde des séries télévisées qui regorge de perles appréciés de tous (Breaking Bad, The Wire, Game of Thrones). C'est désormais le petit écran qui inspire le grand et non l'inverse : à Hollywood, faute d'idées, 90% des producteurs opportunistes ne prennent plus de risques et préfèrent se reposer sur des sagas, produit ultra-lucratif. Que ce soit une suite, un reboot, un prequel etc. tout est bon pour user pour un produit jusqu'à l'os, histoire de rentabiliser un maximum, quitte à dérégler la substantifique moelle du produit d'origine. Ainsi, le Robocop d'origine (aussi mauvais que sa copie), sorti en 1987, témoignait d'une époque où un blockbuster ultra-violent et aux propos limite facho pouvaient cartonner au box office. Aujourd'hui, il faut se baser sur du politiquement correct, enlever toute forme de subversion pour plaire à intelligentsia. Ce nouveau Robocop, pourtant regorgeant de quelques idées intéressantes (actualisation du contexte géopolitique, relation humain-machine travaillée) se voit sacrifier sur l'autel d'une mise en scène catastrophique, d'un jeu d'acteurs poussiéreux et de scènes d'action dénué de toute violence et d'intérêt pour le spectateur. Cette année 2014 commence donc sous de mauvaises hospices cinématographiques...
Bonne surprise, j'ai aimé le film et José Padilha s'en tire bien malgré tous les problèmes qu'ont dû lui poser le studio. Le film lorgne d'avantage sur la frontière entre l'homme et la machine que son paternel, et on retrouve la critique sociétale des médias, du système politique et de la recherche du profit quelqu'en soit le coût. Malheureusement tout ça reste un peu trop gentillet, transparent, comme si on nous laissait le choix de le voir ou pas, au lieu de nous le balancer en pleine tronche. On peut voir ça comme une touche de subtilité mais c'est sans doute plus la volonté de rester grand public. Le casting est excellent et Gary Oldman vole même la vedette à notre robot-flic qui réussit à transmettre de la compassion pour ce qui lui est arrivé. Mais le sort que lui réserve un seul homme est traité avec trop peu de gravité et on flirte encore avec le côté édulcoré qui le cantonne à rester "juste" un bon film, là où Verhoven nous gratifiait d'un film culte marquant l'histoire du cinéma.
Et bien, le film est plutôt bien. L'intrigue est plutôt simple mais le film a été abordé de façon légèrement différente que l'initial. Ca passe bien. : )