Filons, skions, glissons vers la Suède avec une petite pépite de cinéma fantastique qui sera le grand coup de cœur de ceux qui recherchent un vent d’air frais dans un genre si codifié. Je vous parle de Morse, film de Thomas Alfredson sorti en 2009 récompensé à Toronto ainsi qu’à Gérardmer. L’histoire, je vous laisserai la découvrir car j’en ai déjà presque trop dit. Mais il y a une chose à savoir. Tout tout tout est parfait dans ce conte pas du tout pour enfants. L’interprétation est au petits oignons, les plans sont de toute beauté, l’ambiance y est solaire autant que glaciale. Le rouge tombe sur le blanc de la neige ou sur les motifs d’une moquette vintage et c’est nos yeux qui s’écarquillent. On fond pour ces personnages hors norme et ce décor qui nous fait passer d’intérieurs feutrés et chauffés à un lac gelé lumineux ou une rue dont le tapis blanc imprime sur l’image le silence des pas. C’est beau et c’est fort. Le frisson ne vient parfois ni du manque d’apéro, ni de la température mais de la puissance de l’image. Un gros gros coup de cœur.
Comme je ne fais rien comme tout le monde, j'avais vu avant ce « Morse » son remake américain, qui m'avait d'ailleurs fait fort belle impression. Heureusement, ce fut à nouveau le cas ici, d'autant que si l'histoire est on ne peut plus la même, le traitement est lui différent. Plans plus radicaux, interprètes principaux moins « mignons », atmosphère encore plus sombre et froide... Déjà qu'on ne se marrait pas beaucoup dans « Laisse-moi entrer », c'est encore moins le cas ici. Et puis, on a beau le connaître (même si cela n'aurait donc pas dû être le cas!!) ce récit, il n'en reste pas moins dense, intelligent, émouvant, violent dans le bon sens du terme... Le dénouement est d'ailleurs à nouveau un très beau moment de cinéma, peut-être encore plus fort que dans le remake signé Matt Reeves (je ne saurais trop vous expliquer pourquoi d'ailleurs)... Bref, « Twilight » peut aller se rhabiller : le meilleur film de vampires sorti en 2009 s'appelle « Morse », et c'est une belle réussite.
Sans nier l'honnêteté du spectacle qui nous est donné, ne cachons pas non plus que ce "Morse" met une bonne heure à se lancer et nous ennuie la plupart du temps. Dommage, car ce ne sont pas les bonnes intentions qui manquent. Malgré une réalisation très primaire et un jeu d'acteurs parfois limite (c'est dur de la dire, mais on frôle parfois l'amateurisme) quelques scènes sont des bijoux de créativité et savent toucher au but (le final à la piscine mérite d'être vu, même s'il est bref). De même, on ne peut s'empêcher d'adorer ces deux personnages principaux si atypiques mais qui - hélas ! - ne sont que bien trop peu exploités par une intrigue trop convenue et simpliste pour qu'ils puissent générer à eux seul un véritable élan du cœur. Bref, sans être ni trop cruel ni trop clément, on serait néanmoins tenté de vous conseiller quand même ce "Morse" parce que, même s'il manque de réel intérêt, il reste touchant de par son honnêteté. Et puis notons aussi ce cadre glacial que nous offre ici notre voisine la Suède, ce qui pourrait suffire à certain pour trouver à ce "Morse" sa part d'originalité.
Beau film de vampire qu'est "Morse", dégageant une froide sensualité à la fois glaçante et émouvante. Car derrière la rigueur de la mise en scène, à la limite de l'austérité, naît une histoire d'amour indicible faite de gestes délicats qui dépassent le terrible secret de la jeune fille (qui n'en est finalement pas une) et tentent sans cesse de le braver. L'amour consiste donc à prendre conscience de la condition vampirique, à l'accepter afin d'effectuer, pour le solitaire Oskar, un rapprochement avec la dangereuse Eli. Impressionnant de maîtrise formelle dans sa cohérence et ses ruptures, avec ces élans gores qui viennent dynamiser visuellement un décor caractérisé par des couleurs ternes, "Morse" trouve plutôt sa limite dans une écriture balisée qui prend appui sur des clichés ( le gamin maltraité; la femme contaminée; le massacre final, etc.), lesquels ont tendance à faire plafonner les personnages, à empêcher une ampleur sans doute possible si le film avait été plus épuré. Tomas Alfredson, en faisant moins confiance à son scénario qu'à la puissance indéniable de sa mise en scène, aurait pu réaliser un grand film; il se contente d'une oeuvre plastiquement séduisante qui crée un lien fort entre ses deux personnages principaux.
Parmi la grosse nuée des films d'horreur actuels, tous sont tellement codifiés qu'ils en deviennent vite clichés et oubliables. En cela Morse est un véritable bol d'air frai. Car le film parvient à créer une ambiance vraiment unique, à la fois poétique, glauque et violente. Le tout est sublimé par un cadre original (une petite ville enneigée), lui-même sublimé par une splendide photographie. Malgré un jeu d'acteur inégal et quelques (petites longueurs), Morse parvient à tenir en haleine, et sait doser le gore et le hors-champ à la perfection pour ne pas se décrédibiliser. Un film juste, austère mais également poétique, un mélange des genres qui faut mouche.
Film de vampires original et attendrissant. La quasi-totalité du film se passe la nuit, avec la neige blanche en fond lumineux. Une première touche d'humour est posée, dès le début pour montrer un vampire maladroit. Et puis la complicité entre deux enfants marginaux et différents qui se développe doucement. La tension ne faiblit jamais. Un véritable choc.
Que ce soit narrativement ou esthétiquement ce film est une merveille de maitrise. Tout en retenu, totalement bouleversant, Morse est un de ces miracles qui vous hante bien après le visionnage.
Mais qu'est ce que c'est que cette M****!!!! C'est mou, il ne se passe rien si ce n'est les vulgaires clichés de films de vampires...Les acteurs jouent mal. Je n'ai vraiment rien aimé dans ce film. C'est l'un des plus mauvais film d'horreur que j'ai vu! Je ne comprend pas du tout d'où viennent toutes ces bonnes critiques.
Film suédois, au scénario proche de Twilight, Morse est pourtant tout le contraire de son aîné. Explications ! Morse est violent puisqu'il met en scène des enfants confrontés à une barbarie assez insupportable. Pourtant, il se dégage une certaine beauté de cette violence, quelque chose de profondément humain et dérangeant. Morse joue alors avec les émotions de son spectateur et de ses personnages. La communication entre les deux parties est immédiate. La réalisation est très bonne et les effets spéciaux très élaborés. En fait, toutes les critiques du monde ne peuvent rien face au film. Morse est une expérience à voir et à vivre, une expérience presque indescriptible avec des mots. Pour ceux qui attendent de lire les critiques pour voir le film, je leur dit ceci : courrez voir le film et je défie de venir me dire que vous en êtes sorti déçu ou complètement neutre.
Ayant vu Morse après le remake Laisse-moi entrer, je ne peux que constater le copié-collé entre les deux versions. Néanmoins, en gommant les principaux défauts de la version suédoise (la scène risible des chats, le groupe d'amis qui enquête sur les meurtres,..), la version américaine se révèle supérieure à l'originale. Reste un superbe film poétique qui réinvente le mythe du vampire grâce au regard mélancolique de l'enfance.