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Un visiteur
2,5
Publiée le 15 juillet 2013
Je ne parlerai pas de la sensuelle Liv Ullmann dans ce film de 1959. Mais plutôt de la nature, du jazz et de l'homme vert. A la fin des années Cinquante, en Norvège, il n'existe pas encore de cinéma moderne. Enfin, à l'exception de La Chasse, présenté à Cannes et dont le réalisateur, Erik Løchen, est musicien de jazz. La même année, influencée par les films suédois nimbés d'érotisme, Edith Carlmar, réalisatrice à succès, sort son Ung Flukt.
Les acteurs sont jeunes. L'histoire se situe en marge de la ville, et le thème de la romance d'été dans un chalet rappelle aussi bien La Semaine Bleue de Kassila que Monika de Bergman. Pour une des premières fois en Norvège, la musique jazz entre dans une bande originale. Bref, quelque chose est en train de se passer dans le cinéma norvégien de la fin de cette décennie.
Mais ce qui marque le plus l'historien du cinéma est le personnage campé par le fort et viril Rolf Søder. Mari cocu dans La Chasse de Løchen, il est, dans Ung Flukt, une sorte d'homme vert. Chasseur, séducteur, propriétaire du chalet où se sont réfugiés les jeunes amants, il séduit tout en mettant mal à l'aise. Comme dans La Chasse. Mais avec une issue moins tragique.
Alors, même si le film ne vieillit pas spécialement bien - surtout le traitement du personnage de Liv Ullmann réduit à une femme tentatrice - la présence de Rolf Søder le sauve de l'oubli où il aurait pu plonger.