Et encore un péplum raté pour cette année 2014. Visiblement, les réalisateurs ont perdu la main, et les scénaristes leur talent d'antan.
Déjà, si vous pensez voir Hercule à l'oeuvre dans ses 12 travaux, vous vous êtes trompés de séance... ils sont expédiés (et encore pas tous) dans les 5 premières minutes du film et apparaissent tous dans la bande annonce.
Car cette dite bande annonce vous cache la vérité... Il y a une suite après les 12 travaux. En gros Hercule se vend au plus offrant pour financer sa future retraite au bord de la mer et pour oublier que sa petite famille s'est faite dévorer par des lions dans le passé. Et là, les choses se corsent. L'histoire qui s'ensuit est franchement ridicule, avec des coups de théâtre gros comme un temple Grec, des situations tellement prévisibles qu'elles en sont amusantes... Car ce qui n'est pas non plus dit dans la bande annonce, c'est que Hercule est un film drôle; sans doute involontairement, mais à moi il m'a provoqué de nombreux fous rires surtout à la fin.
Au niveau des personnages, on dépasse quand même tout ce qui a pu se faire dans la caricature: une espèce d'homme chien qui ne parle pas (
sauf à la fin criblé de flèches et de lances dans le corps)
, un vrai mercenaire vénal qui va abandonner ses camarades au moment critique (
mais bon il revient à la fin rongé par les remords pour sauver ses petits camarades
), une amazone, sosie de Nicole Kidman, un neveu novice qui veut se battre auprès de tonton Hercule, et le clou, une espèce de devin, joué par l'allumé Ian Mc Shane, qui n'a pas du se remettre d'avoir interprété le rôle de Judas, dans le Jésus de Nazareth de Zeffirelli. Il y a aussi un Roi pas net, surjoué par John Hurt en petite forme, un autre Roi encore plus déjanté caricaturé par Joseph Fiennes, et d'autres rôles pas piqués des hannetons (ah ce méchant général...) Sans oublier Hercule, joué par un, Dwayne Johnson ultra méga body buildé, et qui réalise des exploits tellement énormes qu'on n'y croit pas une seule seconde... sauf un : celui d'être crédible une seconde.
Bref, la comédie de cette fin d'été, c'est sans doute ce film, mais bien involontairement.
A voir, seulement si vous avez une carte d'abonnement, parce que payer pour une daube pareille, non merci.