The way way back ( le titre français est horrible, encore une fois ) est une petite merveille sans prétention qu'il ne faut rater sous aucun prétexte.
Traitant de thèmes forts comme les familles recomposés, l'adultère, ou encore simplement la timidité, le film nous présente un jeune ado, Duncan, le mec avec le moins de confiance en lui du monde, pris en tenaille entre cette timidité et son presque beau-père, un homme qui, sans être violent, est mauvais, et le traite n'importe comment. Et ce mini parcours initiatique engagé par notre héros, au contact du virevoltant Owen, est une perle de bonne humeur et d'optimisme. Le film met un peu de temps à démarrer, mais une fois qu'on est dedans, c'est beau, c'est frais, tout en restant léger et divertissant.
La bande son est de qualité, et le casting est merveilleux : Liam James est crédible est trés, trés touchant, tut comme Annasophia Robb. Steve Carell campe ici, contrairement à d'habitude, un rôle tout sauf drôle, et le fait avec brio. Les acteurs talentueux sont légions : Allison Janney, Toni Collette, Maya Rudolph, Rob Corddry, Nat Faxon et j'en passe. Mais bien sûr, celui qui ressort du lot, c'est toujours cet énorme Sam Rockwell. C'est depuis ce film qu'il est un de mes acteurs préférés. Jouer un taré dans H2G2, c'est facile. Et même si notre personnage d'Owen est un peu dans le registre de cet homme/enfant qui fait des blagues toutes les 5 secondes, Rockwell arrive à être terriblement touchant. Il colle à son rôle à la perfection,
et cette scène, à la fin, où il confronte Steve Carell, est magique grâce à lui.
En un mot, arrêtez de vous prendre la tête, de cherchez tout le temps le scénar' original, les fimls tire-larmes, les blockbusters. Un film n'est pas toujours obligé d'avoir une tête à oscar ou à sortir des effets spéciaux. Ca ne l'empêche pas d'être excellent. The way way back est la preuve qu'on faire quelque chose de merveilleux avec une histoire simple. Encore une fois, les films estampillés Sundance m'éblouissent. Merci !