Avis sur La Comtesse perverse

Jess Franco n'a toujours eu que des petits budgets, mais il savait s'en accommoder. Les plans sont longs mais souvent très beaux grâce à l'utilisation de décors naturels (les falaises) ou d'endroits bizarres (la maison biscornue et ses escaliers rouges). On ne parle pas beaucoup, le seul "véritable" acteur étant Howard Vernon., mais c'est d'abord aux femmes que Franco s'intéresse et si la très belle Alice Arno est magnifiquement photographiée, que dire de Lina Romay qui illumine le film. Certes, le film est inégal, la scène du repas est faible, les séquences maritimes trop longues, mais les scènes érotiques sont bonnes et bien filmées et puis surtout il y a toute cette longue dernière partie ou Alice Arno poursuit Lina Romay (toutes deux complètement nues) dans les broussailles de l'île qui est tout simplement splendide. Une excellente série B érotique.

Avant de voir La Comtesse perverse j'ai lu à divers endroit que c'est considéré comme un bon Jésus Franco mais malheureusement même dans le bon le réalisateur Espagnol reste souvent d'un niveau juste correct d'ailleurs les mauvaises langues diront que l'on subit plus que l'on ne regarde ses films. Cependant parfois Franco arrive plus ou moins à captiver et c'est le cas avec La Comtesse perverse version érotique des chasses du Comte Zaroff (voire pornographique car il existe une version allongée avec des scènes de cul, c'est la version que j'ai visionné mais elles s'intègrent mal au reste du récit) qui à défaut d'être un grand film nous divertit. On retrouve dans La Comtesse perverse le style particuliers de Franco fait de langueur et d'érotisme mais aussi sa muse la sensuelle Lina Romay dont notamment un final ou en proie elle est poursuivie par la chasseresse Alice Arno toutes les 2 nues. La Comtesse perverse n'est pas vraiment mauvais mais comme dans la plupart de ses films on regrettera que Franco ne semble pas mieux exploiter le potentiel de ses histoires.