Remarque, en les voyant à l'envers, t'auras la nette impression que Romero s'améliore au fur et à mesure des opus, et non qu'il coule dans une lente déchéance...
Non, peut-être que j'exagère mais j'ai été choqué par cet opus. Autant j'avais vu Land of The Dead, qui avait déjà mauvaise presse... et pourtant je l'ai trouvé très bon! Moins novateur que les trois premiers, mais très bon quand on cherche simplement un bon film de zombie, dans l'univers accrocheur du réalisateur. J'ai sauté Diary of The Dead (il ne me disait vraiment pas), et j'en suis arrivé à celui-là. Et autant dire, que même un simple bon film de zombies, je ne l'ai pas trouvé!
Tout le film est un anachronisme énorme dans l'univers qu'il avait lui même tissé au fil de ses films. Je ne comprends pas ce qui lui a pris d'ouvrir une telle fissure béante ouverte au grand n'importe quoi dans son œuvre. Il aurait du continuer de faire des films chronologiquement logiques, et non pas revenir en arrière. Et quand je vois que son prochain projet s'appelle "The Origins", autant dire que j'ai peur.
Quant aux incohérences, elles sont légion. Depuis quand les hommes ont du mal à abattre les leurs qui ont été infectés et sont rongés de remords de le faire? Ca n'a jamais été le cas dans aucun des films précédents, et ça me semblait logique! Dans une telle situation, notre instinct animal de survie revient logiquement au galop, et passe avant tout. Les hommes passent leur temps à se massacrer sans aucune raison (les trois - quatre péquenots massacrés par les rangers au début: pourquoi?!).
Enfin, à quoi leur sert l'argent? Dès la seconde où les zombies ont pris le contrôle (plus ou moins) du pays, plus aucun système n'existe et l'argent n'a aucune valeur. Ils le disent eux-mêmes, alors pourquoi s'évertuer à se concentrer dessus?
De plus, on a vraiment des clichés dignes de grosses séries Z (les soeurs jumelles, manger du cheval...). Effectivement, heureusement qu'il y a ce plan final! Et encore, dans le même temps on échappe pas à la morale à deux balle genre "profonde réflexion sur l'être humain, qui est un loup pour l'homme".
Une grande déception en somme.