Derniers Avis : Crazy Heart - Page 3

Pour un film aussi typique que celui-ci, l'émotion est le plus grand critère à respecter pour savoir convaincre le public. Sur toile de fond country, ''Crazy Heart'' ne nous apporte qu'une excellente prestation de Jeff Bridges, le reste paraît bien trop inégal sur beaucoup d'aspects y compris sur le plan émotionnel. Sans compter, que la réalisation précipitée de Scott Cooper, ne nous laisse pas apprécier pleinement sa création contrairement à ce que James Mangold avait pu faire avec ''Walk the Line''. Un film qui ne mérite pas nécessairement le détour, à moins de vouloir observer la très juste performance de l'acteur principal.

Sympathique surprise que ce Crazy Heart, histoire de rédemption comme Hollywood en a tant vues, celle d'un vieux chanteur de country alcoolique et toxico. Si le parcours vers la lumière est archi-commun, il se démarque pourtant par une belle finesse dans le dessin des personnages, sincères et joués par des guests qui se plient au jeu avec humilité (Farrell - excellent alors que je n'ai pas pour coutume de l'aimer particulièrement - Duvall, ou encore Gyllenhaal). Le ton aussi témoigne d'un sacré talent de portraitiste, ne versant pas trop dans la mélancolie, surtout dans sa première partie, pour mieux pouvoir accentuer sans trop en faire les moments plus graves. Aucun misérabilisme, pas de sentimentalisme superflu, juste un beau parcours, la country, et un Jeff Bridges que la caméra se contente de suivre sans apporter de supplément d'âme, mais au moins avec application et patience. Et n'a t-elle pas raison, tant l'acteur déploie avec une force sereine un talent manifestement subjugué par une vraie harmonie avec son personnage ? Le tout agrémenté de quelques cartes postales du sud des états-unis, qui participent avec douceur à l'élaboration du voyage vers une résurrection sobrement mais très justement filmée.

Deux Oscars, deux Golden Globes. Pour Crazy Heart, de quoi profiter d'une promotion des plus alléchantes. Car c'est un fait, pour un film qui n'était pas plus attendu que cela, Crazy Heart a empoché le pactole et éjecté quelques nommés plus notoires. C'est donc un excellent début pour Scott Cooper, qui venait de réaliser son premier film. Le voilà projeté directement sur le devant de la scène.

Crazy Heart est donc le premier film de Scott Cooper, encore inconnu au bataillon, qui met en scène la vie de "Bad Blake", incarné par Jeff Bridges, musicien country devenu alcoolique par le temps et sur le déclin dans sa carrière. Il rencontrera Jean, incarnée par Maggie Gyllenhaal, jeune journaliste, qui redonnera à Bad le goût à la vie et qui lui permettra de trouver le chemin de la rédemption.

L'histoire n'est pas tellement novatrice dans son genre. On aurait même tendance à dire que l'on en connaît déjà sa totalité dès le début. Mais Scott Cooper dispose d'un premier atout plus que solide, celui de son acteur Jeff Bridges. En effet, ce dernier donne un aplomb étonnant au film, une nouvelle jeunesse à un genre que l'on connaît déjà trop. Il se morfond parfaitement bien dans cette ambiance country crasseuse et sombre, réaliste et triste finalement. Il dégage quelque chose d'unique, au milieu de toutes ces guitares, ces fumées de cigarettes et ces bouteilles d'alcool. Une sorte nonchalance contrariante associée à une tristesse poignante. Scott Cooper a une telle façon de le mettre en avant qu'il représenterait presque les fondements de l'ambiance country à lui tout seul, sous ses allures de vieux singe plein de savoir et d'une timide modestie.

Autre atout, Scott Cooper lui-même. Il réalise son premier film avec un savoir faire impressionnant. Tout est maîtrisé avec finesse et simplicité. Il nous transporte dans cet univers d'une manière tout à fait inédite, à tel point qu'il nous fait savourer toutes les longueurs volontaires de son film. Car il faut savoir qu'au delà de l'aspect dramatique, Crazy Heart est un film d'ambiance. La musique y est quasi-omniprésente et l'on y découvre avec un nouvel élan toute la subtilité de la musique country. Pour ma part, ce film m'a fait découvrir de manière plus précise ce genre et j'y suis devenu bien plus ouvert. Le film dispose également d'une photographie de grande qualité, nous permettant d'apprécier pleinement ces grands paysages, ces ambiances de saloon et ce charme que dégage cette culture des Etats-Unis...

Pour ma part, vous l'aurez compris, Crazy Heart est un film franchement réussi. Un premier pas dans le cinéma qui place directement Scott Cooper sur le devant de la scène. Une telle projection vers l'avant a de quoi faire naître une pression déstabilisante. Suffit de voir son dernier et récent film (Les Brasiers de la Colère) pour nous prouver que le réalisateur dispose d'un véritable potentiel.

Film entièrement dévolu à Jeff Bridges que l'on suit, sans le lâcher d’une semelle sur la route, durant les concerts, dans les bars, dans son lit, la tête dans la cuvette des chiottes... C'est gentil, à l'américaine (gloire, déchéance, rivalité, rédemption). De belles images des grands espaces américains, quelques moments sympas de Country, un bon numéro d'acteur de Jeff Bridges, mais le scénario est cousu de fil blanc, les rôles secondaires sans relief, et la mise en scène très-très académique. C'est agréablement gentillet, et sans surprise.

Ce film entretient une de mes théories sur le cinéma à savoir que la majorité des bons films sont ceux dont le réalisateur est aussi à l'origine du scénario. On peut citer les films des frères Coen, les Batman et Inception de Christopher Nolan, la première trilogie Star Wars de Georges Lucas, la majorité des films de Tim Burton, les films Pixar par John Lasseter ainsi que de nombreux autres.

L'intrigue est assez simple : un homme au fond du trou qui va tenter de reprendre sa vie en main pour l'amour d'une femme. Toutefois, transposée au pays de la musique country, elle recèle une grande part d'émotion et le spectateur, prit dans cette histoire, espère de toute ses forces que Bad Blake réussira à remonter à la surface. Le tout est porté par un casting de haute volée : Collin Farell, Robert Duvall, Maggie Gyllenhaal et surtout un très grand Jeff Bridges.

Enfin, ce film est accompagné par une bande originale exceptionnelle interprétée en majeur partie par les acteurs eux-même. Le duo Jeff Bridges/ Collin Farell sur Fallin' & Flyin est particulièrement génial.

Jeff Bridges fait parti de ces acteurs au grand talent qui n’ont jamais vraiment pu être distingués par les autres. Par-là, il faut bien sûr sous-entendre être récompensé aux Oscars. Et ce malgré de multiples nominations ! Pour l’acteur en question, ces nominations se comptent au nombre de quatre (pour La Dernière Séance, Le Canardeur, Starman et Manipulations ; True Grit n’est pas pris en compte, ce film étant sorti après Crazy Heart). Avec ce film de Scott Cooper (dont c’est le premier), Bridges atteint enfin la consécration : Oscar du Meilleur acteur en 2010 pour son rôle de Bad Blake. Et dans un film qui n’a pas vraiment marqué (surtout au niveau du box-office qui, même si compte une certaine rentabilité avec son faible budget de 7 millions de dollars, n’affiche qu’en France à peine 50 000 entrées). Explications.

Crazy Heart est un roman que Scott Cooper a voulu adapté pour retranscrire son vécu (ayant grandi dans le même « univers » que le personnage de Bad Blake), son amour pour les chansons country. Quand on regarde le film, on éprouve cette sensation. Le réalisateur nous partager tout cela et on se laisse prendre en jeu sans aucune difficulté, hypnotisé par cette ambiance musicale et cet univers. Et pour compléter son amour, Cooper s’intéresse de très près à son personnage principal, aussi bien scénaristiquement que visuellement. Le suivant sans le lâcher d’une semelle sur la route, durant les concerts, dans sa vie privée… Le rendant indispensable à chaque plan (en même temps, le protagoniste est omniprésent à chaque seconde du film). Et ce par le biais d’une mise en scène sobre (servie par d’excellents jeux de lumière), jamais clinquante ni tape-à-l’œil. Une déclaration d’amour qui se devait d’avoir un interprète digne de ce nom pour entrer dans la peau du personnage en question.

Et c’est là que Jeff Bridges entre en scène ! Dès sa première apparition à l’écran, il électrise l’assistance. C’est un coup de foudre qui n’attend pas pour se manifester. Le voir en ancienne star de country continuant sa carrière en faisant la tournée des bars (pour des concerts locaux) tout en tentant de remonter la pente (par des problèmes d’alcoolisme et de « laisser-aller » dans sa vie) est un véritable spectacle à part entière. Longs cheveux plaqués en arrière, barbe grisonnante, allure de cow-boy, l’acteur a là un charisme phénoménal ! Écrasant sans peine ses complices, tout aussi bons pourtant (Maggie Gyllenhaal, Robert Duvall…) ! C’est un vrai régal de le voir jouer avec autant de naturel cette célébrité déchue qui n’est plus que l’ombre d’elle-même (au point qu’elle compte dévoiler son véritable nom sur sa tombe et de garder son pseudo Bad Blake jusque-là), grognant à tout-va à chaque fois que son agent lui organise un plan miteux. Préférant gagner de l’argent, boire et rester dans sa chambre, chemise grande ouverte. Et l’acteur est tellement à fond dans la peau de son personnage que l’on arrive presque à dire qu’il s’agit d’un film sur lui-même. Oscar mérité amplement !

Mais à certains moments, il semblerait bien que Scott Cooper déclare également son amour à la célébrité qu’est Jeff Bridges. Comme si le voir à chaque plan ne suffisait pas, nous avons l’impression de revoir le Duc (Dude en VO), son mythique rôle dans The Big Lebowski. Un mec menant son train de vie à sa guise : souvent en peignoir, sortant juste pour faire un bowling avec ses potes, s’enfermant dans l’alcool et la drogue. Voir Bad Blake rappelle fortement cela, et la présence de Jeff Bridges n’est pas la seule explication ! Cooper prend son temps à filmer son personnage, son acteur, pour le mettre encore plus en valeur. Ne manquant pas une seule miette de ses faits et gestes. Et pour vous convaincre de cette ressemblance avec The Big Lebowski, vous aurez déjà LA référence au début du long-métrage: le personnage de Bad Blake faisant son entrée dans un bowling. Un commencement qui annonce la couleur !

Vous l’aurez compris : Crazy Heart, c’est Jeff Bridges. Le film ne serait clairement rien sans lui, tout reposant sur sa prestation exceptionnelle et son rôle. Car, il faut bien l’avouer, Crazy Heart n’est pas spécialement un grand film. Un long-métrage dont l’histoire peine à démarrer avec un côté répétitif (une bonne petite heure où l’on suit le héros de concerts en concerts et de motels en motels, le voyant boire et se poser bien tranquillement) jusqu’à entrer dans le vif du sujet. Mais un sujet mille fois vues au cinéma : celui de la star déchue qui va voir venir la rédemption en l’amour avec une femme jugée hors du commun et l’écriture de chansons. Vous n’en tirerez rien de plus !

Encore une fois, si l’on s’accroche assez facilement à Crazy Heart, c’est grâce à Jeff Bridges qui rend l’ensemble grandement touchant (et ce début jusqu’à la fin). Et qui offre sa prestation vocale à la majorité des chansons écrites et composées spécialement pour le film. Une bande-originale magnifique (Oscar de la Meilleure chanson originale pour The Weary Kind) où l’acteur s’en donne à cœur joie, nous faisant découvrir ses talents de chanteurs. Emmenant qui plus est dans son sillage Colin Farrell, qui s’avère être lui aussi un très bon artiste musical. Si vous voulez un exemple, reportez-vous sur ce duo entre les deux comédiens : Fallin' and Flyin'

Bref, Crazy Heart n’est pas un film qui sorte de l’ordinaire. N’ayant pas vraiment d’intérêt cinématographique. Si vous devez le voir, c’est pour Jeff Bridges, les chansons qui constituent la bande sonore et pour la mise en scène de Cooper. Car, si le réalisateur n’a pas choisi la plus complexe des histoires, il arrive cependant à la raconter et à la montrer avec assez de savoir-faire pour que l’on ne décroche à aucun moment du long-métrage. De quoi justifier cette bonne note !

Bonne musique, bon scénario, bons acteurs, mais il manque quelque chose à ce film pour le rendre vraiment crédible. Quelques passages un peu gnangnan rabaissent le niveau général alors que de grandes scènes de Bridges rappellent Lebowski...

le film aborde un point de vue différent assez doux sur la vie et la décadence d'une vedette on évite le mélo et tout sa enfin le regard est positif comme par exemple la fin qui est très belle. la photo est sublime et se marie bien avec le tout et la musique est aussi génial personnellement j'y connais rien en country mais la j'ai été charmé. jeff bridges nous offre une prestation de haute volé sans en faire de trop et tout en nuance il s'en sort à merveille j'aime le passage ou il pêche avec robert duvall et leur discutions j'ai apprécié, de sacrée briscard ces deux là!

Un beau film qui comme beaucoup m'a fait penser à "The Wrestler" d'Aronofsky pour son personnage principal bien abimé (par l'alcool cette fois), qui va à nouveau rencontrer l'amour, faire des conneries puis se ressaisir ( spoiler: la fin optimiste est d'ailleurs similaire pour les deux films
). La photographie est belle et la BO est de qualité (je ne suis pas fan de country pourtant). De plus le casting est de qualité avec Jeff Bridges dans l'un de ses meilleurs rôles et Maggie Gyllhenhaal fait preuve de justesse. En bref, j'ai passé un bon moment devant ce (road)-movie.

En homme de goût, le réalisateur choisit d’ouvrir son film sur Jeff Bridges devant l’entrée d’un bowling, clin d’œil ou pas à ce qui restera comme le seul véritable premier rôle d’un acteur extraordinaire et longtemps sous-exploité, rangé dans le grand tiroir des seconds rôles toujours exceptionnels mais auxquels il est difficile d’accorder une tête d’affiche. Crazy Heart fait partie de ces films qui ressemblent à toute une cohorte de petits films dramatiques calibrés pour collecter des récompenses. Car oui, ce film de Scott Cooper est bon, grand, qui navigue à vue dans les courants dangereux du classicisme pour les transcender à l’aide d’un scénario d’une belle finesse. C’est assez fou car on a l’impression d’avoir vu cent fois cette histoire de rédemption d’un type qui touche le fond, mais Cooper réussi à faire du film une véritable renaissance artistique sans tomber dans le cliché et la caricature. D’habitude dans ce genre de mélodrame le personnage pose sur sa vie un regard désabusé et triste, comme s’il avait tout raté, mais pas ici. Pour Bad Blake, sillonner les routes dans son break en fin de vie de bar en salle de bowling, jouer dans des salles ridiculement petites, culbuter des vieilles filles groupies éternelles, passer son temps libre à vider des bouteilles de bourbon et quitter ses concerts en plein milieu pour aller vomir dans une poubelle, ne sont pas les signes d’un quelconque échec. C’est sa vie et il la vit plutôt bien, sans se morfondre sur son sort, au pire sent-on une pointe d’amertume vis-à-vis d’un certain Tommy dont il était le mentor. Cette partie fait la part-belle à la musique, élément au cœur du film indissociable de cette histoire. Car la country c’est l’Amérique, et si en Europe le style n’a jamais vraiment passionné il en est tout autrement chez l’oncle Sam. Scott Cooper réalise un véritable drame à la taille humaine, un portrait sans fard de la musique country-blues en opposant la légende à l'élève au succès démentiel. Cet aspect ajoute un sous-texte au film qui devient presque symbolique d’une génération arrivant en fin de parcours, et c’est poignant comme témoignage. Mais le sujet principal c’est bien Bad Blake, et même si toute une galerie de personnages gravite autour, il s’agit avant tout d’un portrait. Portrait d'une finesse remarquable, tellement fine qu'on pourrait croire qu'il n'y a aucune histoire tant chaque seconde est basée sur la vie de Bad Blake. Et malgré quelques facilités et des prévisibilités dans le scénario, c'est vraiment réussi, tout comme les mises en scènes incroyables des concerts. Et si le film, dans sa seconde partie, tombe parfois dans les lieux communs pas très réjouissants, il n’en reste pas moins un portrait d’une puissance émotionnelle rare accompagné d’une bande originale juste magnifique, qui est selon moi le point le plus fort de Crazy Heart. Jeff Bridges est immense et Colin Farrell interpréte le rôle de l'élève de façon remarquable. Gros bémol pour Maggie Gyllenhaal que je n'aime pas du tout et qui ne déteint absolument pas sur le romantisme de l'histoire. C'est bel et bien Bridges qui fait tout le film. Crazy Heart est un portrait tout simplement bouleversant d’un homme sur le chemin de la rédemption dans une Amérique qui a évolué trop vite pour lui, et c’est plutôt beau.

Sublime, d'une simplicité évidente sans jamais tomber dans la caricature ou le pathos, le film nous sert une tranche de vie magnifique sur une bande originale parfaite.

NUL, en aucun cas un jeu d'acteur excellent ne peut rattraper une histoire aussi vide et ininteressante, un ennui.

Même si c'est assez plat et convenu, ce film est excellent grâce à Jeff Bridges tout simplement énorme dans son rôle! Il porte le film à lui tout seul. Histoire prenante et attachante. A voir

Un très beau casting (Robert Duvall, Colin Farrell...) porté par un immense Jeff Bridges pour cette belle histoire d'amour chargée d'émotions. Le film est traité avec beaucoup de justesse et de douceur. Magnifique petite perle.

Jeff Bridges excellent,lui et la BO sauvent ce film assez plat et convenu