Une comédie américaine bien écrite basée sur le charisme généreux de Zac Efron, avec un scénario plutôt original : Mike O’Donnell, un
homme de 37 ans, trouve sa vie ennuyante et pathétique. Il se sépare de sa femme et vit avec son meilleur ami. Ses enfants le considèrent comme un loser. "Si seulement on avait droit à une seconde chance ?" Et il ne croyait pas si bien dire ! Son vœu va être exaucé. Le lendemain matin, Mike découvre qu’il a à nouveau 17 ans ! Bien décidé à réparer ses erreurs personnelles, il s’inscrit au lycée pour aider ses enfants. Mike s’aperçoit vite que sa fille est beaucoup moins sage qu’elle ne paraît et que son fils, Alex, est le bouc émissaire de l’athlète de l’école. Son adolescence était bien différente de celle d’aujourd’hui !
Depuis "Friends", Matthew Perry a pris un terrible coup de vieux et s’offre donc un ravalement de façade, mais sans chirurgie esthétique, car voyez-vous, dans la comédie fantastique "17 ans encore", son personnage de père de famille bedonnant en pleine crise de la quarantaine retrouve les traits minets de sa jeunesse, ou plutôt ceux de Zac Efron, la vraie vedette du film. Choc des générations, des allures et des beautés, la production adolescente se montre alors sous son vrai jour : un hymne à la gloire de Zac Efron, qui dès sa première apparition, dévoile un torse nu et des muscles saillants ruisselants de sueur. Coq qui parade ou parangon d’une jeunesse arrogante, le jeune homme révèle avec surprise un vrai charisme de comédien à travers son assurance de playboy à qui tout réussit. Ici il danse, drague, dribble avec le talent de l’élu, ce qui serait insupportable s’il n’y avait pas une certaine ironie derrière l’esbroufe du beau gosse. Si le script du paternel, qui se retrouve dans la peau de l’ado et se voit contraint de côtoyer ses propres enfants au lycée, brasse un fantasme ancestral du comique américain ("Mon père c’est moi", "Freaky Friday" et surtout "Retour vers le futur"), le divertissement final fonctionne remarquablement bien, grâce à des situations cocasses, des dialogues savoureux et surtout, encore une fois, l’énergie communicative de la star de "High School Musical" qui irradie l’écran. Reste un point négatif : le côté manifeste réactionnaire en faveur de l’abstinence chez les adolescents américains... Le discours devient par moments lourd et peut gâcher le plaisir du vieux spectateur capable de réflexion. Un peu du moins, car le plaisir, le rire et l’émotion sont bien réunis dans cet hommage savoureux aux comédies adolescentes des années 80, qui nous replonge dans les baskets du môme un peu bête qu’on a bien pu être