17 ans encore est un film qui commence bien. Sur un concept un peu éculé quand même, celui du type qui par miracle obtient une chance de changer sa vie en revenant dans le passé, il parvient, au début, à accrocher le spectateur par une tonalité plutôt sympa, et par son absence totale de prétention.
Le problème c’est qu’une fois dans le passé justement, et passé les quelques moments rigolo dû au décalage, 17 ans encore devient quelconque. L’humour s’éteint, le rythme devient décadent, avec une narration peu fluide, et la romance n’a strictement aucun intérêt (où devrai-je dire les romance tellement le film imbrique plusieurs données). 17 ans encore est un film qui s’enlise vraiment, semble perdre son fil conducteur pour ne le retrouver que tardivement, pour tout dire à peu près au tribunal.
Le film suit toutes les bases à respecter de la comédie romantique, et il ne s’en échappe jamais vraiment, ce qui aura aussi tendance à rendre le film trop conventionnel.
En clair, le film ne semble pas trop quoi faire de ce retour dans le passé, et il vivote entre la situation initiale, bien présentée, et la conclusion.
Néanmoins, le film n’est pas exempt d’atouts. D’abord Zac Efron est réellement à l’aise, et il porte avec un plaisir manifeste son personnage, s’avérant au final le meilleur atout du film. Dynamique, fun, il apporte ce qu’il faut à son rôle de décontraction et parfois d’autodérision. Il est entouré de seconds rôles toujours sympathiques, comme la mignonne Michelle Trachtenberg, et Matthew Perry et Thomas Lennon sont amusants. Leslie Mann ne démérite pas non plus. Pour tout dire, l’interprétation agréable et investie de 17 ans encore est un bon point, et ils parviennent parfois à faire oublier le conventionnel de l’histoire et des situations.
Visuellement rien de spécial à dire. Un film pour teenager, avec décor d’établissement scolaire, mise en scène punchie, romantisme fleur bleue où il est même difficile de s’embrasser sur la bouche, le tout sur une musique dynamique et « djeuns ». 17 ans encore n’a pas vraiment de personnalité ni d’ambition artistique, comme vous pouvez le supposer d’un film de ce genre.
Je ne m’étendrai pas davantage sur cette comédie romantique à l’intérêt somme toute limité à cause d’une histoire qui se déploie de la façon la plus conventionnelle qui soit. Et en plus elle est, dans sa partie centrale, l’objet de maladresses évidentes de rythme et de fluidité narrative. Mais avec l’interprétation plaisante, et une mise en scène plutôt alerte, le métrage, qui plaira aussi aux geeks par ses clins d’œil multiples à divers univers fantastiques, reste regardable. 2.5