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tixou0
708 abonnés
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1,0
Publiée le 17 janvier 2010
Film à prétentions "auteur", nébuleux et soporifique. Aucun attrait ou intérêt, l'apparition de Darroussin exceptée qui, en deux scènes, campe remarquablement un personnage d'une noirceur absolue, et exceptée aussi la performance de Malik Zidi qui sauve (un peu) cette "Dame de trèfle" - quant à Florence Loiret Caille, dans le rôle-titre, elle est INSUPPORTABLE comme à son ordinaire.
Jérôme Bonnell n'occupe pas (encore) la place qu'il mériterait dans le paysage cinématographique français. Il est vrai qu'il n'a que 32 ans et que ses trois premiers films (Le chignon d'Olga, Les yeux clairs et J'attends quelqu'un) n'ont hélas pas drainé les foules. Son cinéma, délicat et cassable, est plus de l'ordre du chuchotement que du cri. C'est ce qui en fait le prix et, malgré son intrigue de polar, La dame de trèfle ne change pas la donne. Au contraire, cette nouvelle dramatisation, avec ses ambiances nocturnes et les paysages plats de Beauce, renforce l'impact psychologique d'un film dont le vrai sujet est la relation très trouble entre un frère et une soeur. Il y a tout au long de La dame de trèfle comme une inquiétude sourde qui tient le film par les pieds et l'empêche de vaciller (pour en revenir au côté fragile des oeuvres précédentes de Bonnell). Le cinéaste est aussi un excellent directeur d'acteurs, dont on peut quasiment sentir les palpitations de coeur. Plus qu'à Florence Loiret Caille, parfois à la limite, les éloges devraient pleuvoir sur Malik Zidi (le valet de pique ?), dont le jeu subtil passe davantage par le regard que par les mots. Si on veut bien lui donner des rôles à sa mesure, il peut monter très haut, ce garçon.
Malik Zidi et Florence Loiret Caille sont bouleversants en frère et soeur fusionnels. Darroussin est hallucinant dans un rôle de salopard. A ça s'ajoute un suspense de dingue. Un bijou de film.
Une belle réalisation pour ce film de Bonnell, dans un style presque policier et surtout très oppressant. Cela commence d’abord comme une chronique de province, dans une petite ville des pays de Loire. Un frère et une sœur vivent ensemble, orphelins. Lui a un petit boulot chez un fleuriste, et en plus trafique un peu les métaux de recyclage. Elle ne fait rien, et passe son temps à boire des coups au café du village, et à séduire les hommes. C’est un personnage difficile, caractériel, souvent à la limite du break down. Ce sont des gens simples, impulsifs, vivant tout à l’émotion, sans beaucoup de raisonnement cartésien. Suite à une petite magouille qui a mal tourné, il va commettre un meurtre sans le vouloir, sans intention, par accident. Le film bascule alors dans un climat étouffant, pesant, la sœur devient de plus en plus hystérique et nymphomane. Lui n’arrive pas à assumer son geste, il panique. Le dernier quart d’heure est à la limite du soutenable, tout dérive, encore plus de violence, on souffre avec les deux héros qui vont s’enfoncer et commettre l’irréparable. Mais l’amour du frère et de la sœur, est si fort qu’ils vont s’en sortir ensemble (je ne vois pas du tout d’inceste là dedans , mais une relation fusionnelle causée par leur statut d’orphelins). Bonnell est très fort car il arrive à créer un climat d’angoisse, sur un scénario au départ plutôt mince. A noter l’incroyable performance de Florence Loiret , qui va chercher au plus profond pour composer son personnage déjantée et hystérique, mais fragile aussi. Belle participation aussi de Darroussin , tout à fait surprenant dans son personnage de petit malfrat inquiétant et vénéneux.
Film noir (et souvent tourné de nuit), La dame de trèfle est une histoire attachante et subtile sur l’amour fusionnel d’un frère et d’une sœur, pris dans un drame d’un grand réalisme. Le film est fort, toujours en tension, lourd de silences et de pensées intimes, parfois un peu trop elliptique ; il fallait, pour supporter cette tension, pour traduire les rapports intimes et le vide de leur vie, des acteurs exceptionnels de présence et de subtilité. Ils sont là, Malik Zidi, magnétique, et Florence Loiret, hystérique ou sereine, sensuelle ou enfantine. Les seconds rôles sont impeccables. Un très bon film noir, méconnu, c’est dommage. La petite valse du générique est savoureuse.
Petite déception pour ce film trop bancal pour marquer les esprits. La mise en scène ose le gros plan quasi omniprésent avec un grain qui accentue le réalisme. Un homme qui vit de petit trafic tue un complice accidentellement. Entre culpabilité et la peur d'être pris on suit sa soeur, avec qui il habite, une fille paumé et facile. Le film aurait gagné en profondeur et en qualité si Jérôme Bonnell était aller au fond des choses ; l'inceste entre le frère et la soeur est tout juste effleuré, de façon telle qu'on pense à la frilosité du réalisateur,un point trop sensible ?! Le fait est que le lien équivoque qui les lie est le fil conducteur mais reste qu'ne surface, jamais la relation frère-soeur ne prend l'importance attendue... Faut voir la dernière minute du film d'une facilité bâclée. Heureusement il y aussi son duo d'acteurs, Florence Loiret-Caille qui a tout d'une grande et Malik Zidi (entre culpabilité et peur) impressionnant dans ce qui est son meilleur rôle à ce jour.
Un thriller intrigant par sont contenu mais ennuyeux par sa réalisation trop simplifiée. Avec la dame de trèfle nous sommes face à deux acteurs méconnus mais très prometteurs. Le film est moins dur que ce qu’il essaye d’être, mais une certaine efficacité opère par son côté angoissant et agressif. La dame de trèfle est donc un long ambitieux mais pas encore au point.
Le scénario tient bien la route mais l'ensemble manque cruellement d'intensité. La relation fraternelle, le cœur de l'histoire, est bien mise en avant.
Un drame plus qu'un polar prenant à contre-pied le déroulé habituel du gentil et du méchant. Ici, nous sommes dans un presque huis-clos avec une Florence Loiret-Caille incroyable, déroutante (elle me fait penser à Reese Witherspoon dans "Freeway"). A elle seule, elle tient le film. M. Zidi, de part son rôle introverti, donne encore plus de contraste. L'histoire en elle-même reste simple très typée drame à l'atmosphère pesante. On regrettera surtout le manque de rythme et certains plans interminables. 3.5/5 à découvrir !!!
Film noir à la française, La Dame de Trèfle en épouse tous les codes sans jamais en transcender aucun. Le film baigne donc comme prévu dans le sordide, entre inceste plus ou moins avouée, crime plus ou moins voulu et imbroglio divers. La caméra flottille tranquillement sans trop d'effets, naturelle, tout comme le jeu des acteurs, mais il manque sans doute quelque chose de plus fondamental à ce film pour qu'il dépasse le simple statut un peu restrictif de film de genre. Et je ne sais pas vraiment quoi.
La jalousie en action dans un polar psychologique aigu ou certains mettent tout en œuvre pour briser les nouveaux arrivants fraîchement débarqués ou leur placer de ces conséquents bâtons dans les roues. convaincant.
Une histoire poignante, des acteurs sincères qui jouent très bien leur rôle, un sujet qui dérange très bien abordé.. mais malgré ça, on tourne un peu en rond, il y a quelques longueurs et la fin m'a assez déçu, un poil trop poussée à mon gout, il n'empêche que c'est un film de qualité, rien n'est bâclé et l'histoire tient la route, assez rare pour être souligné !