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Plume231
3 896 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 13 septembre 2012
Remake, qui est aussi sûrement un hommage, du chef d’œuvre de Murnau "Nosferatu, fantôme de la nuit" est loin de la qualité exceptionnelle de son prestigieux modèle. Il y a Bruno Ganz, il y a Klaus Kinski, le compositeur Popol Vuh est particulièrement bien inspiré pour les séquences de montagne et la fin est apocalyptique à souhait... Mais la langueur qui règne tout au long du film coupe toute possibilité de puissance et d'émotion, et Isabelle Adjani dans le registre de la "valétudinaire hyper-amoureuse pâle comme un cachet d'aspirine et qui a des visions" en fait des tonnes. Bref on s'embête un peu et en plus on n'a pas peur, gênant pour une œuvre horrifique.
La version d'Herzog bien que souffrant de longueurs et de scènes qui prêtent à rire n'en reste pas moins digne d'intérêt par sa réalisation et son interprétation. Certains plans saisissants de beauté ( apparemment inspirée fortement du film de Murnau de 1922 ), l'atmosphère étrange et Klaus Kinski, impériale, captive l'attention. Bruno Ganz est parfait, par contre Herzog a dû dire à Isabelle Adjani qu'elle tournait un film muet tant elle surjoue! Comparer avec le "Dracula" de Coppola n'est pas raisonnable les deux longs-métrages étant totalement différent, la version du réalisateur allemand étant plus courte avec moins de dialogues, moins de scènes et des plans très longs. Malheureusement la qualité de VF est regrettable sans être totalement désastreuse.
L'affiche est magnifique mais le film déjà moins. Quelques bons moments et un casting alléchant pour finalement pas grand chose à se mettre sous la dent.
Avec une prétention insensée Herzog a pensé pouvoir égaler ou tout du moins perpétué l'oeuvre de Murnau... Faut pas rêver! Avec son rythme lent et ennuyant (presque au plan par plan, décor par décor de l'original mais sans la maestra de celui ci) impossible d'accrocher à l'histoire qui est pourtant elle plus proche du récit original. De plus, Klaus Kinski n'est pas et ne sera jamais l'inquiétant Max Schreck (la faute aussi à un maquillage pas toujours raccord) et à une Isabelle Adjani aussi crédible en anglais que Marion Cotillard. Bruno Ganz sauve heureusement la face côté acteur... Le côté kitsch de l'image vieilli aussi très mal. Impossible enfin de le regarder sans se demander: Quelle est utilité d'un tel film? Parce que celui ci n'apporte rien, ni au mythe original ni au film fondateur... Bref passez votre chemin!
Un grand film avec des paysages lugubres qui donnent une atmosphère très spéciale et envoûtante au film. Un film sur un Dracula crépusculaire et une Isabelle Adjani parfaite. On pourrait reprocher quelques longueurs mais cela n'enlève en rien à la qualité de l’œuvre. Un film pour les vrais cinéphiles et qui donne envie de se replonger dans la version antérieure de Murnau.
D'une rare beauté. Werner Herzog, ce grand cinéaste, nous offre une oeuvre plus subtil, plus douce et envoûtante que les autres adaptations de Dracula, en mêlant musique de rêve, images somptueuses, mise en scène superbe et un esthétisme fabuleux.
Quant Werner Herzog s'attaque au mythe de Dracula,on peut imaginer une version bien barrée et flamboyante.Il n'en est rien.Trop respectueux de l'oeuvre originelle de Murnau,il en fait une sorte de parodie auteuriste,qui est embarassante par ses longueurs interminables,le jeu figé et maniéré de ses acteurs,et une exploitation trop partielle des caractéristiques du vampire des Carpates."Nosferatu,fantôme de la nuit"(1978)se distingue uniquement sur le terrain de l'atmosphère générale,mystérieuse et mystique.Et par une imagerie relativement envoûtante.Klaus Kinski est un comte Dracula très emprunté,Bruno Ganz un humaniste bien falôt,et Isabelle Adjani minaude à qui mieux mieux.Herzog adorait les histoires d'êtres poussés à leurs limites.On comprend ce qui a pu l'attirer dans cette relecture,mais il se perd dans une reconstitution expressionniste.Ses idées de scénario ne sont pas très probantes,comme l'invasion de rats dans une ville ressemblant à Brême,provoquant une peste fatale à ses habitants.Chaque plan est d'une longueur interminable,et comme je ne suis déjà pas fan de Dracula,ça ne passe pas.
Herzog est le plus germanique des cinéastes allemands, dans le sens où c’est un visionnaire romantique qui fait du cinéma, et en fait du même coup éclater les limites. C’est flagrant dans la manière dont est filmée la nature, qui semble habitée par un mystère insondable, dans la manière qu’a Adjani d’être un type iconique plutôt qu’un personnage de récit. Dans certaine séquences nocturnes avec Kinski, qui ont l’irréalité et la musicalité de l’opéra. Le film a des allures de peinture flamande et hollandaise, il semble par moment remonter aux Mystères et aux danses macabres médiévaux tout en abordant les rivages du surréalisme. Herzog s’inspire et s’approprie une grande œuvre inaugurale du cinéma allemand pour faire œuvre personnelle, de son époque et intemporelle, dans l’intelligence de l’aspect quasi religieux du mythe du vampire (dans la scène surtout où Lucy se sacrifie au nosferatu). C’est magnifique.
Le tourmenté et génial Klaus Kinski prête ses traits inquiétants au Comte Dracula dans cette adaptation de 1979 très réussie. L’atmosphère angoissante est palpable et contribue au malaise ambiant. Un chef d’œuvre, véritable hommage contemporain au film de F.W. Murnau de 1922.
Un remake du chef d’œuvre de Murnau correct, cependant la mise en scène de Herzog est loin d'être aussi majestueuse que celle de ce premier sans rien enlevé du talent de ce deuxième. Sans réussir à atteindre la force poétique du film de 1922, Herzog en fait néanmoins une version peut-être plus accessible pour les spectateurs de notre époque. Mention spéciale à Klaus Kinski grandiose, comme toujours!
Hommage ou remake, nul ne sait, peut-être les deux. Werner Herzog est fidèle à lui-même, avec ses codes, son univers très étrange, et absolument aucune concession stylistique. Réflexion sur le mal, mal personnifié par un vampire mélancolique. Kinski est excellent, il campe un être en bout de course, fatigué, usé par l’immortalité, pétri de doutes, comme quoi porter le mal c’est un lourd fardeau. Il a des sursauts d’orgueil, mais on sent qu’il n’en a pas pour longtemps. On sent l’expressionnisme allemand, avec ce jeu d’ombres et de lumière, et la prédominance de l’ombre, c’est une vraie marque déposée. Une caméra impassible, comme dans une marche funèbre, elle suit. Une musique aussi étrange et lugubre que le reste, sûrement en accords mineurs déprimés. Adjani extrêmement sobre, et d’une beauté sépulcrale, pâle comme un mort, son jeu théâtral, l’ambiance .lugubre. Adeptes de l’hémoglobine dégoulinante, et des courses poursuites pleine de fun, passez vite votre chemin, ce film est lent et non-démonstratif, Il nous montre comment le mal est épidémique, non épidermique, en nous pas tout autour de nous, et pourquoi les sacrifices ne servent à rien du tout. Pessimiste ? Un peu, mais il garde tout le temps sa dimension de fiction, et de conte pour adultes avertis. A regarder la nuit de la Toussaint pour un effet maximum, si possible à côté d’un cimetière toutes portes grandes ouvertes.
Les images sont très belles et la mise en scène est superbe. Et puis, Klaus Kinski, comparé à Max Schreck, donne une certaine sensibilité à se monstre, là ou Schreck lui donnait une personnalité plus menaçante.
Werner Herzog réadapte à sa manière le chef-d’œuvre de Murnau et se loupe complètement. Le rythme est lent mais là où il était hypnotisant dans le film de 1922, il est ici ennuyant à l'image de la platitude de la mise en scène et de la musique plombante. Le scénario, vu et revu, ne peut sauver le film et à part deux trois plans ou idées, l'ensemble est raté. Klaus Kinski reste troublant dans le rôle du vampire, aidé par un maquillage très réaliste.
Un film extraordinaire à tous points de vue et qui ne mérite pas qu'on le voit seulement comme un remake du chef-d'oeuvre de Murnau. Onirique et visuellement très beau mais froid et mystérieux (les décors ne sont jamais montrés dans leur intégralité, la mise en scène suggère constamment le secret), ce film représente sur un écran de la manière la plus exacte ce qu'est un cauchemar dans notre esprit, de manière très habile : par exemple, on voit une table garnie autour de laquelle festoient des convives qui agissent comme si le danger ne les menaçait pas ; on tourne la tête et on revoit cette même table, la seconde d'après, vide et envahie par les rats. Herzog reproduit très exactement cette angoisse qui surgit dans un monde qui nous semble pourtant familier, si ce n'est personnel, et créé une oeuvre qui n'effraie pas quand on la voit, mais qui hante toute la vie durant. Klaus Kinski pris de cette folie qui lui va si bien, et Isabelle Adjani d'une grande présence et plus belle que jamais.