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Hotinhere
549 abonnés
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2,0
Publiée le 12 avril 2021
Avec ce remake du film de Murnau, Werner Herzog signe un film pictural imparfait, à l'ambiance glaçante et intrigante mais qui manque cruellement d'intensité.
Werner Herzog fait un remake du "Nosferatu" de Murnau en essayant de le moderniser sans en perdre les principales caractéristiques. Cela fait bien trop longtemps que j'ai vu l'original, mais pour moi cet hommage direct et radical explique certains reproches qu'on peut faire au film, comme un jeu d'acteurs très désincarné pour certains (particulièrement pour Isabelle Adjani), outrancier pour d'autres (Roland Topor et son rire démoniaque), et une histoire bien moins évoluée que celle qu'on peut retrouver dans la version de Coppola. Il n'y a véritablement que les scènes avec le vampire campé par le toujours sidérant Claus Kinski qui sortent du lot en étant même impressionnantes, quelques beaux plans en pleine nature, mais le reste se rapproche trop du cinéma muet. "Nosferatu fantôme de la nuit" est un exercice de style étrange et intéressant mais pas totalement convaincant.
Werner Herzog s’appuie sur son ancêtre Murnau en situant Nosferatu en Allemagne. Par contre, il bouscule les codes : ce n’est plus Mina qui est la femme de Jonathan Harker mais Lucy. Il fait de Jonathan Harker un personnage ambigu ; un mari qui croit sa femme folle alors que celle-ci s’évertue de dénoncer le danger qui frappe sa petite ville. Un danger qui a pour nom Nosferatu. Enfin, il propose une fin inattendue. Tout ça est un peu lent mais loin d’être désagréable. Isabelle Adjani fait ce qu’elle peut et Klaus Kinski est égal à lui-même : fou ! Un rôle sur mesure…
Werner Herzog signe un film marquant du genre vampirique. Tout est sombre et intriguant. Klaus Kinski est dans un de ses meilleurs rôles. C'est gothique à souhait et assez flippant. C'est un film dont je me souviendrai
Un film reposant ! Très lent, avec des bruitages et une Adjani qui joue très mal. Parfait quand on regarde d'un seul œil mais l'histoire est trop simplette 2,9/5
Film sans âme et sans saveurs, voguant sur les mêmes mers que le film d'origine mais si perdant parfaitement. Le gros problème de se film était de trop vouloir reprendre l'ambiance de l'original mais à trop vouloir y ressembler il en devient une copie soporifique. Pourtant, il y avait tout pour que se film soit un bon remake de Nosferatu: de très bons acteurs ( le couple Klaus Kinski/ Isabelle Adjani), de beaux paysages et de bons séquences plans. Mais malheureusement, tout celà ne prend pas, on s'ennuie ferme et pour tout ceux qui admire le ''Nosferatu'' de Murnau, le Vrais film, on s'amuse même à deviner chaque scènes du film, toutes inchangés, toutes reprises sans touche personelles.
Décidément, en dehors de ses documentaires, Werner Herzog n'est vraiment pas ma tasse de thé. Pourtant, je m'étais dit qu'ici, j'entrai en terrain connu étant donné que j'ai vu "Nosferatu" dont ce film en est le remake et que j'ai également vu la plupart des adaptations du roman de Bram Stoker que j'ai d'ailleurs également lu. Mais malheureusement, je n'ai pas tellement adhéré à celle-ci car elle est plutôt longuette et ennuyante, à l'image finalement de "Aguirre, la colère de Dieu", chef-d’œuvre du cinéma dont je n'ai jamais compris l'engouement. Bref, nous retrouvons le schéma narratif de base du roman, à savoir Jonathan Harker qui part dans un château isolé afin de trouver une nouvelle demeure pour le comte Dracula. Pendant ce temps, sa copine Mina, rebaptisée ici Lucy, s'inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles. Même si je préfère l'original, j'ai tout de même trouvé ce remake intéressant. En effet, Herzog transpose ici du muet au parlant, tout en gardant le côté expressionniste allemand (notamment au travers des ombres et de certains décors légèrement déformés) mais surtout le jeu très théâtral des acteurs, propre au cinéma muet. Et quoi de mieux que deux fous pour interpréter ces personnages ! Enfin j'exagère un peu, je joue simplement sur la réputation sulfureuse des deux acteurs principaux, à savoir Isabelle Adjani et Klaus Kinski mais qui, pour le coup, correspond très bien aux personnages ! Car oui, c'est un jeu très théâtral et les deux acteurs, qui ont également la réputation de toujours se mettre à fond dans la peau de leur personnage, le joue très bien ! On notera également la mise en scène du réalisateur, qui rappelle d'ailleurs à certains moments encore une fois "Aguirre, la colère de Dieu", notamment lorsqu'il filme le château couvert de brume, rappelant la magnifique scène d'introduction d'"Aguirre". "Nosferatu, fantôme de la nuit" est donc un film dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à rentrer car je le trouve notamment trop longuet, malgré ses thématiques intéressantes.
Werner Herzog est davantage dans l’hommage que dans la réappropriation du « Nosferatu » de Murnau, copiant parfois des plans du film original à l’identique. Il y a quelque chose pourtant d’hypnotique et de pictural qui se dégage de son remake mais son rythme anesthésie complètement le récit. Sa distribution fait également débat. Klaus Kinski s’en tire bien et sans excès de jeu, Bruno Ganz fait de son mieux pendant qu’Isabelle Adjani, figée comme jamais, fait peine à voir.
La force du film réside dans l'interprétation de Klaus Kinski au sommet de son art. Il est clair le scénario suit les grandes lignes du roman Dracula. L'ambiance est angoissante, le rythme est lent, les décors sont originaux, la bande son est déroutante. Il dégage du film un "je ne sais quoi" qui dérange. Mais le film vieillit, Adjani est à peine convaincante. Nous avons aussi un Van Helsing qui n'est pas superstitieux. Une curiosité mais qui ne marquera pas si on a trop vu de films ou de séries sur le mythe du vampire.
Si vous cherchez une once de lumière ou de joie dans ce film, passez votre chemin. Le générique d’ouverture, qui offre à voir d’impressionnantes momies mexicaines victimes d’une épidémie de choléra, donne immédiatement le ton. Nouvelle adaptation du mythe de Dracula et hommage (très) appuyé au Nosferatu de Murnau (1922), ce long-métrage de 1979 nous plonge dans un océan de noirceur, où le mal absolu et la désolation sont personnifiés par la figure de Klaus Kinski, époustouflant dans son rôle de vampire souffrant de solitude. Métaphore de l’arrivée des nazis dans l’Allemagne des années 30, Nosferatu, fantôme de la nuit donne lieu à d’incroyables séquences dans une dernière partie qui dépeint une ville envahie par des milliers de rats, synonymes de mort imminente. À forte teneur symbolique, cette histoire du sacrifice d’une femme pour éradiquer une calamité absolue prend la forme d’un conte cruel sur la continuité et la métamorphose du mal. Avec Bruno Ganz et Isabelle Adjani.
Je trouve ce remake un bon cran en dessous de la version muette de 1922. Déjà, la parole fait perdre au vampire une partie son caractère effrayant. L'ambiance générale du film est d'ailleurs moins angoissante que dans le long métrage de Friedrich Wilhelm Murnau malgré l'excellente musique signée Popol Vuh. En plus de cela, la mise en scène de Werner Herzog n'est pas toujours adéquate voire même maladroite sur certaines scènes. Le réalisateur allemand respecte bien le script originel et s'en écarte qu'en de rares occasions. Le physique même de Nosferatu, incarné par Klaus Kinski, demeure fidèle à son ainé. Souffrant de la comparaison avec le Nosferatu de 1922, "Nosferatu: Fantôme de la Nuit" n'en reste pas moins une oeuvre agréable et intéressante.
Tout comme le Dracula de Francis Ford Coppola, ce remake du film de Murnau (que j'ai désormais hâte de voir) par Werner Herzog est un film baroque, à la limite du gothique. Pourtant, il met largement moins l'accent sur sa dimension mythique que le film de l'américain, en y mêlant une lenteur sépulcrale et une très forte atmosphère aux accents surannés de la période romantique. La raison de ce hiatus est très simple : si Coppola se servait d'une ambiance prégnante au possible, c'était pour écraser ses personnages sous la menace du Mal et raviver leurs sentiments et leur désir de survivre. Son ambiance était donc mortifère, alors que celle que ménage Herzog est tout simplement morte. Le Monde, dans Nosferatu Fantôme de la nuit, est lui même une relique spectrale de ce qu'il a été, ravagé qu'il est par la peste et les rats qui accompagnent Dracula. Lent et inexorable, il parait se jouer sur un rythme bien à lui qui n'est plus celui de la vie telle qu'on l'avait connue. Les hommes résignés et complètement aliénés, réduits à enterrer leurs morts et danser en attendant de mourir, paraissent avoir enfin cédé à un penchant naturel ; celui de s'abandonner à la mort sous la tutelle de la figure apparemment toute puissante du comte, comme si c'était un soulagement que d'être débarrassé de la nécessité de vivre. Le comte, pourtant, est lui-même toujours aussi désarmé et impuissant à contrer son destin, condamné pour l'éternité à raviver sa faim par l'acte même de se nourrir. Artistiquement, pas grand chose à dire, mais le parti pris est forcément assez repoussant par moments, puisque tous les personnages sont antipathiques et que les enjeux sont inexistants - non seulement on connait l'histoire mais on devine directement devant le ton irrémédiablement funeste que les variations apportées à l'oeuvre de Bram Stoker iront dans le sens de la mort et de la désincarnation. Beau mais pas vraiment inspirant.
Nosferatu, on l'appelle aussi Dracula ; c'est un remake d'un film de 1922 qui avait dû renommer le célèbre vampire pour une histoire de droits, et Herzog n'a pas su faire de choix entre les deux patronymes, alors il a pris les deux en vrac. Et ce n'est pas tout à fait son seul défaut puisque le monstre est supposé avoir des serviteurs, mais ils ne sont pas là, mais ils sortent de nulle part quand il en a besoin. On peut aussi arguer que son château, supposé fantômatique, apparaît à l'issue d'une scène qui, elle, est tout à fait fantôme ; ni brutalement, ni dans une douceur suggestive. Il est là, bien réel, avec peu de nuances.
Mais à part ces petits cahots, Nosferatu reste une des grandes créations de Herzog, qui lui est permise par sa collaboration avec l'inquiétant Klaus Kinski ; le gars apporte quand même son pesant d'interprétation. Le régisseur sait tirer toute la valeur esthétique des montagnes allemandes et des villes hollandaises, où il règne un automne épais et une humidité pénétrante dignes des plus fantastiques aventures. Dommage que ces morceaux d'images constituent la seule beauté et la seule raison de véritablement se plaire devant ce film.
La folie latente du style de Herzog s'exprime parfaitement dans ces décors, et dans l'esprit du héros que la peur envahit petit à petit. Autant le jeu de Bruno Ganz peine-t-il à percer la stratosphère, autant celui d'Adjani est-il aussi raffiné que sa maîtrise de l'idiome germanique. L'histoire tourne au cauchemar d'une manière délicate qui nous fait oublier la lugubrité ambiante – on ne peut au moins pas en dire qu'elle est hors-sujet.
Quand la peste débarque dans le scénario, une alchimie digne la pierre philosophale est mystérieusement mise en œuvre jusqu'à nous faire ressentir de l'empathie pour le vampire, que ni le personnage ni l'acteur ne nous prédestinent pourtant à apprécier... Mais on peut ressentir son besoin viscéral de se faire souffrir à la longueur de ses pensées, de se cacher du soleil, d'être craint sans se faire craindre, de semer la mort. Si seulement je pouvais déterminer d'où ce miracle émotionnel provient, je pourrais en créditer l'auteur avec justesse, mais peut-être est-le le résultat spontané d'expériences involontaires.
Jeu d'acteurs et climat ; deux ingrédients bénins mais qui font tout le charme de ce remake. Non, « charme » n'est pas le mot, mais je ne crois pas qu'il existe de mot pour définir un attrait glauque.
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3,0
Publiée le 25 juillet 2010
Le "Nosferatu" d'Herzog est un remake trop fidèle de l'oeuvre originale de Murnau! Suivant scène à scène le classique qu'il vènère au plus haut point, Herzog pousse l'admiration jusqu'à recrèer les mêmes scènes dans les mêmes dècors avec les mêmes èclairages, notamment lorsque Nosferatu descend du vaisseau fantôme pour dèposer son cercueil! On voit les dangers d'un tel procèdè, et bien que le film bènèficie maintenant du son et de la couleur, il ne possède guère la poèsie macabre et fascinante de l'original! Interprètè magistralement par Klaus Kinski - dont le maquillage est en tout point conforme à celui de Max Schreck - , Isabelle Adjani, Bruno Ganz et Roland Topor, le film flirte parfois dangereusement avec la parodie involontaire! La beautè de certaines scènes - l'arrivèe menaçante du vaisseau porteur de peste dans le canal bordè de maisons bourgeoises cossues comme symbole de la subversion vampirique - compense toutefois les faiblesses de ce film hommage...
Un remake loin derrière l'original, sur tous les points !! Visuellement le film est agréable, mais n'égale absolument pas la version 1922. Pareil pour le casting, pour les décors... Par contre, Klaus Kinski qui interprète le compte Dracula, apporte quelque chose t'intéressent bien que son jeu soit différent de celui de Max Schreck. Il est moins effrayant, mais il me parait plus "humain" et plus dépassé par se qui lui arrive. Après, "Nosferatu Fantôme de la Nuit" est un bon film de vampire, mais le fait qu'il soit le remake du chef-d'œuvre de Friedrich-Wilhelm Murnau, est un gros handicape car la comparaison est inévitable !!