Il faut l'avouer : prendre le principe du slasher-movie et le tourner en dérision, c'était couillu, et surtout c'était efficace. Pour moi c'est ce qui faisait d'ailleurs tout le charme du premier "Scream". Seulement voilà, à mes yeux, c’est une démarche qui ne peut se faire qu’une fois, tant le slasher est au fond un genre aux codes assez primaires... On a fait assez vite le tour... Alors, pourquoi un 2 ? Pourquoi un 3 ? Et surtout pourquoi ce 4 ? Mettre en abîme la démarche en faisant un film sur le film avait beau être sympa comme idée, elle n’empêchait pas "Scream 2" d'être répétitif dans son propos et de toujours proposer la même chose. Idem pour le 3, et malheureusement même chose sur le 4... Bah ouais, je dis « malheureusement » car tout n'est pas à jeter non plus dans ce "Scream 4" : le propos n’est pas trop bête, le film déploie une belle énergie pour s'efforcer de se renouveler, et certaines répliques sont vraiment malicieuses dans leur façon – une fois de plus ! – d'ausculter les codes du genre. Du coup, j'avoue ne pas trop m’être ennuyé, la décennie qui le sépare de son prédécesseur atténuant l’effet de répétitivité qu’on pourrait ressentir. Mais bon, en fin de compte, la recette reste une fois de plus la même – et même si la démarche de base est sympa sur le papier – elle ne change strictement rien au cheminement du film ni au sens que prend sa résolution. Du coup, à par les nostalgiques ou les néophytes, j'ai du mal à imaginer comment ne pas tomber sous le poids de la lassitude de cette copie de la copie de la copie du seul "Scream" qui finalement tenait la route : l'original...