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Toutou to you
35 abonnés
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2,5
Publiée le 10 juin 2013
Étrange personnage que ce Jesús Franco, assistant director d'Orson Welles sur Falstaff, élève au conservatoire et réalisateur reconnu par quelques adeptes qui goûtent son étrange oeuvre. Franco, c'est du Fulci et du D'Amato mélangé, des sujets traités courageux, de la violence, du sexe et...des acteurs à deux francs six sous. Tourné en 1973, Al Otro Lado Del Espejo ou Le Miroir Cochon en France revisite des thèmes chers au maître Hitchcock en appuyant sur le côté choquant et en installant une ambiance sordide. Du cinéma bis osé (il y a plusieurs versions du film avec quelques séquences d'amour saphique) qui rompt dans le fond et dans la forme avec les productions des grands studios. Malheureusement, Le miroir Cochon a, d'abord pris un sacré coup de vieux, et ensuite, il peine à rendre crédible son récit. Ainsi, il semble que l'idée principale ne soit prétexte qu'à dévêtir les charmantes actrices car, à la fin, Franco échoue dans son entreprise.
Annette est sur le point de se marier à Arthur. Sa soeur, avec qui elle entretient une relation fusionnelle, se donne la mort et, Annette, bouleversée, rompt. Elle commence une vie faîte d'indépendance mais le fantôme de son sang ne semble pas vouloir la laisser...
Avec son image surannée, son montage souvent mauvais qui conduit le récit dans un développement simplifié au possible, Le Miroir Cochon pourrait sentir le bon vieux nanar. Rappelons-nous l'époque, les moyens et la façon de travailler de Jess Franco. Sa Bobine, particulièrement touchée par les ravages du temps, n'en constitue pas moins une rareté que les aficionados doivent avoir vu au moins une fois. 2,5/5
Jesus Franco tournait à la vitesse de la lumière. "Le miroir obscène" fait partie de sa période la plus féconde (les années 70 et 80 avec jusqu'à 15 films par an). Commencée fort honorablement dans le domaine de l'épouvante avec des petites perles à mi-chemin entre les classiques de l'Universal et la nouvelle vague de la Hammer ("Le sadique baron Von Klaus", 1962), la carrière du fantasque ibère est assez rapidement tombée dans la facilité, la quantité l'emportant sur la qualité. Le goût de l'érotisme de Franco et sa passion pour ses actrices devenues ses muses ( Soledad Miranda puis Lina Romay) l'ont amené à profiter largement de la libération des mœurs post soixante-huitarde pour devenir une sorte de pape du porno soft. "Le miroir obscène" ou "Al otro lado del espejo" en espagnol constitue la démonstration parfaite du piège dans lequel Franco a fini par tomber. Les producteurs notamment français habitués à écouler les productions de Franco dans les cinémas spécialisés ne lui laissèrent plus l'occasion de sortir du créneau qu'il s'était lui-même choisi. Il fut donc obligé d'additionner à son scénario des scènes d'ébats érotiques qui font perdre toute sa substance à cette tentative un peu plus ambitieuse. Les éditions Artus offrent l'occasion aux curieux de visionner les deux versions et de constater qu'elles n'ont pas grand chose en commun, Franco allant jusqu'à créer une sœur à la jolie Emma Cohen jouée par Lina Romay qui servira d'appât pour la clientèle masculine des cinémas de quartier français qui était désormais la seule en France à visionner les films de Franco. Cette version dont même la musique a été adaptée sauce prélude à la gaudriole est bien sûr indigeste avec sa postsynchronisation version sitcom qui rend incohérent le jeu d'Emma Cohen qui n'a pas besoin de cet handicap supplémentaire malgré sa plastique tout à fait avenante. Comme souvent, des seconds couteaux du cinéma traditionnel viennent arrondir leurs fins de mois dans ce type de production. Ici ce sont Philippe Lemaire et Françoise Brion qui s'y collent . On ne peut pas en dire autant d'Howard Vernon, sorte de double de Franco à l'écran. En résumé, si vous ne devez voir qu'une seule des deux versions, l'espagnole est chaudement recommandée.
"Le miroir obscène" est un bon thriller horrifique signé Jess Franco. Le film est intéressant, captive et regorge de bonnes idées. L'actrice Emma Cohen est convaincante. L'ambiance et la musique sont très ancrées "seventies". Dommage que le film soit trop long. Il y a plein de cassures de rythme et un certain ennui nous gagne. A noter qu'il existe deux versions du film: Une espagnole qui est la plus intéressante et fait partie des bons "Franco". Et une version française, écourtée mais très érotique voire pornographique avec la muse du réalisateur, Lina Romay. L'édition DVD sortie chez Artus est fortement recommandée car elle contient les deux versions.
Thriller érotique assez intéressant, même si l'interprétation laisse parfois à désirer.L'ensemble à quand même pris un coup de vieux,mais Jess Franco réalisateur souvent décrié est loin d'être maladroit avec une caméra.Il utilise parfois des cadrages un peu insensé,des ruptures d'action un peu étrange mais il se dégage e son film un parfum nostalgique de ce que fût le cinema post mai 68 "libéré et provocant".