Je précise tout de même, je n’ai pas vu Lemon Popsicle, le film dont La Boum américaine (titre ridicule d’ailleurs) est la suite. Cependant, ce métrage donne bien envie de jeter un coup d’œil au premier film, car on tient ici un film d’ados très sympathique. Une sorte d’American Pie des années 70 (mais dont l’action se déroule plutôt dans les années 50), mais en plus vif, plus coloré.
L’interprétation est un peu inégale certes, mais elle est loin de démériter. Peu d’acteurs connus, mais des interprètes qui collent assez bien à leurs personnages. Sans éviter totalement les clichés attendus, il y a tout de même de belles subtilités dans l’expression des sentiments, et surtout le duo principal est top. Si certains seconds rôles sont un peu moyens (mais jamais mauvais), en revanche Yftach Katzur et Yvonne Michaels sont excellents. Il y a une vraie maturité dans leur jeu, et c’est encore plus vrai d’Yvonne Michaels, qui en plus est étincelante de beauté. Elle et Katzur apporte du naturel à leur prestation, tout en se montrant très professionnels. Dans l’ensemble il y a de la complicité entre les acteurs, et on prend plaisir à suivre leurs mésaventures.
Le scénario ressemble à bien des films pour ados, à cela près que Lemon Popsicle et sa suite ont justement énormément innové dans ce domaine et étaient souvent copiés. On suit donc les mésaventures, essentiellement sentimentales et sexuelles, d’un groupe d’ados. Le film est finalement assez romantique, avec de beaux sentiments et de très jolies scènes. Parfois bien drôle, si tant est que l’on adhère à l’humour potache, La Boum américaine, a un fond un peu léger, et la narration reste un peu décousu, mais le rythme est là, et le divertissement est garanti.
Quant à la forme, ce qui séduit dans le film c’est surtout son ambiance. Davidson ne signe pas une mise en scène foncièrement remarquable, mais il y a quelques idées bien vues (sous le lit !), et surtout le métrage et vif, coloré. Porté par son ambiance années 50, à grand coup de robes volantes et de cheveux gominés, La Boum américaine possède une photographie charmante, des décors réussis, et surtout une bande son excellente. J’ai adoré l’usage de Dalida et de Dave !
En somme, La Boum américaine n’est pas vraiment plus qu’une aimable chronique adolescente, où on s’amuse, où on a des peines de cœur, où l’on frôle parfois le tragique sans jamais l’atteindre, et où l’on rigole beaucoup, souvent d’un rien. Le film est un petit moment de détente sans prétention. 3.5