Derniers Avis : Everything is fine (Tout est parfait) - Page 2

Voilà sans doute le premier film choc de l'année. Après un générique animé très réussi, la première scène vous cloue au siège. Surtout lorsqu'on ne s'y attend pas du tout. Je suis allé voir ce film tout à fait par hasard en ayant rien entendu ni lu. Vu le titre je pensais même que c'était un film indépendant américain ou britannique. D'ailleurs le titre original est en français (Tout est parfait), bizarre d'avoir traduit. En parlant de traduction, les sous-titres sont très bienvenus car c'est du plus pur accent québécois et sans cela on aurait pas compris grand chose. Par contre, beaucoup de dialogues tout à fait compréhensibles sont retranscrits de manière parfois très fantaisistes, étrange ! Premier film de son réalisateur, le film possède nombres de qualités. Esthétiquement il est magnifique, des images magnifiques associées la plupart du temps à des plans non moins beaux. Le scénario prend son temps pour une histoire dure, forcément touchante mais malheureusement où l'émotion a un peu de mal à passer. La mise en scène est stylisée, parfois sans doute trop, pour ne pas dire maniérée, mais faite avec sincérité et un vrai regard sur la jeunesse canadienne et le mal être d'une certaine adolescence tout court. Tous les acteurs sont vraiment impressionnants, parents comme enfants. Dans le rôle principal, Maxime Dumontier est tout à fait convaincant. Émouvant, touchant, aussi à l'aise dans les scènes de révoltes ou que dans les plus intimistes. On attend de voir d'autres choses avec lui et d'autres choses de son metteur en scène. Contre toute attente Everything is fine est finalement une belle découverte et une bonne surprise. Le genre de (petite tout de même) claque à laquelle on ne s'attend pas. Malgré les quelques défauts incombants à tous premiers films, à voir...

Un film étrange, d'un côté assez touchant (en même temps avec un pitch pareil, tu m'étonnes : le pauvre héros, ses 4 meilleurs amis se sont tous suicidés en trois semaines, y a de quoi être mal) sans être -heureusement- trop chialoux ; Maxime Dumontier est vraiment très beau par moments (il est superbe en ado totalement paumé, à la fois plein de grâce et en train de se casser la gueule... une vraie révélation, j'espère le revoir bientôt en tête d'affiche), mais c'est un peu comme Il y a longtemps que je t'aime : quand on s'éloigne de l'histoire centrale pour plus se concentrer sur une étude psychologique, ça passe tout à fait, mais le scénar en lui même est tellement improbable que ça ruine tout. d'ailleurs l'espèce de "révélation finale" est tellement abracadabrante que je n'ai réalisé que dix minutes après être sorti... dommage.

Foncez voir ce film: touchant, en retenue, avec une histoire étonnante, et surtout une étude fine et sans être doctorale de l'ame adolescente.
Mention spéciale également à la photo et aux cadrages, remarquables, ainsi qu'a la bande son (cat power, rap quebecois,...)
La bonne surprise de ce début d'année!

Un film réussi sur un sujet difficile: le suicide chez les adolescents et la confrontation avec la mort. Un film très poétique et poignant sur un rythme très lent.

C'est un film magnifique. C'est l'histoire d'un adolescent au Québec qui vient de perdre ses 4 meilleurs amis par suicide.
S'accrochera-t-il à la vie ou pas ? Telle est la question.

Sur le thème du suicide chez des adolescents, "Everything is fine" est assez loin de valoir une référence-chef-d'oeuvre comme "Virgin suicides".
Le premier film de Yves Christian Fournier est certes assez bien réaliste mais il ne parvient pas à être très émouvant.
Si l'histoire s'inspire de ce qu'a connu personnellement le réalisateur il n'empêche qu'il est frustrant et qu'on peut lui reprocher de ne pas dévoiler la raison qui a poussé ce groupe de 5 amis à vouloir se suicider.
D'autant plus que ça nuit à la crédibilité en laissant l'impression que cet acte collectif simultané est un peu trop gros pour être vrai. L'explication est clairement donnée que pour un seul des suicidés(mais de là à ce que ça va jusqu'à entraîner les autres on n'y croit pas) et elle est réduite au silence lors de la diffusion des vidéos qui peuvent la révéler à la fin alors qu'elle est pourtant amenée avec du suspense; ce qui peut avoir comme effet de décevoir le spectateur.
Dans "Virgin Suicides" l'explication n'est certes pas non plus directement donnée mais à l'inverse on peut imaginer beaucoup mieux ce qui a poussé les suicides alors que dans "Tout est parfait" la vie de ces ados est peut-être plate comme le dit le père de Thomas mais dans tous les flashbacks on ne voit quasiment pas du tout le mal-être au sein du groupe d'amis qui sont bien liés entre eux(même pas par exemple une dépression de l'ex-petit ami de Mia).
Il aurait été plus intéressant de voir le film plonger bien plus en profondeur dans ce qui a amené le drame que de s'appesantir un peu trop sur les conséquences que cela a eu sur Josh dont le comportement est montré de façon un peu trop répétitive car on reste un peu sur la faim en prenant une histoire en cours de route dont il nous manque le début,l'origine.
Il y a donc une carence évidente en terme de psychologie à l'image de "Paranoid Park" de Gus Van Sant avec lequel il y a une ressemblance sur la réalisation.

Coup de coeur pour ce film.
Je peux comprendre qu'on le trouve long et lent mais personnellement, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Ce genre de sujet me touche beaucoup. Le thème est vraiment bien traité, aucun détail n'est mis de coté. On s'attache très vite aux personnages.
Je vous le conseille très fortement.

Un sujet délicat,le suicide,l'adolescence,la pression familiale,bouleversant.

J'ai eu l'occasion de voir ce film à sa sortie à Montréal (où l'accent québécois ne semble choquer personne!): un film poétique, touchant et beau, pour qui veut bien se laisser aller au rythme d'une douce mélancolie toute adolescente...

J'ai été bouleversé par ce film. Il y a certes quelques petites longueurs et quelques erreurs inhérentes à un premier film mais justement pour un coup d'essai, c'est très réussi. Les comédiens sont tous épatants et la mise en scène est très forte. Il se passe relativement peu de choses dans ce film, nous avons le droit à beaucoup de plans fixes , très beaux esthétiquement. Le film procède par petites touches et le sujet est traité de façon très pudique. La bande originale est aussi excellente et souligne avec justesse les images du film. Il reste tout de même quelques petits défauts ( 15 minutes de trop), mais on en ressort très ému.

Il y a, dans ce premier film prometteur d'un jeune cinéaste québécois, une étrange similitude avec le "Virgin Suicides" de la fille Coppola, pour sa bande-son planante et sa mise en avant des émois amoureux, et le cinéma de Gus Van Sant (en particulier "Paranoïd Park" pour le décor) dont la référence et l'admiration semblent évidents. Et pourtant cette comparaison n'est pas un défaut, car même si Fournier n'est pas encore Van Sant en matière de réalisation et qu'il lui manque une patte distinguée ainsi que la finesse d'observation de la fille Coppola, son film n'en demeure pas moins une belle copie du travail des deux artistes. Abordant avec délicatesse un sujet étonnamment dur et audacieux pour une première oeuvre (à savoir les vagues de suicides adolescentes), le cinéaste colle à son personnage et démontre comment, à travers la pression parentale, le manque de communication, la difficile gestion d'une relation amoureuse et le regard affaiblit par les drames que l'adolescent porte au monde qui l'entoure, comment donc cet adolescent va parvenir à surpasser le manque qui découle des inexplicables suicides de quatre de ses amis. "Everything is fine", et malgré toute la douceur et la distance parfaite qu'il choisit pour raconter son histoire, peut éventuellement être reprochable dans sa volonté de marquer le sujet comme un récit à conclusion malsaine ; le suspens se repose sur cette unique question, souvent dérangeante, consistant à se demander si Josh va accepter les drames ou s'il va lui aussi se suicider. Et peu importe la fin ; il s'agit juste de cet appui pas forcément indispensable qui donne au film une dimension morbide qui lui sied mal. Heureusement, la poésie fluide du filmage, la justesse des durées, le choix d'utiliser le son (musique, bruits amplifiés, respirations...) comme un capteur des réalités et l'utilisation du cadre et de ses espaces rendent les situations crédibles, pesantes, dans une lenteur que l'on acceptera facilement à condition de vouloir ren

Film décevant en râpport de l'histoire qui aurait pu engendrer des scènes beaucoup plus fortes en émotions et une mise en scène autrement plus engagée. Le metteur en scène nous aligne des scénettes qui se suivent et se ressemblent toutes en ne nous évitant pas une fin prévisible. Dommage.

Difficile pour moi de dire du mal d'un film dans lequel on entend une chanson de Gillian Welch ! L'avait on entendue dans un film depuis "O brother" ? En tout cas, la musique est la seule chose qui évite à ce film la critique en un seul mot : nullissime. Et encore, pas toute la musique, car si on entend aussi Cat Power et Calexico, il y a par ailleurs beaucoup de rap canadien, qui est comme tous les raps du monde, je vous laisse deviner le mot pour le qualifier. Si vous ne trouvez pas, cherchez quelques mots plus haut. Le film, par ailleurs : une histoire de suicides d'adolescents, élèves d'un lycée canadien. Il parait que ça parle français, mais heureusement (quoique ...!) qu'il y a les sous-titres. On devrait être ému, on ne l'est jamais. Il y a plein de détails de l'histoire que l'on ne comprend pas (mais quelle importance !). En fait, ça veut ressembler à du Gus Van Zant (qui est quand même meilleur que ça) ou à Larry Clark (qui arrive à être moins mauvais, faut le faire !). J'ai même lu une comparaison avec Haneke, mais alors là, le gars qui me dit ça en face, il s'en prend une. Une certitude : les Inrocks vont adorer !

Ce film est très touchant, très émouvant, très réaliste.