Depuis "Peur primale", Edward Norton n'as jamais fait faux pas tant dans l'interprétation que dans ses réalisations. La musique donne un côté jazzy à l'ensemble, et la maladie de la Tourette du personnage en pleine enquête sérieuse de détective donne un côté un peu fou. Il y a Bruce Willis, Alec Baldwin et Willem Dafoe. Souvent émouvant et touchant. Un bon petit polar.
Pour son premier long métrage, Edward Norton a l’envie de bien faire. Peut-être trop d’ailleurs. Et sa tendance à trop vouloir en faire, que ce soit devant ou derrière la caméra, finit par nuire au film qui semble mendier les récompenses.
Il faut s'accrocher dans les dix premières minutes, prendre le pli des dialogues et des personnages. L'effort est récompensé car "Brooklyn Affairs" se révèle être un solide film polar à l'ancienne (mise en scène posée et très soignée, photographie en subtils contrastes), mais avant tout un drame très émouvant (voire cette séquence touchante illustrant la terrible solitude de son personnage principal sur fond d'un sublime morceau de Thom Yorke).
Une très belle mise en scène soignée, classique et originale, une magnifique musique, de bons acteurs donc la performance exceptionnelle d'Edward Norton. Un très bon film noir.
Un film qui reprend les codes des films de gangsters avec une note moderne, presque contemporaine. Le casting est prestigieux, et chaque personnage est campé avec brio. Le personnage central, interprété par Edward Norton est attachant, dans sa quête de la vérité. Belle reconstitution, bonne histoire, et film noir qui nous offre une plongée dans le monde des détectives privés, certes, moins glamour qu'à la grande époque, on en vient à se demander si cette histoire est basé sur des faits réels, alors, un grand coup de chapeau pour cette nouvelle immersion, dans un New York que la corruption et la mégalomanie à construit.
Un polar à l’ancienne avec de grandes qualités : super prises de vue donnant une ambiance noire à souhait, bande son jazzy top nous replongeant dans les années 50 , lesquelles sont reconstituées avec un soin tout particulier, et jeu d’acteurs irréprochable, avec un Alec Baldwin véreux à souhait et un Edward Norton particulièrement réussi en privé futé atteint du syndrome de Tourette. Certes un poil long, mais l’ensemble est particulièrement réussi avec un scénario, tiré de roman, bien tortueux et bien construit et qui nous tient en haleine jusqu’au bout.
Belle reconstitution d'époque, distribution sympathique pour un polar d'époque plutôt réussi, malgré une intrigue faussement complexe et tirant en longueurs. Bonne nouvelle supplémentaire, Edward Norton est toujours un acteur!
L'hommage au film noir, la reconstitution d'un New York d'après guerre, et le personnage d'Ed Norton, seconde main atteint du syndrome Gilles de la Tourette à qui les responsabilités tombent sur le coin du nez sans avoir rien demander (même s'il les cherchent bien, dans les faits), tout cela donne à voir un métrage techniquement réussi, impeccablement incarné, avec une intrigue aussi dense que foutraque. La bande-son jazzy a son importance dans l'appréhension du personnage principal, qui subi l'improvisation de sa maladie tout en bénéficiant d'une rigueur mentale proche de l'autisme - deux qualités qui fondent le jazz - qui donne une couleur particulière au film. Pour autant, Brooklyn Affairs ne m'a jamais embarqué, jamais passionné, jamais ému, et ce malgré une évidente leçon de positivité et de défense des "opprimés".
Je suis pourtant fan de E. Norton, mais là je dis non. L'intrigue est faiblarde, le rythme est lent sans que le film ne le justifie réellement. Le personnage principal est énervant, il aurait pu être touchant mais pour le coup l'enjeu d acteur est vraiment mal dégrossi. Une réelle déception.
Film de détective à l'ancienne façon Dahlia Noir de De Palma avec une reconstitution de New York dans les 50s remarquable et une ambiance jazzy plaisante. Mais l'intrigue complexe s'avère finalement banale et le rythme trop lent plombe tout. Acteurs au top, Norton en détective chétif bourré de tics, Dafoe en loser, et surtout Baldwin en promoteur impitoyable.
Deuxième long-métrage réalisé par Edward Norton après Au nom d'Anna (2000), dont le scénario le démangeait depuis de nombreuses années, Brooklyn Affairs (titre français moins intéressant que le Motherless Brooklyn original) est un polar qui rend hommage aux films noirs des années 50 et 60. On notera d'ailleurs cette grande différence entre le livre éponyme de Jonathan Lethem qui situe l'intrigue dans les années 90 et l'adaptation qui a voulu accentuer le climat de racisme en remontant un peu le temps. Nous suivons donc un détective voulant venger son patron froidement descendu en bouclant son enquête sur les magouilles des dirigeants de la ville,spoiler: visant à construire des nouveaux bâtiments en plein sur les quartiers d'Afro-américains. Ces plans de constructions ne cacheraient-ils pas un brin de racisme, une histoire personnelle de l'un des élus envers cette communauté en particulier ? On a vite compris les trois quarts des révélations du scénario, et l'on espère qu'il nous surprenne un peu vers la fin, malheureusement à part une petite intrigue familiale (digne d'une telenovela), rien ne viendra retourner la table sur nos pieds, comme on l'attendait. Mais l'intérêt se trouve ailleurs, car Edward Norton a bien travaillé : ambiance des vieux polars réussie (avec sa typique voix-off du héros désabusé en premier-plan sonore, sur fond de musique lente jazzy), héros attachant (on sent qu'il a répété son syndrome de La Tourette) et guest-stars pas dégoutantes (Willem Dafoe, Alec Baldwin, Bobby Cannavale et la courte contribution de Bruce Willis). La longue durée (2h20) se fait parfois ressentir, notamment dans les intrigues amoureuses qui précèdent le final dynamique, on n'aurait pas boudé un montage de 1h50. A noter que le second-rôle féminin (Gugu Mbatha-Raw, inconnue au bataillon pour nous) est un personnage très plaisant à retrouver et forme un duo parfait avec le détective, un effort dans un genre qui est particulièrement masculin (on n'a pas laissé la dame se noyer dans le casting d'hommes). Brooklyn Affairs n'a peut-être pas un scénario révolutionnaire, mais il tire joliment son chapeau au genre du polar classique.
Porté par un Edward Norton omniprésent (acteur, réalisateur, scénariste et producteur), Brooklyn Affairs, est une vraie réussite! Le film a le mérite de prendre son temps et de nous emmener là où il le souhaite. Au coeur des années 50, dans un film noir qui a fier allure.