Le film vaut essentiellement pour la reconstitution de Brooklyn des années 50 la bande son jazzy. L'histoire banale, faussement alambiquée, ne présente guère d'intérêts. L'interprétation est poussive, surtout celle d'Edouard Norton en handicapé, pas très inspiré. Dafoe n'est pas mal et s'en tire bien et Bruce Willis n'apparaît que très peu, dommage. Le film est beaucoup trop long (2h20) et le passage musical au milieu s'éternise, j'ai failli partir. Pour moderniser New York, le bureau d'urbanisme dirigé par Alec Baldwin explule les habitants des ghettos noirs insalubres de Brooklyn pour construire des logements décents. Rien de mal à ça, sauf que les expulsés sont des blacks, et aujourd'hui tous les noirs sont des gentils et les blancs des méchants et des racistes évidemment, c'est ce que tous les médias martèlent à longueur de journées , partout. Sauf que Brooklyn était habité que par des blancs dans les années 20, et que les noirs, venant du sud cherché du boulot à cause de la mécanisation de l'agriculture, les ont chassé de leurs logements de Brooklyn, en instaurant le régne des bandes, de la drogue, de la criminalité et du racket. Personne ne vous racontera ça, car on ne peut plus toucher à un cheveu d'un black today. Par contre, que les blancs explusent des noirs dans les années 50 (même pour construire des logements décents), ça c'est un immense scandale et donc vous le voyez au cinoche. Tapez sur les blancs, il n'y a aucun problème, toucher à un noir c'est l'échafaud. Pour cet aspect des choses, le film est très, très dans la bonne conscience collective d'aujourd'hui, et pour cela, le film sent très, très mauvais.