Votre avis sur L'Homme de nulle part ?

6 critiques spectateurs

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5,0
Publiée le 18 janvier 2017
Assez éloigné du livre par sa forme, il en reste proche par l’esprit de
cet homme complétement privé de racines durant presque tout le
film. Le ton est plutôt celui d’une comédie bien qu’il soit souvent
grinçant et même violent (une femme va même jusqu’à en frapper
une autre) Pierre Blanchar est superbe ainsi que Margot Lyon que
l’on voit trop peu à mon goût. C’est un vrai film d’auteur destiné
au spectacle qui nous transporte loin de notre quotidien, il est
artificiel et parfaitement joué. Isa Miranda est formidablement
doublée en français, sa première séquence dans laquelle elle
prénomme les pigeons en les nourrissant est exceptionnelle. Les
années 30 sont riches de tels films. A cette époque le cinéma français
était sans doute le meilleur du monde pour tous les publics. Il est
infiniment dommage qu’il ne soit pas montré dans nos lycées …Un
film par semaine bien commenté par les professeurs aimant le
cinéma (ils sont nombreux) procurerait des bénéfices intellectuels
évidents et durables.
3,5
Publiée le 23 mai 2022
Il y en avait que pour Jean Renoir, Marcel Carnè et Marcel Pagnol dans le très riche cinèma français des annèes 30! Mais Pierre Chenal ("Le dernier tournant") a su se frayer un chemin pour nous concocter quelques classiques d'avant guerre assez remarquable! Chenal adapte « Feu Mathias Pascal » et l'ensemble reste constamment crèdible! L'interprètation est excellente, notamment Pierre Blanchar bien vivant, confirmant plus que jamais son immense talent film après film! Mention ègalement à Robert Le Vigan incarnant une crapule raffinèe et faisant de chaque apparition un bonheur pour le cinèphile! Jadis prèsentèe au Cinèma de minuit, l'adaptation est donc une rèussite avec des dialogues efficaces (« Les nouveaux nès ne se nourrissent pas d'insectes ! ») , nous donnant envie de lire le roman de Pirandello! L'oeuvre de Chenal peut même se mesurer à l'inoubliable muet de L'Herbier avec les dèbuts de Michel Simon...
3,0
Publiée le 17 avril 2022
Mis en scène avec soin par Chenal, cette adaptation de Pirandello vaut essentiellement pour ses interprètes, dont le toujours inquiétant Le Vigan, dans un rôle de crapule où il excelle, et l'irradiante Margo Lion qui, dans un rôle mineur, domine la distribution féminine.
1,0
Publiée le 31 décembre 2023
En Italie, Mathias Pascal, jeune homme candide et gentil, épouse une garce, tandis que sa belle-mère capte ses maigres économies. Il fait une fugue, le temps de se "refaire" au casino, puis de retour, apprend qu'il est mort et enterré suivant une malheureuse confusion.
De la pièce de théatre de Pirandello, Pierre Chenal fait une médiocre adaptation, à laquelle on préfèrera celle, bien meilleure, de Monicelli avec Marcello Mastroianni en 1985. Le thème de l'oeuvre originelle et sa portée philosophique et métaphysique sont sabordés par une mise en scène démonstrative, purement illustrative, et dans le même ordre d'idées, par le surjeu bien connu de Pierre Blanchar.
Mathias Pascal refait sa vie dans une pension de famille sous le nom inventé d'Adrien Meiss. Cette idendité trouble qui n'est pas sans soulever des questions et considérations existentielles ne témoigne ici d'aucune impression sensible dans la part psychologique et intime du personnage. Chenal ne semble s'intéresser qu'aux incidents de voisinage qui affectent Adrien, dont l'imposture innocente pourrait être découverte. Et Mathias-Adrien a bien du mérite de préserver son secret: le moindre soupçon porté sur lui inspire à son interprète une physionomie hébétée et effrayée, conforme à la composition généralement expressionniste et tourmentée qui est invariablement la marque de Pierre Blanchar.
Enfin, l'histoire d'amour qui se profile dans la nouvelle vie de Mathias Pascal est proprement insignifiante tant elle manque de caracère et de vérité.
4,5
Publiée le 26 juillet 2014
Le film partait avec un atout considérable : un excellent roman de Pirandello (Feu Mathias Pascal) , restait à savoir comme Chenal allait l'adapter et force est de constater qu'il n'a pas raté son coup, le ton très légèrement décalé donne à l'ensemble un ton savoureux renforcé par une excellente interprétation (Pierre Blanchar et Robert Le Vigan), par la beauté des actrices (Isa Mirande, Ginette Leclerc, Margo Lion), la qualité de la bande son (Jacques Ibert) et l'excellence de la photographie. Délicieux même si c'est un peu trop théâtral !
3,5
Publiée le 16 juin 2013
D'après une oeuvre de Pirandello, dont Marcel L'Herbier avait déjà tiré un film en 1924. L'histoire est riche en rebondissements et le ton se révèle assez jubilatoire. C'est une comédie sociale imprégnée d'humour noir, avec un je ne sais quoi de décalé. Le réalisateur et les acteurs y vont gaiement dans la stigmatisation de la fourberie et de l'hypocrisie. Un peu trop peut-être : le jeu des comédiens est assez appuyé et théâtral. Pas étonnant, l'époque du cinéma muet n'était pas si lointaine... Cela dit, l'ensemble est vraiment de bonne facture.
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