L’Aube rouge est à l’origine un film de John Milius (Conan le Barbare) sorti en 1984 qui raconte comment un groupe d’adolescents tente de survivre pendant la Troisième Guerre mondiale où les Cubains associés aux Soviétiques prenaient d’assaut les États-Unis. Tourné pendant la Guerre Froide, le film a obtenu le statut de film culte, a été le premier à recevoir le rating PG-13 au cinéma, il a donner son nom à l’opération qui a permis de capturer Saddam Hussein, a été parodié dans South Park et à surtout révélé des futures stars comme le regretté Patrick Swayze et Charlie Sheen. Nous découvrons donc un remake 29 ans après, dont la sortie a été retardée à cause de la faillite de la MGM.
Ce n’est plus un secret pour personne, Hollywood est frappé par une fièvre du remake intense, et la nouvelle victime est L’Aube rouge, le film culte de John Milius. Pour le remplacer, ils ont fait appel à Dan Bradley qui signe son premier film, lui qui était directeur de cascades réalisateur de seconde équipe sur des films tels que Independence Day, les franchises Spider-Man, Jason Bourne ou encore le dernier Mission: Impossible - Protocole Fantôme. On voit bien que le mec a de la bouteille et ça se ressent parfaitement devant nos yeux à travers des scènes d’action intenses offrant son lot d’explosions et de gunfights à la Call of Duty.
Chris Hemsworth (THE Thor), Josh Hutcherson (Hunger Games), Josh Peck (Drake & Josh) et Adrianne Palicki (G.I. Joe 2), ça faisait une belle petite équipe à première vue, malheureusement on ne ressent pas chez eux cette fraternité, cette alchimie. Difficile pour le spectateur de s’attacher à un groupe qui manque de cohésion, surtout quand la niaiserie amoureuse et autres clichés de teen movies viennent s’y greffer. Après leur arrivée remarquée dans La Chute de la Maison Blanche, les Nords-Coréens ici ne font aucunement sensation, Will Yun Lee (The Wolverine) n’a pas le niveau du leader charismatique qu’interprétait Rick Yune. Le scénario se révèle au final sans surprise, convenu et facteur d’ennui.
Dan Bradley a beau avoir bossé sur de bons films, son premier essai est une déception. Malgré la mise en scène et l’action énergique, le scénario n’est qu’un prétexte à servir une nouvelle série B dépourvue d’inventivité et de surprises. Malgré les bonnes têtes du casting, seul Chris Hemsworth s’en sort un minimum, même si on le préfère avec sa tignasse blonde, sa cape rouge et son marteau. Presque 30 après, le groupe des Wolverines a décidément perdu ses griffes.