Déjà, en toute objectivité, je ne dénigre pas cette saga qui, je trouve, ne recéle pas que de mauvaises idées...enfin ça, c'etait sans compter sur ce quatriéme opus. Paul W.S Anderson revient à la réalisation, aprés le premier opus du nom, et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'etait franchement pas une obligation. Multipliant les ralentis sur TOUTES les scénes d'action, "Resident Evil Afterlife" devient vite pénible à supporter. En outre, là où le rythme aurait pu être mené tambours battants, le cinéaste nous plombe de plans figés (trés laids en plus) qui n'ont pour résultat qu'augmenter notre languissante attente. Alors, au delà de ça, tout n'est pas non plus à mettre à la poubelle. Pour les amateurs de films sans prise de tête avec des retournements de situation complétement insolites et des rebondissements tout ce qu'il y a de pas crédible, y'a du lourd : des têtes qui explosent, des armes qui détruisent tout, des zombies de plus en plus vifs. Bref, y'a de quoi être diverti. Mais bon, on connait la chanson. Finalement, à l'image du troisiéme opus, cette éniéme suite est tout aussi dispensable. Les personnages perdent de leur relief, ne s'effacent pas devant les protagonistes secondaires (puisque ceux-ci n'ont aucune personnalité) mais ne brillent pas non plus. Mila Jovovich elle même parait se lasser des peripeties que les réalisateurs successifs lui font traverser film aprés film. La bande son n'est pas désastreuse, mais franchement à coté de la plaque et bien trop poussive, tandis que la mise en scéne est cadavérique. Alors, dans le genre je me fou royalement du résultat, Anderson s'en est donné à coeur joie : prologue infinissable, developpement sans structure et épilogue qui annonce (oh làlà quel suspense, qui l'aurait cru ?) une suite (avec lui à la réalisation en plus, vivement). Grosso modo, si vous aimez le jeu, forcément vous crierez au scandale (et ça sert a rien de venir crier que c'est pas fidéle à l'univers puisque ça fait 4 films que ça dure...faudrait peut être à un moment faire preuve de bon sens) et si vous vous en foutez plus ou moins tant que vous y trouvez votre lot de zombies décapités, là aussi vous serez tenté de crier au scandale. Car en dépit du fait que l'on ait bien les ingrédients utiles pour un film sympathique, la calamiteuse réalisation rompt tout enthousiasme. Pour ceux qui n'ont pas aimé le premier, ni le second et encore moins le troisiéme, ba je vous fais pas un dessin : c'est le pire. Pour les autres qui ont aimé les deux premiers (moi), se sont divertis devant le troisiéme (moi) et n'en attendaient pas moins qu'une bouse avec ce quatriéme (moi), vous serez comblé. Cela frise l'excellence du grand n'importe quoi, mais une voix susurre au fond de nous que de toute maniére le film en lui même ne prend rien au serieux (ni sujet, ni personnages, ni effets spéciaux, vraiment rien quoi) et ça se traduit par un bordel cinématographique qui, bizarrement, n'atteint pas, à mes yeux, la catastrophe totale.