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Un visiteur
3,5
Publiée le 6 septembre 2014
Un film envoûtant avec son univers très fermé. Eva Green signe à nouveau une prestation magistrale et porte Cracks sur ses épaules avec son personnage captivant qui demeure néanmoins trop obscure. Le film n'en montre pas assez mais réussi à nous frapper en plein cœur. La fin en demi-teinte nous fait sortir doucement d'un monde parallèle.
Malgré des moyens conséquent et une Eva Green très inspirée, le film sombre dans la nullité en raison d'une réalisation et d'un scénario puérils qui cumule tous les clichés et pensifs du genre, un anti-cercle des poètes disparus féminins ou la consécration des poufs. Une daube à éviter.
Malgré un casting exceptionnel, Cracks souffre d'après moi d'un manque cruel de rythme. Le film est mou, et ce, du début à la fin. L'histoire de départ semblait pourtant alléchante, mais la durée et la lenteur du film viens tout gâcher. Je vais vraiment mettre un gros point noir dessus, car ici le fait que ce soit terriblement long n'est pas artistique (comme ça peut l'être sur des films d'Haneke par exemple), mais c'est plutôt une erreur de montage. Bref, je vous déconseille ce film sauf si vous avez vraiment de bonnes raisons pour le voir (ce qui était mon cas puisqu'il y avait Juno Temple)...
Cracks a de nombreux atouts : une histoire diabolique, une belle photographie, de beaux et bons acteurs(trices), une approche fine des personnages et de leurs relations psychologiques. Il manque cependant un peu de rythme et d'intensité par moment pour tenir en haleine jusqu'au final (dommage car il le mérite), et passer ainsi du statut de bon film à très bon film.
Film de bonne facture pour une première réalisation, qui n'est pas sans rappeler le heavenly Créatures de Peter Jackson mais dans un genre beaucoup plus sage et accessible. Eva Green est encore une fois parfaite.
Visuellement Cracks est un joli film et le début prometteur nous accroche de suite, on sent un film dramatique assez étouffant malheureusement au bout de 20 minutes Cracks craque si je peux dire. Jordan Scott (fille de Ridley Scott) semble plus intéressée par l'esthétisme de son film (elle s'attarde trop sur les scènes de natation par exemple) que par le fond car si la forme est belle au bout d'un moment elle est lassante et parfois appuyée par une musique trop insistante de plus l'histoire pourtant pas mauvaise et avec de bonnes idées semble souvent creuse ; Cracks donne l'impression de se répéter sans cesse. Je m'attendais à un film plus cruel et marquant, il manque à la caméra une patte virulente de celle d'un Verhoeven. Sinon toutes les actrices sont charmantes et jouent bien.
Un délice. On plonge dans un univers surréaliste, une toile d'araignée tisée par Eva Green, dans laquelle vient se prendre une innocente mais magnifique créature. Elle se débattra comme elle peut, mais finira par ne plus pouvoir bouger... Si vous ne saviez pas ce dont une femme est capable, regardez ce film.
Cracks est un drame touchant qui n'a pas eu le succès qu'il mérite malheureusement. En effet la photographie est belle, tout comme le lieu où le film a été tourné facilitant l'insertion dans l'époque, les décors et les costumes très ''british''. Tout est soigné, jusqu'à la musique. L'histoire peut paraître banale et le scénario lent pour certains mais je n'ai personnellement pas eu ce sentiment. Le film nous présente un univers féminin, pas un film de mec donc, je comprendrai que ça ne plaise pas forcément à la gente masculine. Un pensionnat pour filles ; filles qui paraissent innocentes et angéliques au début mais la vérité est tout autre par la suite. Miss G, leur professeur de natation, a une mauvaise influence sur elles, on comprend très vite qu'elle n'est pas très nette d'esprit. L'arrivée d'une nouvelle au pensionnat va être le déclencheur d'événements dramatiques (en particulier un). La jalousie qu'éprouvent une des filles et Miss G envers la nouvelle qui fascine autant qu'elle énerve (car différente des autres) va être ce déclencheur... Cracks est un film avec tout plein de grâce et de douceur dans la mise en scène et les images. Un drame poignant dans lequel on s'immerge dans ce pensionnat avec ces jeunes filles qui ne rêvent que d'une chose : voler de leurs propres ailes. Eva Green et les autres actrices sont très bonnes.
Le premier film de Jordan Scott,fille de Ridley, est prometteur sur bien des plans. Il lui suffit de 5 minutes pour installer une atmosphère claustrophobique et gêante dans ce pensionnat pour jeunes filles du fin fond de l'Angleterre de 1934. Des gamines qui en réaction,à des règles très serrées et une liberté toute relative,se fascine pour leur prof de sport,une lady qui a vu le monde et qui les entraîne à rêver et à se surpasser(lors des plongées dans le lac). Mais l'arrivée d'une mystérieuse jeune comtesse,egoïste et peu intégrée,va provoquer un effet domino de douleurs et de dénis. Exclusivement féminin,le casting du film repose sur les épaules de la candide et envieuse Juno Temple et de la toujours sublime Eva Green,qui oscille savamment entre folie et manipulation. Son personnage ne supporte pas d'être un oiseau enfermé en cage,le drame couve... Sensualité espiègle,fantasmes saphiques,jalousies et contournement des obstacles,"Cracks"(2008) montre que l'enfermement,des idées comme des corps ne donne rien de bon à l'adolescence. En dépit d'affèteries visuelles et d'une musique classique trop présente,ce drame d'époque accroche juste ce qu'il faut.
Quel film... je ne comprends pas pourquoi on en a si peu parlé ! Eva Green est époustouflante dans ce rôle de femme magnifique et adulée, et qui perd tout contrôle de la situation quand quelqu'un ose remettre en cause sa supériorité... surtout quand cette personne est précisément celle qu'elle voudrait séduire à tout prix. Certes, l'intrigue est un peu longue à se nouer, mais les images sont magiques, et l'ambiance, bien qu'on se sente vite mal à l'aise, fascinante. L'histoire reste en suspens (bien qu'on sache à peu près à quoi s'en tenir) jusqu'au moment fatidique spoiler: du festin de minuit où le film tombe définitivement du côté du drame. Et à chaque visionnage de ce film, on découvre des petites choses qui prennent tout leur sens quand on connaît la fin : par exemple spoiler: la scène où on réalise que Miss G. est presque agoraphobe ... Au fond, avant d'être un film sur la complexité des relations prof/élèves, ou sur l'homosexualité, c'est surtout un film sur une femme brisée spoiler: qui n'arrivera jamais à sortir (physiquement et psychologiquement) du pensionnat où elle est entrée alors qu'elle était adolescente... en témoigne le moment où elle compte les objets de sa table de nuit, dans les dernières images , ou encore cette phrase qu'elle adresse à Fiamma : "Only Di realized this is forever".
Cracks est un très beau film. Cependant certaines idées aurait pu être plus développée, en effet j'en attendais plus du scénario et je trouve qu'il y reste quelques froidures ; il pourrait être plus osé même si la fin est tragique et inattendue ; que l'esthétique et la photographie sont magnifiques, et que les actrices nous envoûtent pour faire ressortir ses fantasmes et désirs cachés en baignant le film d'une ambiance mystérieuse qui rend si particulier (dans le bon sens tu terme évidemment) ce (premier) film de Jordan Scott.