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    Zardoz
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    81 critiques spectateurs

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    Iloonoyeil
    Iloonoyeil

    27 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2024
    Bonjour tout le monde, Wizard of Oz ( le magicien d' Oz) donne pour le réalisateur John Boorman Zard' Oz donc Zardoz. Ce grand film est une sublime métaphore des sociétés humaines. La lucidité du message de ce cinéaste irlandais reste toujours d' actualité. Cordialement. Gérard Michel
    Renaud81
    Renaud81

    25 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2024
    Voilà longtemps que je voulais voir ce film dont j'avais beaucoup entendu parler...Je n'étais pas prêt ! J'ai rarement vu un film aussi barré, sauf peut-être ceux de Jodorowsky, c'est dire ! Et en matière de kitch, on franchit allègrement toutes les limites...Le célèbre look de Sean Connery, à base de slip rouge, grosse moustache, cartouchière et longue tresse, y est pour quelque chose, mais pas que : les costumes des autres personnages, les décors, les cérémonies mystiques...ça va quand même très très loin ! Et pourtant, je dois dire que pendant une bonne partie du film, j'étais intéressé. L'univers est cohérent, il y a un scénario qui tient à peu près la route, et en faisant abstraction de l'esthétique volontairement kitch, on se surprend à attendre la suite. Mais les délires psychédéliques, visuels et/ou scénaristiques, finissent par prendre trop le dessus. On ne ne peut que saluer la prise de risque, mais je reste sceptique. En tout cas, un film qui ne peux pas laisser indifférent !
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2023
    Au premier abord une kitscherie cosmique, mais si on s'accroche et qu'on va jusqu'au bout, on découvre un film dont le sujet n'est autre que la puissance symbolique des signes dans la société et la manipulation des masses, avec un arrière plan politique, ne serait-ce que cette énorme tête volante qui singe le portrait de Karl Marx... Parabole du totalitarisme alors ? Sans doute. Bon, à part ça, Sean Connery à l'air grave de débarquer d'une autre planète avec son slip rouge (marxiste bolchévique ?) et tout le discours illuminé des uns et des autres est bien confus... Mais ça maintient curieusement l'intérêt. D'autant que la direction artistique, quoique datée, est plutôt réussie : décors, costumes, effets visuels... Une curiosité dans l'oeuvre de John Boorman mais qui raccorde pas mal avec le cinéma de SF des années 70, à la fois déroutant et visionnaire.
    Micafor730
    Micafor730

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2022
    Je viens de regarder pour la énième fois ce film étrange.

    Sa dimension est shakespearienne, poétique, onirique, très politique .. très sociologique aussi.
    Bien sûr, soit vous êtes d’emblée en concordance, soit pas ! .. On ne vous en voudra pas pour autant.

    Par delà les acteurs – tous très agréables - ce film de près d’un demi-siècle active toujours autant notre réflexion citoyenne, et c’est là son principal atout.

    John Boorman nous avait, 2 ans avant, avec Délivrance, averti des illusions boboïsantes sur la belle nature, qui est en fait totalement neutre, les conséquences résultant uniquement de nos actions.

    Boorman, avec Excalibur, la Forêt d’émeraude, le Tailleur de Panama - entre autres - nous a finalement fourni un superbe catalogue pour une réflexion approfondie.
    Qu’il en soit sincèrement remercié.
    Bellerophon44
    Bellerophon44

    4 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2022
    J'ai vu ce film pour la première fois j'avais 16 ans! Il est très différent des autres films que j'avais pu voir auparavant.
    Je fus surpris par l'étrangeté du récit, des costumes, des décors.
    Revu plusieurs fois depuis, j'adore l'histoire et le héros Zed joué par un des meilleurs acteurs de l'histoire du cinéma.
    Sean Connery joue à merveille dans ce film de Science Fiction spirituel psychédélique !
    J'adore cet acteur dans ce rôle et c'est pourquoi...depuis, j'ai adopté la moustache de Zed !
    Santu2b
    Santu2b

    249 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2022
    Comment peut-on passer du cultissime "Délivrance" à "Zardoz" ? En 1974, le cinéaste John Boorman s'essaye au trip psychédélique. Culte pour certains, "Zardoz" est un grand nanar pour d'autres. nous nous rangeons dans la seconde catégorie. Tout dans ce film sonne creux et s'avère malaisant, à commencer par le look complètement improbable de Sean Connery. L'acteur qui venait de quitter son costume de James Bond par crainte d'être cantonné au personnage voulait changer de registre. Sa moustache, ses bottes, son torse velu et surtout sa cartouchière. "Zardoz", c'est du Jodorowsky sans estomac. Un essai sans queue ni tête, confus et ennuyeux.
    Philippe Pelletier
    Philippe Pelletier

    6 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 juin 2021
    J'ai encore essayé aujourd'hui. Rien n'y fait, je n'arrive absolument pas à accrocher. J'adore pourtant le cinéma et peut vraiment tout imaginer, mais là...je me suis même endormi. Je vais être obligé de le couper avant la fin, ça me donne la nausée.
    CH1218
    CH1218

    199 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 juin 2021
    Je m’étais promis de voir un jour ce film... voilà qui est donc fait... Alors, euh, comment dire... y’a certes de la substance dans ce scénario mais, purée, y’a surtout tout le reste. C’est nanar, c’est culte, c’est «  Zardoz » !
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 mai 2021
    Sean Connery et Charlotte Rampling sont les vedettes de ce mélodrame de science-fiction froid sinueux et souvent stupide. Sean un sauvage futuriste est entraîné dans un monde de jeunes décadents qui veulent l'exploiter et le tuer. L'histoire déjà compliquée est encombrée de dialogues pseudo-intellectuels de personnages et de décors inintéressants et d'un premier rôle masculin à l'air embarrassé. John Boorman qui a écrit et réalisé le film peut-être sous l'effet de l'acide, n'a pas l'air d'avoir gagné la confiance de ses acteurs qui se promènent avec des points d'interrogation sur le visage. Prétentieux à tous égards le film a l'air mauvais et n'a pas d'âme et le secret derrière le titre étonne par son évidence. La pire réplique parmi tant d'autres se produit lorsqu'une voix masculine émise par un cristal dit à Connery vous m'avez pénétré. Zardoz est une épreuve qui aliène complètement le public...
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2021
    J"ai vu "Zardoz " lors de sa sortie et le film m'avait alors beaucoup impressionné. Je le revois régulièrement et je pense l'avoir regardé pas loin d'une dizaine de fois, sans doute pour en saisir toutes ses subtilités. Presque 50 ans après sa sortie, "Zardoz " est toujours attrayant, même s'il a un peu vieilli. Le problème de "zardoz" c'est son scénario difficile à comprendre, qui nécessite une grande attention aux dialogues. Je pense que beaucoup de spectateurs passeront complètement à côté du film, car finalement pour un film de science-fiction, il y a peu d'actions. Volontairement embrouillée, la chronologie de l'histoire est pourtant très simple. En résumé, les élites ont décidé de devenir immortel et de comprendre le sens du monde, de l'univers et de la vie. Elles ont crée un "vortex" sorte de vaisseau spatial qui certes, leur a permis de voyager dans l'univers, mais qui ne leur a pas permis de résoudre la question des origines. Au sein du vortex, les élites se sont rendues compte que l'immortalité était un piège. L'une de ces élites qui se fait passer pour un Dieu (zardoz) auprès des humains qui n'ont pas été autorisés à vivre dans le vortex, décide de faire entrer l'un d'entre eux ( un tueur) dans le "vortex" afin d'en terminer avec l'immortalité qui y règne et de retrouver ainsi le déroulement de la vie ( naissance, vie et mort). Chronologie qui est la seule souhaitable. Le film se propose de nous montrer pourquoi. La mort n'est pas à craindre. On retrouvera Sean Connery qui a l'époque était james bond à l'écran et Charlotte Rampling qui fera la carrière cinématographique que l'on connait. Le réalisateur Anglais John Boorman signera plusieurs films de grande qualité dont peut-être le point d'orgue sera "Délivrance ". Son travail et notamment ce "zardoz" trouvera plus tard, quelques passerelles dans les thèmes abordés, avec celui de Terence Mallick. Zardoz est un film aujourd'hui un peu oublié , que les spectateurs exigeants ne devraient pas manquer. Un film faussement grand public.
    Shawn777
    Shawn777

    584 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2021
    Je découvre enfin ce film, culte pour certains, nanar pour d'autres, réalisé par John Boorman et sorti en 1974, et le constat est assez mitigé. L'histoire est tout d'abord franchement impossible à résumer en quelques lignes car il faut déjà se familiariser avec l'univers bien décalé pour en comprendre les enjeux. Nous découvrons donc un monde post-apocalyptique avec d'un côté les Brutes vivants sur un territoire ravagé et puis de l'autre, les Éternels vivants dans une utopie et ayant accès à la vie éternelle. Mais bien-sûr, cette utopie n'est que la face visible de l'iceberg puisque nous allons vite nous rendre compte que les Éternels constituent un peuple assez violent usant de la peur, de punitions et de la sélection afin d'asseoir leur pouvoir. Il en est de même en ce qui concerne l'immortalité, certains Éternels sont tellement lassés par la vie qu'ils sont devenus apathiques. Dans tout cela, nous avons également une critique de la religion, avec tout d'abord cette idée de communauté imposant ses idées et n'hésitant pas à supprimer tout membre allant à leur encontre. Cette critique est également présente en ce qui concerne les divinités et la croyance aveugle de certaines personnes envers cette dernière. Et enfin, le film établie également une critique de la société dans son ensemble en abordant notamment les rapports de pouvoir, l'écrasement des minorités et l’accessibilité à la réflexion par la culture (qui là aussi renvoie à une critique de la religion, réfléchir par soi-même et ne pas croire aveuglément dans ce que l'on nous présente comme étant des vérités). Bref, beaucoup de choses donc qui rendent le film indéniablement intéressant et beaucoup moins nanardesque et débile qu'on pourrait le penser. Le film est en effet dans sa première partie très intéressant, la mise en scène est par ailleurs très bonne et sert très bien le propos du film. Il faut cependant s'accrocher pour ne pas perdre le fil car le film nous présente énormément d'éléments qu'il est nécessaire d'avoir assimiler pour la bonne compréhension de l'histoire et de ses enjeux. Mais, malgré toutes ces bonnes idées, on a une impression de résultat un peu brouillon dans lequel le réalisateur veut aborder tous ces thèmes de façon trop succincte, notamment à cause de la courte durée du film (courte relativement à l'ampleur des thèmes abordés). Ainsi, on aura du mal à rester accrocher à cette intrigue. Et puis, plus simplement, le film a très mal vieillis, à la fois dans les costumes (tout le monde a cette image de Sean Connery en slip rouge) et dans les décors (et notamment la représentation du futur des années 70, beaucoup trop kitch pour ne pas en être risible). En ce qui concerne les acteurs, nous retrouvons principalement Sean Connery et Charlotte Rampling qui ne s'en sortent pas trop mal pour ce genre de production très casse-gueule. "Zardoz" est donc un film bien particulier qui ne possède certes pas que des défauts mais qui reste bien trop brouillon pour l'élever au rang de chef-d’œuvre incompris.
    Audrey L
    Audrey L

    634 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2021
    Mille mercis au Festival Les Écrans Britanniques (Nîmes), qui nous a présenté ce curieux film, et qui nous a mis en relation avec Michael Feeney Callan, le biographe de Sean Connery et ami de John Boorman (le réalisateur), afin de nous l'expliquer. Après deux heures de brillantes analyses, d'hypothèses et d'origin story de ce projet, ce vénérable puits de sciences en cinéma nous a évité de méjuger Zardoz. Avant son intervention, nous n'avions pas compris grand chose aux intentions de l'auteur John Boorman, à son Sean Connery en slip rouge moulant (mesdames...) et à la queue de cheval qui nous fait hennir, à ses délires cosmiques, à sa mise en scène tape-à-l’œil, à ses séquences qu'on jurerait faites sous opiacés... Mais certains éléments sont impossibles à interpréter pour un spectateur "non spécialiste", qui comprendra le sens général de l’œuvre (le thème de l'immortalité, les croyances et religions, le sens - épicurien - de la vie, le plaisir que l'on en tire...), mais loupera le reste. On a ainsi pu demander à Mr. Callan le sens de la sexualité dépeinte par Zardoz car, à voir toutes ces femmes en gros plans cadrés "là où il faut" (entre le cou et le nombril), on a finit par se dire que cela voulait nous dire quelque chose, perdu dans les thématiques philosophiques très poussées (pas juste du plaisir des yeux gratuit). Et effectivement, on était loin du compte. Ces plans de nus féminins sont inspirés des légendes et de la culture irlandaises, qui met en avant le matriarcat et le corps des femmes comme une libération ultime (de l'esprit, de la Vie, de la pureté...). Le réalisateur John Boorman, irlandais, et tournant sur ses terres natales qui lui sont chères, n'avait pas pu concevoir son œuvre parlant de cette thématique de la vie et de la mort mélangées et interdépendantes sans puiser dans le folklore local. On n'était donc pas là pour se rincer l’œil (oups). Ensuite, on nous a expliqué que, plus que Le Magicien d'Oz (The Wonderful Wizard of Oz) évoqué dans le film, la genèse du projet vient du roman La Machine à explorer le temps d'H.G. Wells, dans lequel on retrouve ces créatures naïves au-dessus de toute préoccupation terrestre (les Elois, descendants des hommes riches) qui sont menacés par les créatures destructrices (les Morlocks, descendants des hommes pauvres). Plus proche de nous cette fois, nous ne pouvons pas passer devant la critique des maisons de retraites où certaines familles balancent papy-mamie sans plus de cérémonie, ces derniers attendant un peu de visite dans leurs mornes journées. Quant à ce Zardoz, véritable OVNI visuel, on aime les messages véhiculés, très profonds et mûris par leur auteur (on le sent, ce thème lui est cher), mais dont la forme nous laisse songeur. On repense à cette séquence hystérique, voire psychotique, dans le palais des glaces (faut arrêter la fumette), à cette décoration et accessoires trouvés dans une brocante, à ce gars qui babille puérilement et les autres qui l'applaudissent, à ces têtes qui volent dans tous les sens... On ne sera pas surpris d'apprendre par Mr. Callan que l'auteur Boorman et Sean Connery, tous deux consommateurs de LSD et drogues dures à l'époque, et en proie à des sérieux doutes existentiels, ont souhaité retrouver à l'écran ces bad trips "si éclairants" qu'ils ont expérimenté. C'est ce qui est dommage avec Zardoz : on passe autant de temps à se demander ce que tel élément (ou délire) fiche là qu'à se questionner sur le sens du message caché. Ainsi, Zardoz est un film tellement "dur à choper" qu'il est bien plus simple de le classer dans les gentils nanars, dont on voit ce qu'il veut dire globalement, mais dont la réalisation "délire sous LSD" le dessert complètement. Mieux vaut avoir Mr. Callan sous la main.
    Vador Mir
    Vador Mir

    257 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2020
    Alerte au film superculte. chef d'œuvre d'anticipation metaphysico politico spirituel. Avec le look improbable de Sean Connery en slip avec une moustache. Le film peut paraitre kitch, surjoué et ridicule mais ce film touche à des sujets d'une grande profondeur rarement exploités dans le cinéma.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2020
    BAZARDOZ : PARODIE OU PART ODIEUSE ?

    Zardoz, c’était pour moi le souvenir d’un visionnage assommant, avec plusieurs images-clés qui flottaient dedans. Peut-être parce qu’il est à la fois étrange et répétitif, le film a imprimé dans ma mémoire différentes scènes visuellement épiques où Sean Connery est figé dans son costume abracadabrant et son expression expectative habituelle parce qu’on a oublié de lui construire un personnage.

    “Je suis une parodie !”, clame le film haut et fort, dès l’introduction-prologue réclamée par la 20th Century Fox afin de “mieux faire comprendre le film au spectateur”. Yep, on le prenait pour un imbécile, et c’était peut-être un mal nécessaire, car le film n’est effectivement pas dénué de double fond pour la seule raison qu’il est médiocre – pire, sa médiocrité a caché son véritable intérêt au public. En revanche, les producteurs n’ont pas été capables (à l’inverse du spectateur, cette fois) de se rendre compte que Zardoz n’est pas parvenu à être une parodie.

    C’est un des quelques films de l’époque où la SF montait en force à ne pas se situer dans son interprétation littérale, mais plutôt dans une lignée d’œuvres de pulp fiction qui a apparemment suivi La Machine à explorer le temps (George Pal, 1960), des films intemporels qui ont fait figure de fausses anomalies disparates sur trois décennies. Zardoz est un ovni, oui, mais il fait partie d’une famille de films dissonants qui hésitent à devenir cultes et mériteraient d’être remis en grâce.

    BIZZARDOZ : PATAUGER DANS LA QUATRIÈME DIMENSION
    Peu à peu, on va être placé entre des efforts artistiques localement démesurés (sur les décors notamment) et un barbouillage d’astuces cinématographiques quasi-amateures. Se trouver entre les deux, c’est vide, c’est malaisant. Mais (et contrairement, je crois, à l’opinion générale) non parce que le film est foncièrement mauvais : plutôt parce qu’il laisse trop d’espace entre son génie et ses ratés, ou bien entre Connery (avec son personnage de sauvage qu’il joue mal) et une espèce de communauté new age transhumaniste avant l’heure (tellement apathiques que leurs interprètes n’ont pas besoin de bien jouer).

    Cet espace, on baigne longtemps dedans, à se demander si ce qu’on regarde est un navet ou juste un… truc bizarre. On est emporté dans la quatrième dimension avec les notes de la septième symphonie de Beethoven, qui portera une ambiance autrement plus oppressante chez Alex Proyas (Prédictions, 2009). Le voyage est lancinant, psychédélique bien sûr, mais plus éthéré que dérangeant malgré qu’il porte tout le drame de la privation de libertés sous différentes formes. Et c’est surtout un espace riche en possibilités qui sait convertir un kitsch ravageur en charme désuet.

    – Ensemble, la compétence du cinéaste et la nullité de la direction artistique (ainsi que de la direction d’acteurs) rendent le film surnaturel, et… c’était un des buts recherchés.
    – Les hippies ultra-civilisés immortels qu’on appelle “Éternels” et la “Brute” de Connery atteignent des niveaux d’inexpressivité similaires pour des raisons différentes, ce qui… les met sur la même longueur d’onde.

    BEAUX-ARDOZ : UN UNIVERS PROPRE
    Tout cela, ce n’est que le début du processus où Zardoz crée son propre univers, avec sa propre géographie, sa culture et sa politique – bien loin du Magicien d’Oz qui lui sert de base et que, grâce ou à cause de la route de briques jaunes, on traversait en ligne droite d’un chapitre à l’autre. Cette route, Boorman la détruit et en jette chaque brique sur la tête des censeurs : de la nudité, de la sexualité, de la bestialité, du racisme, autant de choses mises en scène sourdement, presque avec délicatesse, jamais de manière choquante mais avec une bonne dose d’avant-garde.

    Pas seulement d’avant-garde, d’ailleurs : Boorman est carrément visionnaire. En évitant à la fois la SF et la contre-SF, il peint un univers futuriste qui, sans chercher à être juste, tombe par mégarde très près de la vérité.

    Des hologrammes, des bips discrets (du moins largement davantage que dans le reste de la SF des 70s), des synthèses vocales propres (inspiration HAL 9000 ?), un monde où l’ennui est la plus grande peur et l’apathie métaphorisée sous forme de maladie ? Bien vu.

    Avant de réaliser L’Exorciste 2 (1977) qui sera dans la même veine de “mauvaise réalisation charmante”, Boorman fait l’exorcisme d’un monde dont la seule liberté est de croire qu’il est vraiment libre – un mensonge nécessaire au maintien de la santé mentale des Éternels, mais qui scelle aussi leur destin.

    HASARDOZ : RATER LE RATAGE VOLONTAIRE ET PAR CONSÉQUENT RÉUSSIR
    Prévu et annoncé comme une œuvre de divertissement, Zardoz prend pourtant beaucoup de temps pour expliquer certains de ses éléments, et fait preuve d’une narration raffinée qui ne laisse pas voir ce qu’elle nous cache – du moins jusqu’à une partie finale qui, par contre, s’éternise, comme si le scénario prenait soudain conscience qu’il n’était pas qu’un simple délire. Telle une transe qui est lucide sans le savoir, l’œuvre fait planer mais le retour à l’action est chaotique.

    Parodie ratée devenue bon film par accident, Zardoz est un gros “meh / 20” dans tous les genres qu’il a erratiquement essayés de remplir – mais dans le sien propre, c’est un ovni génial, même s’il est un navire condamné à couler dès son départ du port – et ce n’est peut-être pas un hasard si l’orchestre continue de jouer en plein massacre… comme sur le Titanic, à en croire la légende.

    Pas étonnant que le film marque et ennuie à la fois : comme j’étais immature au moment de le visionner la première fois, l’audience en 1974 était immature pour le voir, d’où l’acquisition d’une fanbase tardive mais fidèle.

    Si vous voulez voir Connery tenter de faire oublier qu’il est 007 et y arriver par la pure force d’un visuel cachant plusieurs messages politiques mal cousus ensemble, le tout sur fond de figurants qui tombent comme des mouches sous des centaines de balles à blanc, il est encore temps : il y aura toujours Zardoz.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Shephard69
    Shephard69

    333 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2020
    Ma cinquième incursion dans la filmographie de John Boorman, réalisateur notamment du film culte "Delivrance" pour un long-métrage qui traite aussi bien de la lutte des classes que du rapport humain à la figure divine. De la science-fiction post-apocalyptique dans la lignée classique du genre en Angleterre dans les années 70, visuellement proche de séries comme "Le prisonnier" avec son côté psychédélique, onirique et franchement inventif en termes de mise en scène.Malgré la présence au casting de Sean Connery, alors en pleine gloire post-James Bond et Charlotte Rampling et riche de quelques ficelles scénaristiques, un ensemble au final assez confus, pas toujours facile d'accès, lent et qui, surtout, a plutôt mal vieilli. Un projet assurément ambitieux, massif mais qui ne m'a pas touché outre mesure. Globalement bien.
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