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Un visiteur
5,0
Publiée le 20 décembre 2008
Je viens de le revoir. Toujours parfait. Dead Man (tout est dit dans le titre), est un film qui nous parle effectivement d'un homme mort. Mort de n'avoir pas vécu. Nous partageons donc ses seuls moments de vie, ceux entre une enfance (nous voyons dans la séquence prégénérique avec le magnifique voyage en train à travers les U.S.A.qu'il n'a jamais vécu) et celui de sa fin inévitable. Tout est présent pour donner de la grâce à cette disparition: des paysages splendidement filmés, des seconds rôles parfaits, un Johnny Depp, comme souvent, en état de grâce et une musique, signée Neil Young, slpendide. Une réflexion poussée sur la fin de toute chose. La fin d'un homme mais aussi la fin d'un monde, d'une manière de voir la vie. Bref, un grand film qui déplaira (malheureusement?) à un grand nombre de gens peu habitués au rythme contemplatif, au noir et blanc et à faire fonctionner leurs méninges.
Un western moderne assez troublant, où l'on suit le parcours erratique d'un comptable devenu hors-la-loi malgré lui. Le film n'a pas réellement d'intrigue, et se constitue d'une série de rencontres presque surréalistes pour la plupart. Par ailleurs, le rythme est très lent, et il est facile de décrocher. Ces aspects rendent l'ensemble déroutant, mais "Dead Man" est loin d'être inintéressant. D'abord, le film est soutenu par un solide casting : Johnny Depp, Lance Henriksen, Robert Mitchum (dans son dernier rôle !), Alfred Molina, etc. Ensuite, Jim Jarmusch nous livre une œuvre des plus poétiques. La photographie en noir et blanc est superbe, la BO lancinante à la guitare de Neil Young donne une atmosphère onirique, et les références au poète William Blake (dont le héros porte le nom) sont légions. Par ailleurs, le réalisateur garde une approche assez dure, et évoque les traitements dont on souffert les amérindiens. A découvrir.
Du très grand Jarmusch comme d'habitude, les plans en noir et blanc sont magnifiques, les situations sont cocasses, Johnny Depp a une classe démentielle, les personnages sont charismatiques, la BO faite d'une seule guitare par Neil Young est superbe. Pas grand chose à reprocher à ce film, c'est juste du très bon cinéma.
L'atypique réalisateur américain Jim Jarmusch délaisse ses films à sketchs le temps d'un western déroutant mettant en scène une galerie de stars autour d'une histoire mêlant vengeance, naturalisme et poésie. Mené par un Johnny Depp d'une candeur comme d'habitude renversante, Dead Man suit donc les mésaventures d'un jeune comptable à peine arrivé dans une petit ville de l'Ouest américain qui se retrouve dans une bien fâcheuse situation lorsqu'il tue en cas de légitime défense le fils d'un gros bonnet de la ville. Blessé, il est recueilli par le dénommé Personne, un paria indien qui le prend pour le célèbre auteur anglais William Blake. Ensemble, ils vont tenter d'échapper aux chasseurs de prime lâchés par le père de la victime de Blake et, par la même occasion, tenter de se comprendre mutuellement, non sans difficulté. Tourné en noir et blanc (un gimmick chez Jarmusch), Dead Man nous plonge dans un western bien différent de ce que l'on a eu l'habitude de voir, surtout lors de son revival dans les années 90. Sobre, à la mise en scène posée enchainant les nombreux fondus pour terminer de courtes scènes délectables, emporté par l'enivrante musique de Neil Young, le long-métrage nous transporte dans un Ouest reculé aux paysages magnifiques et habité par une violence pour le moins décomplexée. Le rythme est lent mais le visionnage demeure sans cesse hypnotisant, Jarmusch n'hésitant pas à nous délivrer des séquences d'humour jubilatoires et décalées tout en restant concentré sur une intrigue palpitante entremêlant traque sauvage et redécouverte du soi intérieur. Ainsi, avec son casting de choc où se croisent notamment Robert Mitchum, John Hurt, Michael Wincott, Lance Henriksen ou encore Gabriel Byrne, son image éblouissante et son scénario original, Dead Man est une petite perle du western fantasmagorique portant indéniablement la patte de son brillant metteur en scène.
un western étrange et envoutant. jim jarmusch nous transporte dans son univers avec un noir et blanc lisse et pure, et un fond noir et cynique avec un soupçon d'humour. une BO envoutante et des acteurs magnifiques qui laisse un drôle de sentiment sur la fin.
Sans doute un des meilleurs films de Jarmusch! La BO (de Neil Young) et le noir et blanc créent un univers hors du temps, et on se sent transporté dans une atmosphère apaisante, contemplative, où l'on s'imagine petit à petit dans l'esprit du personnage principal. Ce dernier évolue au travers d'une quête spirituelle, qui va amener le spectateur à réfléchir. Bref, ce film allie de très belles images avec des plans particuliers (propres à Jarmusch), un excellent jeu d'acteur, et une histoire poétique qui (pour ma part) frôle la perfection.
Certes la mise en scène, la photographie et les images sont plutôt réussies, Johnny Depp est égal à lui-même, toujours éblouissant de talent, le propos philosophique et poétique à souhait, mais on a toutefois du mal à suivre cette histoire que Jim Jarmush s'efforce de brouiller à souhait. Reste un beau moment de cinéma, à voir tard dans la nuit, toutes lumières éteintes, en se laissant porter par la folie de Jarmush.
Un style bien particulier qu'est le style Jarmusch, la musique éléctrique présente tout au long du film peut agacer, les rôles sont vraiments atypiques et excellement joués, je n'ai ni aimé ni detesté car il y a autant de qualité que d'originalité dans ce film, mais ce n'est pas exactement ce que j'attends du cinéma.
Quand Jim Jarmusch s'attaque à un genre, il ne l'aborde pas comme tout le monde. Et "Dead Man" ne fait certainement pas exception à la règle. Western rempli de poésie et de lyrisme dans lequel William Blake, jeune comptable venu trouver du travail dans la ville de Machine, se retrouve blessé et soigné par un indien qui le considère comme son homonyme peintre et poète, le film n'emprunte jamais les chemins par lesquels on l'attend. Jarmusch a beau réunir certaines figures du genre, son western ne ressemble à aucun autre. Balade mortelle sublimée par la musique de Neil Young, le film est captivant de bout en bout, notamment grâce à son rythme hypnotisant et la façon dont son univers est rempli de personnages hauts en couleur, tous incarnés par une pléiade de bons acteurs. En effet, outre Johnny Depp, excellent dans ce rôle assez statique, on peut retrouver dans le film John Hurt, Lance Henriksen (irrésistible en tueur cannibale), Alfred Molina, Iggy Pop, Billy Bob Thornton et Robert Mitchum dans son dernier rôle. Lent et parfois répétitif (la musique, les fondus au noir), "Dead Man" n'en reste pas moins un superbe film, le meilleur de Jarmusch à ce jour.
phénomenal est le mot que convient le mieux a ce film il est un peu décalée (tout autant que johnny depp ) et l'interpretation y est magnifique et le noir et blanc donne un côté irééel
Je ne suis pas fan de Jarmusch et ce n'est pas ce film qui va me réconcilier avec son cinéma, alors oui c'est vrai le casting est étonnant et le noir et blanc ajoute une vraie dimension lyrique dans ce western contemplatif vraiment plan-plan par moment avec des fusillades où les revolvers semblent être des jouets avec amorce.c'est vraiment le film calibré pour plaire pendant les festivals et puis voir Iggy Pop en robe je ne vois pas trop l'intérêt.
Film remarquable sur la filiation de certains individus. Le merveilleux y côtoie le sensationnel, ce qui est rare dans un film de cet âge; seuls Cocteau et Jarmusch eurent cette virtuosité afin de réaliser à bien un film en noir et blanc aussi époustouflant.
4 étoiles. Depp est excellent dans sa métamorphose, la musique est bien faite, les plans sont originaux (les cadrages dans le train et à l'arrivée à Machine sont géniaux). Le noir et blanc peut paraître lourd, mais au final ça nous évite les immondes couleurs dorées des westerns.